Discours programme : Des raisons pour se réjouir?

Si le discours-programme recèle un grand nombre de mesures valables susceptibles d’améliorer l’avenir du pays, à quel point pouvons-nous y compter ? Me Parvez Dookhy, avocat et co-fondateur du Ralliement des Citoyens pour la Patrie, montre que si le discours-programme est une indication des mesures qui seront adoptées, « ce n’est que lorsqu’une loi est réellement proposée et votée qu’on peut avoir une idée de l’intention réelle du gouvernement ». Il ajoute qu’hélas, « tout ce qui est dit dans un discours-programme ne se transforme pas, dans tous les pays, en loi, dans la réalité ».

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Il considère urgent de trouver une solution au financement des partis politiques, qui est, dit-il, aujourd’hui, une source réelle de corruption. « L’activité politique est une réelle économie parallèle ou souterraine à Maurice. Tout se fait de manière informelle et sans réel encadrement. Nous voyons à quel point la déclaration des dépenses électorales est une farce ». Il invite le gouvernement à lancer de réels débats avant toute réforme.
Alain Ahvee, de Lalit, considère que des questions d’urgence ont été mentionnées dans le programme mais nécessitent une collaboration à grande échelle. Durant cinq ans, note-t-il, « les gens ont vraiment souffert des flambées de prix ; conditions de travail de plus en plus précaires ; le chômage… Ce sont des problèmes réels qui trouvent leur source dans un système économique basé sur le profit rapide ».

Or, anticipe-t-il, par rapport aux mesures annoncées, « il y a des classes sociales qui agiront pour mettre des bâtons dans les roues ». Il importe ainsi, dit-il, que « nous, la classe des travailleurs, les plus pauvres, les jeunes, nous nous mobilisions pour défendre ce qui est bon dans le programme ». Il demande des débats et qu’un maximum de personnes puisse y participer à travers notamment l’utilisation du kreol morisien qui, en passant, doit devenir le médium d’enseignement, revendique-t-il.

Parmi les éléments qu’il juge essentiels dans le discours-programme et qui sont une urgence à ses yeux, Claude Canabady, secrétaire de la Consumer Eyes Association (CEA), retient la Freedom of Information Act et « the right to recall your member of parliament ». Il émet le souhait qu’à chaque fin d’année, le gouvernement vienne avec un rapport énumérant ce qui a été accompli et ce qui ne l’a pas été ; les raisons de ces manquements et ce qui sera fait pour rectifier le tir. L’économie a été, dit-il, une vraie catastrophe sous l’ancien gouvernement et « les consommateurs ont été les plus grands perdants durant ces dix dernières années ». Il regrette que rien de définitif ne soit prévu dans le programme pour de nouvelles lois en vue de protéger les consommateurs « car les lois dont on se sert couramment datent des années 90, lesquelles sont dépassées et le consommateur est très mal protégé . »

ME PARVEZ DOOKHY : « Lancer de réels débats avant toute réforme »

Votre appréciation du discours-programme qui affiche une volonté marquée de rupture avec le passé avec l’accent notamment sur la démocratie, la bonne gouvernance, la réforme constitutionnelle, un nouveau modèle économique, le changement climatique ?

Le discours-programme est une indication des mesures qui seront adoptées. Toutefois, ce n’est que lorsqu’une loi est réellement proposée et votée que nous pouvons avoir une idée de l’intention réelle du gouvernement. S’agissant des réformes constitutionnelles, c’est important de faire vivre la Constitution. Or, c’est la grosse difficulté chez nous : notre Constitution a été écrite à la manière d’une loi ordinaire. Elle pose un principe et l’encadre immédiatement après dans les détails. Trop dans les précisions. Je dirais même l’enferme. Par exemple, le droit à la liberté de l’article 5. De multiples paragraphes, deux pages entières, limitent immédiatement sa portée.

