Études d’afrobarometer – services de santé : pas mal, mais peut mieux faire

Les services de santé à Maurice se sont améliorés, mais beaucoup rencontrent des problèmes et s’inquiètent de ne pas pouvoir obtenir de soins, révèle Afrobarometer dans le cadre d’une série d’enquêtes touchant plusieurs aspects de la vie mauricienne. Ainsi, l’étude consacrée aux services de santé relève qu’une majorité de Mauriciens considèrent que le gouvernement fait du bon travail pour améliorer les services de santé de base, inversant ainsi une décennie de baisse des évaluations publiques.
L’amélioration de l’évaluation de la performance du gouvernement peut être une réponse à l’augmentation des dépenses gouvernementales attribuée à l’introduction de meilleurs médicaments et d’autres produits pharmaceutiques, à l’amélioration des capacités d’essais cliniques et à la croissance de l’industrie du tourisme médical. L’étude observe aussi que quatre Mauriciens sur dix disent qu’ils n’ont pas reçu de soins médicaux au moins une fois au cours de l’année écoulée. Parmi les citoyens qui ont été en contact avec une clinique publique ou un hôpital au cours de la même période, la majorité d’entre eux ont déclaré avoir été confrontés à de longs délais d’attente, à des installations médiocres, à un manque de médicaments ou de fournitures et/ou à une absence de personnel médical.
La moitié des citoyens dit craindre de tomber malade et de ne pas pouvoir obtenir ou se permettre les soins médicaux nécessaires. Afin de protéger les enfants et la communauté, une majorité de Mauriciens affirment que les parents devraient être obligés de faire vacciner leurs enfants contre les maladies infectieuses telles que la rougeole et la poliomyélite.
Plus de six Mauriciens sur dix (63%) déclarent en outre que le gouvernement obtient des résultats « assez bons » ou « très bons » en matière d’amélioration des services de santé de base, contre 47% depuis la dernière enquête Afrobarometer, en 2022, mais toujours 22 points de pourcentage en dessous des évaluations enregistrées en 2012. Par ailleurs, quatre citoyens sur dix (41%) déclarent qu’eux-mêmes ou un membre de leur famille ont été privés de soins médicaux au moins une fois au cours de la dernière année, dont 14% disent que cela s’est produit au moins « plusieurs fois ».
Parmi les répondants qui ont été en contact avec un établissement de santé public au cours de l’année précédente, la majorité dit avoir rencontré de longs délais d’attente (92%), des installations médiocres (73%), un manque de médicaments ou de fournitures (70%) et/ou une absence de personnel médical (63%). Par ailleurs, 50% des citoyens interrogés disent qu’ils s’inquiètent « un peu » (29%) ou « beaucoup » (20%) qu’eux-mêmes ou un membre de leur famille tombent malades et ne soient pas en mesure d’obtenir ou de payer les soins médicaux nécessaires, tandis que 25% disent qu’ils s’en inquiètent « un peu ».
Enfin, sept Mauriciens sur dix (71%) estiment que les parents devraient être tenus de faire vacciner leurs enfants contre les maladies infectieuses, tandis que 28% pensent que la vaccination des enfants devrait être la prérogative des parents.

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