Alors que le secondaire privé peine à remplir les postes à responsabilités en raison des règlements stricts de la Private Secondary Education Authority (PSEA), dans le secondaire d’État, les exercices de promotion se poursuivent. Ces jours-ci, les procédures sont d’ailleurs en cours pour le recrutement de 40 Deputy Rectors avec le nombre de candidats s’élèvant à… 368 !
Le Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC) doit nommer trois nouveaux recteurs dans trois de ses collèges avant la fin de la semaine. Tel est l’ultimatum posé par la PSEA, après avoir refusé d’avaliser la nomination d’une rectrice au Collège du St Joseph et de deux rectrices suppléantes au Collège de la Confiance et au Collège Père Laval. L’autorité catholique, qui ne compte pas se plier à cette exigence, se réserve le droit d’avoir recours à une action légale, car les critères de la PSEA sont considérés comme « injustes et dans le non-respect des opportunités légales ».
Au niveau des collèges privés subventionnés, ils sont sept à se retrouver sans recteur pour les mêmes raisons. Les personnes désignées ne correspondent pas aux critères de la PSEA. L’autorité régulatrice exige en effet un Post Graduate Certificate in Education (PGCE) alors que plusieurs des Deputy Rectors pressentis pour assumer le poste de recteur, ou une suppléance, ont au moins un Master.
En revanche, dans le secondaire d’État, les exercices de promotion ne semblent pas perturbés pour autant. Actuellement, les procédures pour le recrutement de 40 Deputy Rectors ont été enclenchées. Pas moins de 368 candidats ont témoigné leur intérêt pour les 40 postes à pourvoir. On peut d’ores et déjà anticiper, comme à chaque fois qu’il y a un tel exercice, qu’il y aura sans aucun doute des contestations devant le Public Bodies Appeal Tribunal.
Gilberte Chung, directrice du SeDEC, avait révélé récemment qu’un Deputy Rector de collège d’État peut aspirer à devenir recteur, avec un PGCE ou un équivalent. Celui d’un collège privé doit, outre d’être en poste depuis trois ans, détenir un PGCE ou un Diploma in Education. Ce que les responsables de collèges privés considèrent comme une anomalie, car les un Educator/Senior Educator avec 18 ans de Teaching Experience, peut lui, être promu au poste de recteur avec un PGCE ou une qualification équivalente acceptable par l’autorité. Ou alors, il suffira à l’Educator/Senior Educator d’avoir 21 ans de Teaching Experience, même sans PGCE, pour être qualifié à devenir recteur.
Dans une telle conjoncture, les Deputy Rectors se retrouvent lésés, car ils n’ont pas droit à une équivalence acceptable par l’autorité en l’absence de PGCE. Ce n’est pas le cas dans le service public, où beaucoup parmi ceux qui seront bientôt nommés Deputy Rectors deviendront recteurs après trois ans.
Par ailleurs, l’autre injustice décriée envers le personnel des collèges privés concerne le paiement pour les cours en ligne pendant le confinement. L’UPSEE a ainsi révélé récemment qu’il y avait eu un seul paiement pour les enseignants des collèges privés à ce jour, alors que ceux des collèges d’État en ont eu trois.