Par contraste, regardons en Angleterre ou en France. En Angleterre, il n’y a pas de texte écrit, une Constitution écrite. Mais, il y a le principe qui est là, qui plane sur les institutions. En France, il y a une Constitution écrite mais elle est assez succincte. Il y a par exemple la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». De ces trois mots seulement, c’est toute une philosophie constitutionnelle qui s’impose aux lois ordinaires, aux dirigeants, etc.
Donc, il nous faut des textes constitutionnels qui permettent de faire vivre l’esprit de la Constitution et non pas des textes rigides qui ne peuvent évoluer grâce à l’interprétation ou définition donnée par le juge au fur et à mesure. Je dis cela en fonction des annonces de révisions constitutionnelles. Il faut poser des principes larges et faire confiance ensuite à la justice et aux acteurs politiques.

Tout semble répondre aux attentes et demandes des syndicats et de la population. Dans l’histoire du pays, à quel point les discours-programmes ont-ils été exécutés dans leur ensemble ?

Hélas, tout ce qui est dit dans un discours-programme ne se transforme pas, dans tous les pays, en loi, dans la réalité. Pourquoi ? Parce qu’au fil du temps, il y a des urgences nouvelles qui surgissent, des réformes législatives plus urgentes qui sont alors d’actualité et relèguent les bonnes intentions au second plan.

En ce qui nous concerne, en réalité, nous avons un retard de plusieurs décennies en termes de réforme, de modernisation et d’adaptation de nos lois par rapport à nos mœurs et l’évolution de nos mœurs. Il faudrait, et j’invite le gouvernement à le faire, lancer de réels débats avant toute réforme. L’Assemblée nationale est une chambre d’enregistrement, au vu de la très large majorité du gouvernement.

Or, nous ne réformons pas une Constitution en présentant un projet de loi constitutionnelle le matin et c’est définitivement adopté dans la soirée. Nous n’avons hélas pas de commissions spécialisées à l’Assemblée ni une deuxième chambre parlementaire. Donc, il faudrait écouter les débats venant du public ou de personnalités politiques.

L’Attorney General doit être particulièrement attentif que des personnes compétentes disent avant de faire adopter définitivement une loi. Regardons dans le passé : la République a été faite en 1991 sans débat et franchement la République a été très mal taillée. Idem de la réforme du Speaker en 1996. Le gouvernement ne doit pas commettre les mêmes erreurs.

Quid de The State of the Economy ? Dans ce programme, l’intention du gouvernement est de miser davantage sur l’investissement que sur la consommation pour faire rouler l’économie. Une bonne chose ?
Le gros souci, c’est le poids de la dette. Maurice est un des pays les plus endettés de l’Afrique subsaharienne. Nous sommes en sixième position selon les dernières statistiques du Fonds monétaire international (FMI). Nous avons atteint les 81% de notre PIB. Par conséquent, il est important de réduire la dette.

Nous devons réduire les trains de vie de l’État. Là-dessus, je ne vois aucune volonté affichée. Nous devons parallèlement augmenter notre production pour réduire notre balance commerciale. Et parallèlement développer de nouveaux secteurs de l’activité économique. Nous avons du potentiel. Nous parlons de l’économie bleue mais il y a aussi de l’économie verte. Nous avons un immense territoire. Il ne faut pas qu’il soit exploité par des puissances étrangères.

Quels sont les éléments que vous trouvez les plus intéressants dans ce discours du trône et qu’il importe absolument de réaliser ?
Nous devons régler au plus vite la question démocratique. La démocratie mauricienne est une farce, même si nous changeons de gouvernement régulièrement. Il y a la question de la télévision libre. Nous sommes encore un des très rares pays où l’État a un monopole sur l’information audiovisuelle.

Il y a la question du statut des partis politiques. L’activité politique est une réelle économie parallèle ou souterraine à Maurice. Tout se fait de manière informelle et sans réel encadrement. Nous voyons à quel point la déclaration des dépenses électorales est une farce. La loi, qui est archaïque, datant de 1958, donc avant même notre indépendance, est très mal écrite et inadaptée. Elle est complètement inconstitutionnelle.

Et la question du financement des partis politiques, aujourd’hui la source réelle, de la corruption. Il y a la question de la déclaration d’appartenance ethnique. Il faut y mettre une fin. Nous voyons d’ailleurs comment quelqu’un est rejeté par le peuple, battu sévèrement aux élections, est rattrapé et devient même une figure de l’opposition, au Parlement, en raison d’une appartenance ethnique.

