ENVIRONNEMENT: Pointe d’Esny, troisième site « Ramsar » à Maurice

Après Terre-Rouge et Blue-Bay, les zones humides de Pointe d’Esny ont été officiellement classées comme site « Ramsar », le troisième à Maurice. Ces sites sont sous la responsabilité du National Parks and Conservation Service du ministère de l’Agriculture.
Les zones humides de Pointe d’Esny couvrent une superficie totale de 215 hectares. L’eau saumâtre et le terrain marécageux y favorisent le développement de mangliers. Ce site contribue également à la survie de plusieurs espèces de crabes, mollusques, poissons, et oiseaux migrateurs, les mangliers permettant de protéger l’écosystème des lieux.
La préservation des zones humides fait partie du concept Maurice Île Durable, et celles-ci ont, effectivement, outre leur importance écologique, beaucoup à offrir aux touristes qui préfèrent abandonner les structures en béton et les zones urbaines pour se ressourcer dans la nature.
Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture envisage d’ajouter prochainement à la liste des sites « Ramsar » la zone de Mare-Sorcelle, qui couvre une étendue de 89,73 hectares.
Rappelons que la Convention de Ramsar (voir hors texte) couvre la protection de zones telles que « marais et marécages, lacs et cours d’eau, prairies humides et tourbières, oasis, estuaires, deltas et étendues à marée, zones marines proches des rivages, mangroves et récifs coralliens et les sites artificiels tels que les bassins de piscicultures, les rizières, les réservoirs et les marais salants ».
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La Convention de Ramsar
La Convention sur les zones humides d’importance internationale, appelée « Convention de Ramsar », est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
Négocié tout au long des années 1960 par des pays et des organisations non gouvernementales préoccupés devant la perte et la dégradation croissantes des zones humides qui servaient d’habitats aux oiseaux d’eau migrateurs, le traité a été adopté dans la ville iranienne de Ramsar, en 1971, et est entré en vigueur en 1975. C’est le seul traité mondial du domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète.
La Convention a pour mission : « La conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ».
Profondément ancré dans la philosophie de Ramsar, il y a le concept d’« utilisation rationnelle ». L’utilisation rationnelle des zones humides est ainsi définie : « le maintien de leurs caractéristiques écologiques obtenu par la mise en oeuvre d’approches par écosystème dans le contexte du développement durable ». En conséquence, l’« utilisation rationnelle » est au coeur de la conservation et de l’utilisation durable des zones humides et de leurs ressources, dans l’intérêt de l’humanité tout entière.
En adhérant à la Convention, toutes les parties contractantes, ou États membres, s’engagent à oeuvrer pour soutenir les « trois piliers » de la Convention :
• inscrire des zones humides appropriées sur la Liste des zones humides d’importance internationale (« Liste de Ramsar ») et veiller à leur gestion efficace ;
• oeuvrer vers l’utilisation rationnelle de toutes leurs zones humides dans le cadre de l’aménagement national du territoire, de politiques et de législations pertinentes, de mesures de gestion et d’éducation du public ; et
• coopérer au niveau international en ce qui concerne les zones humides transfrontières, les systèmes de zones humides partagés, les espèces partagées et les projets de développement qui pourraient affecter les zones humides.
(Source : www.ramsar.org)

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