– Objectif : internationaliser et assainir financièrement le secteur tertiaire
Les rencontres se multiplient pour le ministre de l’Éducation supérieure, Kaviraj Sukon. Ce dernier a en effet tenu une nouvelle réunion hier avec les représentants d’institutions publiques et parapubliques, dont l’Université de Maurice, l’University of Technology of Mauritius, l’Université des Mascareignes et Polytechnics Mauritius. Et ce, dans l’optique de réfléchir ensemble à une stratégie pour, d’une part, internationaliser le secteur de l’éducation supérieure, et, de l’autre, assainir la situation financière des institutions du pays.
C’est dans les locaux de l’Open University, à Réduit, que Kaviraj Sukon a rencontré les dirigeants des diverses institutions supérieures du pays. « Nous discutons en ce moment de plusieurs choses très importantes, dans le sillage notamment du changement, avec les trois Credits, dans le système éducatif, ainsi que le minimum requirement pour accéder à l’université », a-t-il déclaré face à la presse. « Nous regardons aussi nos calendriers d’activités pour assurer une synergie parmi les universités, surtout avec les autres institutions qui travaillent ensemble, dont le HEC », ajoute-t-il.
Le ministre de l’Éducation supérieure a par ailleurs fait part d’un des principaux objectifs de son ministère, à savoir d’internationaliser le secteur. « En amont, nous avons déjà envoyé les Terms and References et nous avons institué plusieurs comités à cet effet. Un des comités est sur l’internationalisation, qui nous permettra de voir quelle stratégie mettre en place avec tout le monde, car nous voulons créer un brand pour l’éducation supérieure mauricienne. Et nous travaillons sur cela ensemble, avec toutes les universités. Nous invitons aussi les universités privées, que je vais bientôt rencontrer, pour créer ce Brand », s’est-il appesanti.
Répondant à une question de la presse sur le critère des trois Credits et sur un éventuel alignement de la Public Service Commission pour revoir ses critères, Kaviraj Sukon estime que « ce n’est pas de mon ressort ».
« La philosophie du nouveau gouvernement est d’ouvrir les portes et de donner accès à l’éducation, et non pas de baisser le niveau. À condition bien sûr que les personnes elles aussi fassent les efforts nécessaires », fait-il comprendre.
Kaviraj Sukon a également livré son premier constat du secteur, en qui, dit-il, il a « pleinement confiance, car nous avons des gens de haut calibre, avec des chercheurs et des académiciens de haut niveau ». Mais tout n’est pas rose pour autant : « Le côté négatif, c’est que nous nous retrouvons avec des institutions qui ont des dettes et des soucis financiers, que nous sommes appelés à régler. »
Le ministre conclura en faisant état de ses deux principaux défis dans le secteur. « D’abord l’internationalisation, qui vise à inviter les élèves étrangers à étudier à Maurice, ce qui sera aussi une source de revenus pour nos institutions. Notre deuxième objectif est d’assainir la situation financière des institutions », réitère-t-il.