En conclusion ?
Le Mauricien doit comprendre que l’élection, ce n’est pas un match de football. S’il y a bien un vainqueur, cela ne veut pas dire que le gouvernement a carte blanche.
Au-delà de l’Assemblée, il faut écouter le peuple. Personne n’a perdu son droit à la parole ou à la critique. D’ailleurs, dans une démocratie, une critique, même injuste ou exagérée, est une bonne chose dans la mesure où elle met la pression sur le gouvernement pour mieux réussir. Il nous faut de la maturité pour comprendre cela.

ALAIN AHVEE (Lalit) : « Des classes sociales agiront pour mettre des bâtons dans les roues »

Votre appréciation du discours-programme qui affiche une volonté marquée de rupture avec le passé avec l’accent notamment sur la démocratie, la bonne gouvernance, la réforme constitutionnelle, un nouveau modèle économique, le changement climatique ?

Au niveau de Lalit, nous trouvons qu’il y a certaines idées qui vont dans la bonne direction, comme avoir une meilleure démocratie, viser à assurer une plus grande sécurité alimentaire et exploiter plus de ressources marines en vue du développement de nouveaux secteurs de production comme l’agro-alimentaire.

Y figurent aussi des défis internationaux comme le dérèglement climatique qui affecte de plus en plus la vie au quotidien. Nous savons que ces problèmes deviendront plus fréquents comme les inondations, la sècheresse. Il y a aussi la coopération régionale.
Il y a donc des questions d’urgence qui ont été mentionnées dans le programme mais qui nécessitent une collaboration à grande échelle, pas juste au niveau local et régional mais aussi international. À l’exemple des guerres en Europe et au Moyen-Orient avec le génocide palestinien. Toutefois, nous ne trouvons pas que le programme se donne les moyens pour réaliser ces mesures.

Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Il y a des projets qui nécessitent une participation de grande envergure par le biais de débats nationaux dans les villages, les centres sociaux et autres infrastructures publiques pour permettre aux citoyens d’en discuter, de les comprendre et de les défendre.
Nous pensons que les défis auxquels nous sommes confrontés demandent la participation de tous, principalement ceux qui ont plus intérêt à sortir des difficultés auxquelles ils font face. Durant cinq ans, les gens ont vraiment souffert des flambées de prix ; conditions de travail de plus en plus précaires ; le chômage…

Ce sont des problèmes réels qui trouvent leur source dans un système économique basé sur le profit rapide. Il y a des intérêts qui sont en jeu. Il y a des classes sociales qui agiront pour mettre des bâtons dans les roues. Tout dépendra donc de la manière dont nous, la classe des travailleurs, les plus pauvres, les jeunes, nous nous mobilisons pour défendre ce qui est bon dans le programme. Ensuite, il faut aller plus loin, en approfondissant certaines choses qui se trouvent dans le programme.

Tout semble répondre aux attentes et demandes des syndicats et de la population. Dans l’histoire du pays, à quel point les discours-programmes ont-ils été exécutés dans leur ensemble ?

Nous pouvons dire qu’en général, un peu plus de la moitié du contenu des programmes n’est pas réalisée. Les anciens régimes avaient de beaux discours, y compris les gouvernements de 60-0 qui ont plus de marge de manœuvre politique pour apporter des changements. Il faut donc avoir une grande mobilisation sur la base d’un programme cohérent, clair et qui soit à long terme.

Quid de The State of the Economy? Dans ce programme, l’intention du gouvernement est de miser davantage sur l’investissement que sur la consommation pour faire rouler l’économie. Une bonne chose ?

Tout est principalement imputé à la fraude et à la corruption mais les vrais problèmes économiques auxquels nous faisons face ne sont pas abordés. Il est définitivement bon d’investir dans de nouveaux secteurs, surtout la sécurité alimentaire.
Lalit avait proposé une obligation aux propriétés sucrières d’utiliser 25% de leurs terres à des fins de sécurité alimentaire et des usines de transformation alimentaire. Il faut en outre s’assurer que les Chagos, qui font partie de notre territoire, soient libres et nous devons pouvoir décider de ce que nous voulons.

