Éducation Secondaire – Success Story – Doha Academy : reconnaissance de l’effort collectif et d’une instruction complète

- Sadek Polin (Manager) : « Nous ne sommes pas une fabrique de lauréats : ce résultat est le fruit de longues années d’engagement et d’application » - Riad Hullemuth (PTA) : « Parents, enseignants et étudiants composent ici une entité complète pour une synergie des efforts »

Ils sont trois à faire briller cette année la Doha Secondary School, entité de la Doha Academy. Imaad Ackbarally Khadaroo, Haadiyah Rahmah Essack et Abdullah Shaffick Hamuth sont en effet les trois derniers lauréats en date. L’institution secondaire, qui a démarré ses opérations à l’aube des années 2000 avec 150 étudiants, n’en est pas à son premier palmarès en matière de lauréats. Ces dernières années en effet, la Doha Secondary School marque le secteur éducatif de son empreinte indélébile. Pourtant, tient à souligner Sadek Polin, le Manager de l’institution, « nous ne sommes pas une fabrique de lauréats. » Il ajoute : « notre succès repose sur une équation réfléchie et appliquée d’une formation où l’académique côtoie le développement humain, les aptitudes, les sports, les arts ainsi que la spiritualité. »

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Sadek Polin va droit au but : « ce résultat, qui fait accourir des parents des quatre coins du pays ces dernières années, est surtout et avant tout le fruit de longues années de travail appliqué, d’une formation adéquate et complète, reposant sur des fondements solides, dont une approche holistique, avec une bonne dose de spiritualité. »

Il nuance : « Attention, je ne dis pas religion. C’est là une autre Misconception dans la tête de nombreux Mauriciens. La Doha Secondary School, autant que nos autres départements de préprimaire, primaire et tertiaire, ne sont pas des établissements d’instruction islamique. Nous suivons le cursus scolaire classique des autorités, en y ajoutant des espaces pour un développement humain complet. »

Il se permet de mettre l’accent sur le fait que : « nous ne recevons pas la crème des étudiants, l’élite du pays. Nos éléments sont moyens, mais surtout des Hardworkers. »
La présente cuvée se distingue en raflant une bourse additionnelle pour Imaad A. Khadaroo, et un sans-faute pour les deux lauréats de la catégorie HSC Pro, avec H. Rahmah Essack et A. S. Hamuth ! Pourtant, en 2003, quand l’institution scolaire secondaire se lance dans l’arène, rien ne prédisait un tel parcours scintillant… 22 ans plus tard, « les efforts soutenus et de l’engagement de tout un chacun – personnel académique, étudiants et parents – donnent leurs fruits ! » estime, avec une juste fierté Sadek Polin.
Partageant la même vision, Riad Hullemuth, professionnel de l’éducation et président de la Parent Teachers’ Association (PTA) du collège, lance un vibrant appel pour que « davantage de parents dont les enfants étudient ici rejoignent nos efforts pour assurer un meilleur avenir à nos jeunes ».

«  Le temps et l’expérience prouvent qu’en développant une telle synergie et en ayant la passion d’un travail soutenu, tous ensemble nous pouvons réaliser de belles choses pour nos enfants et la jeunesse de ce pays », fait-il encore comprendre.

Vocation sociale

Sadek Polin avait déjà une carrière bien remplie au sein de l’aviation civile, avec 23 ans au compteur, quand plusieurs personnalités l’ont sollicité. « Ce groupe de personnes avait élaboré un projet social qui se traduirait par la Doha Academy. »

Il fait remarquer : « dès cette époque, nous voyions déjà des signes avant-coureurs d’une société en déclin. Par le biais du projet Doha Academy, nous voulions offrir aux Mauriciens, parents et enfants, une issue de secours, une avenue nouvelle, des perspectives modernes. Une scolarité reposant sur des fondations solides – des principes, des valeurs, des convictions profondes. Le tout alliant une formation académique à des activités favorisant le développement humain. »

Ce facteur était primordial, selon lui. « Nous ne sommes pas, et n’avons jamais été, une fabrique de lauréats. Ces dernières années, les résultats au HSC font briller la Doha Secondary School et ses éléments, c’est vrai. Avec pour résultat une forte demande de la part d’innombrables parents des quatre coins de l’île. Pour preuve, mon téléphone n’arrête pas de sonner. Et je ne dis pas cela par arrogance. Pourtant, à nos débuts, les Mauriciens ne se bousculaient pas pour envoyer leurs enfants ici ! »

La roue tourne, philosophe-t-il. « Et ce succès est le fruit d’un labeur appliqué et soutenu de notre personnel, enseignant et non enseignant, nos étudiants et leurs parents. »
« Je le précise encore, et à chaque fois qu’il le faut : notre but n’est pas de fabriquer des lauréats. Quand et si nos éléments se distinguent et font la fierté de l’établissement et de leurs familles, tant mieux. Mais notre Ultimate Goal est de contribuer à produire une jeunesse fraîche, libre, bien armée face aux défis de la vie… des êtres solides, filles et garçons, qui sont bien dans leur tête et leur corps. »

Dans la même veine, Sadek Polin est entouré d’une équipe qui se donne à fond dans tout ce qu’ils entreprennent. « Par exemple, nous avons régulièrement, sur une base hebdomadaire d’ailleurs, des rencontres de Monitoring et de Debriefing de nos différents départements. Nos enseignants et nos responsables de départements se réunissent le temps de décortiquer la semaine écoulée, établir des cahiers de charges relativement aux faiblesses enregistrées, mettre à jour des modules de rattrapage et d’amélioration de nos cours, etc. »

L’homme fait remarquer : « nous sommes, je pense, l’unique établissement qui accorde ce souci à nous réunir chaque semaine pour passer en revue notre travail. » Ainsi, selon lui, dans les autres établissements du pays, si cet exercice se fait aussi régulièrement, c’est « davantage sur une base mensuelle ou trimestrielle ».