Quels sont les éléments que vous trouvez les plus intéressants dans ce discours du trône et qu’il importe absolument de réaliser ?

Il est important que tout se réalise mais il faut veiller que certaines classes ne mettent pas des bâtons dans les roues. Au niveau de la réforme électorale, il faut accroître le pouvoir des élus parlementaires et diminuer celui du Premier ministre et de ministres.
Il faut des débats. Mais, pour qu’un maximum de personnes puisse y participer, il faut l’utilisation du kreol morisien. Je n’ai pas entendu parler de l’introduction du KM au Parlement. Il faut des débats parlementaires en KM pour que tous comprennent et participent activement dans les débats.

Si toutes ces bonnes intentions affichées se concrétisaient vraiment, comment estimez-vous que le pays avancerait ?

Tout dépend. Pour que le pays avance vite et en profondeur, il faut pouvoir mettre sur table les vrais dangers et priorités et avoir un vrai plan pour atteindre ces objectifs. Par exemple, dans l’Éducation, il y a des mesures annoncées mais il faut encore plus de clarté. Il est définitivement bon que le kreol morisien soit au programme jusqu’en HSC. Mais, il y a une lutte permanente qui se déroule selon différents intérêts. Il faut que toutes les organisations promouvant le KM puissent rassembler toutes leurs forces pour faire face aux tentatives de mettre des bâtons dans les roues. La clé s’agissant du KM, c’est que la langue devienne le médium d’enseignement. Il faut que les enfants mauriciens puissent étudier plusieurs langues à un haut niveau ; soit une éducation multilingue, basée sur la langue maternelle.

Face aux dangers internationaux, Maurice a un rôle, ayant une base militaire et nucléaire susceptible de déclencher une guerre nucléaire pouvant exterminer les humains. Il nous faut une politique qui puisse assurer qu’il y ait une paix durable. Il nous faut une société qui assure le bien-être de tous les humains. Nous assistons à un empire (les États-Unis) en déclin et quand un empire est en déclin, il cause beaucoup de violence et de dégât. Il faut s’y préparer en commençant une politique qui assure une société où règne la paix.

CLAUDE CANABADY (CEA): « Un rapport chaque fin d’année sur ce qui a été accompli »

Votre appréciation du discours-programme qui affiche une volonté marquée de rupture avec le passé avec l’accent notamment sur la démocratie, la bonne gouvernance, la réforme constitutionnelle, un nouveau modèle économique, le changement climatique ?

Évidemment, cela a été un discours bien préparé, rempli de promesses et de bonnes intentions. L’objectif principal est en premier lieu d’améliorer le quotidien et la vie de tous les Mauriciens mais ce ne sont que des projets. Le présent gouvernement a mis la barre très haut mais comme dirait l’anglais « nothing ventured, nothing gained. »

La rupture est un terme servi par presque tous les nouveaux gouvernements en promettant monts et merveilles sur papier. Cela reflète ce que nous aurions souhaité, voire même un peu plus mais bien sûr, à ce stade, nous donnons le bénéfice du doute aux autorités concernées et j’espère de tout cœur que ce sera un succès pour le bien-être des consommateurs et du grand public en général.

Tout semble donc répondre aux attentes et demandes des syndicats et de la population. Est-ce trop beau pour être vrai ?
Autant que je sache, le discours-programme n’a jamais été complété par des gouvernements précédents. Peut-être pour la première fois de notre histoire, nous avons enfin un gouvernement qui est à l’écoute ou tout au moins qui donne cette impression. Bien sûr, il y aura des doutes parce que trop souvent, la population a été déçue après avoir cru aux promesses électorales. C’est bon de se rappeler que dans le passé, beaucoup de propositions avaient été formulées mais à la fin, cela ne s’est avéré qu’un mirage.

Le scepticisme de la population est tout à fait naturel parce que cela a été la déception à la fin de beaucoup de mandats précédents. Ce que j’aurais souhaité, c’est qu’à la conclusion de l’année financière des cinq prochaines années, les autorités concernées pour chaque ministère nous donnent un rapport détaillé de ce qui a été achevé et ce qui reste à l’être et pour savoir si le projet a pris du retard. Cela donnera à la population davantage de confiance dans les autorités.