Pas de mélange filles/garçons

La Doha Secondary School, de même que son département primaire, accueille filles et garçons, mais ceux-ci ne suivent pas les cours et activités ensemble. « Les autorités sont bien au courant que nous ne pratiquons pas le mélange de filles et de garçons. Cela, strictement dans un but de les protéger contre des soucis dont ils se passeraient bien, comme des amourettes sans lendemain, qui impactent leurs efforts en classe et leur développement personnel ! »

Et cette approche donne des résultats, « car nos garçons et nos filles parviennent à bien se concentrer sur leurs études et donner le meilleur d’eux-mêmes ».
Sadeck Polin concède: « nous ne pouvons évidemment pas éviter qu’il y ait des frottements entre filles et garçons, et qu’il y ait quelques petites histoires entre les uns et les autres. Mais de manière générale, nos jeunes sont sensibilisés sur l’importance de se concentrer sur leurs aptitudes, qu’elles soient académiques, sportives, artistiques, spirituelles ou autres. »

L’élément de spiritualité est également un plus. « Cependant, je tiens à faire remarquer que la Doha Secondary School, autant que nos unités de primaire, préprimaire et universitaire, ne sont aucunement spécifiquement islamiques ! De nombreux Mauriciens pensent que seuls les enfants des familles musulmanes sont inscrits chez nous. Faux ! Nous avons des enfants de toutes communautés. Certes, ils ne sont pas majoritaires, mais ils sont inscrits chez nous et contents de suivre les formations qui y sont dispensées. »
L’apport spirituel, avance-t-il, est primordial dans la construction de l’humain. « Il faut comprendre que notre but initial, celui de ceux qui ont souhaité voir la Doha Academy dispenser l’éducation à nos jeunes, était de veiller à ce que ceux qui fréquentent cet établissement en sortent en tant qu’humains grandis, solides, matures, responsables et armés pour vivre leur vie comme ils le décident. »
Sadek Polin revient à l’idée initiale, soit « quand ceux qui ont fondé la Doha Academy voyaient déjà le déclin social, avec des jeunes devenant de plus en plus la proie de fléaux sociaux comme la cigarette, l’alcool, la drogue et le sexe », entre autres. « Ce que ces personnes appréhendaient s’est hélas concrétisé. Nous le voyons au quotidien, avec nos jeunes se bagarrant dans les gares ou dans la rue. »

Or, à la Doha Academy, dans les différents départements, l’accent est mis justement sur la manière de se préparer à faire face au Peer Pressure avec des conséquences négatives. « Nous ne sommes pas là pour que nos jeunes disent automatiquement non à la cigarette ou autre. Plutôt, nous leur donnons une formation complète et solide pour qu’ils comprennent pourquoi nous leur disons que c’est néfaste pour leur vie, leur corps. » Au final, peut se targuer le manager, ceux qui sortent de l’établissement deviennent médecins, légistes, membres du personnel soignant, enseignants… « Bref, des professionnels solides et qualifiés dans de nombreux domaines. Objectif atteint donc ! »
Riad Hullemuth (PTA) :
« Investir dans nos jeunes et les infrastructures »
Riad Hullemuth est parent d’Ilyas, son fils, qui est en Form III, et Imaan, sa fille, en Form 1, et qui fréquentent la Doha Secondary School. Président de la PTA et lui-même professionnel de l’éducation, il considère son engagement auprès de l’association des parents et enseignants, autant que son implication auprès des étudiants, comme « une mission sacrée ».

« J’invite tous les parents à nous rejoindre, avec les enseignants d’ici, afin qu’ensemble, nous puissions réaliser de grands projets pour nos jeunes. » L’homme est en faveur d’une attitude « de ne pas lésiner sur nos efforts et nos moyens. » Pour lui : « Il y va de l’avenir de nos enfants, et donc de la jeunesse de notre pays. Si nous voulons léguer ce pays en de bonnes mains, il faut faire ces efforts ! »

Parallèlement, l’homme est de ceux qui prônent un esprit sain dans un corps sain. « Les sports, les arts, tout ce qui peut contribuer à améliorer l’humain, sont définitivement primordiaux. » Lui se targue par exemple d’organiser régulièrement des tournois de foot intercollèges sur une base nationale. « Nous avons aussi des tournois dans d’autres disciplines sportives, comme le badminton. Pour cela, nous n’hésitons pas à faire appel à des professionnels de haut niveau et à des athlètes qui ont représenté Maurice à l’étranger. »

Pour Riad Hullemuth, ce type de frottements avec des professionnels ne peut qu’enrichir et pousser les jeunes à aller plus loin dans leurs parcours. L’une de ses priorités actuelles : « La création d’un gymnase spacieux et bien équipé qui sera, pour nos étudiants, filles et garçons, un espace adéquat pour s’adonner à leurs passions favorites. »

En citoyen engagé, Riad Hullemuth n’oublie cependant pas que la justice sociale doit primer. « Les efforts des parents, ceux des enseignants et de tout le personnel académique et non académique de l’établissement sont mis à profit pour faire de nos enfants des citoyens éclairés et armés. »

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