Quid de The State of the Economy? Dans ce programme, l’intention du gouvernement est de miser davantage sur l’investissement que sur la consommation pour faire rouler l’économie. Une bonne chose ?
L’économie a été une vraie catastrophe sous l’ancien gouvernement. Les consommateurs ont été les plus grands perdants durant ces dix dernières années où le précédent régime a été aux commandes. Nous avons touché le fond and the only way is up. La Consumer’s Eye Association a toujours prôné divers investissements à un taux d’intérêt intéressant pour encourager l’épargne mais sous l’ancien régime, absolument rien n’a été fait spécialement pour la classe moyenne pour les encourager à économiser.

Le nouveau régime doit venir avec un éventail d’investissements avec le minimum de risques pour encourager toute la population à épargner. Attendons voir les propositions du ministre des Finances et le rôle que va jouer la Banque de Maurice. Le coût de la vie a augmenté considérablement sous l’ancien régime et même ceux et celles qui voulaient investir n’avaient pas une grande marge de manœuvre. Comme dirait l’anglais: « The proof of the pudding is in the eating. »

Quels sont les éléments que vous trouvez les plus intéressants dans ce discours du trône et qu’il importe absolument de réaliser ?
Pour la Consumer’s Eye Association, il y a deux aspects qui retiennent notre attention. D’abord, la Freedom of Information Act. La population a le droit de tout savoir à moins que cela concerne la sécurité de notre pays. Malheureusement, l’ancien gouvernement n’a pas divulgué les informations avec des excuses banales. La population a le droit de savoir ce qui se passe dans le pays et trop souvent l’ancien régime trouvait des excuses pour ne pas informer la population ; plusieurs rapports sont toujours dans les tiroirs des ministères avec une belle couche de poussière.

Ensuite, il y a the right to recall your member of parliament. Dans la précédente Assemblée législative, il y avait des députés qui, jusqu’à maintenant, j’ai toujours des difficultés à comprendre comment ils ou elles ont été choisi(e)s et comment le peuple a été dupe de croire en leurs compétences et voter pour eux. Au moins avec cette possibilité, nous pourrons changer la donne. J’attends avec impatience les propositions de la commission constitutionnelle.

Si toutes ces bonnes intentions affichées se concrétisaient vraiment, comment estimez-vous que le pays avancerait ?
Le pays ne peut que progresser après la désastreuse Stewardship de l’ancien gouvernement. Le pays avancerait à pas énormes si les projets se concrétisaient. Le Blueprint pour l’avancement du pays est déjà établi dans les grandes lignes.
Maintenant, il y a un gros travail pour tous les acteurs impliqués. Chacun doit jouer son rôle au maximum. Si jamais, il y avait des failles de ceux et celles qui ne jouent pas leur rôle pleinement, ce gouvernement est assez chanceux d’avoir des remplaçants adéquats et capables parmi les Backbenchers pour changer la donne. Le pays ne peut que progresser si tous les projets stipulés devenaient des réalités. Trop souvent, on a reculé au lieu d’avancer par des projets mal conçus, mal ficelés et mal exécutés. Souhaitons de tout cœur que ce ne sont pas des effets d’annonce, trop longtemps évidents sous l’ancien gouvernement.

Le Rivière-des-Anguilles Dam en est un exemple. Je crois qu’à chaque fin d’année, le gouvernement doit venir avec un rapport énumérant ce qui a été accompli et ce qui ne l’a pas été ; les raisons de ces manquements et qu’est-ce qui sera fait pour rectifier le tir.

En conclusion, je regrette qu’il n’y ait rien de définitif prévu dans le programme pour de nouvelles lois pour la protection des consommateurs car les lois dont on se sert couramment datent des années 1990, lesquelles sont dépassées et le consommateur est très mal protégé. Par exemple, s’il achète un produit et que cela ne fonctionne pas pour une raison quelconque, il n’a pas droit à un remplacement immédiatement. En 2025, c’est ridicule et totalement inacceptable.

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