On commence à y voir un peu plus clair concernant le projet de Côte d’Or Integrated Smart City (2,179 arpents), bâti en face de la cybercité d’Ébène, de l’autre côté de l’autoroute, à Trianon, Côte d’Or et Moka, des zones qui seront bientôt serpentées par la ligne du chemin de fer (phase 4). Un développement tous azimuts qui englobe la phase 2 du Tribeca Smart City et les 150 arpents de terrains dédiés au Data Technology Park et à l’Education & Health Club, futur pôle d’attractivité de tout premier plan, estimés à plus de Rs 34 milliards, où 8 bâtiments sont déjà sortis de terre. À la lumière d’un détour sur le site dédié à l’aménagement d’un hippodrome ultramoderne, en face du Bagatelle Dam, on constate que ce projet demeure toujours au stade embryonnaire, contrairement au chantier du Quartier résidentiel de Courchamps dans la Moka Smart City, quelques encablures plus loin.
Data Technology Park : travaux express
Pas plus tard que mardi, au Parlement, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, répondant à une question du député Reza Uteem, a soutenu que « l’émergence de Côte d’Or Smart City, levier de croissance et d’emploi, développé par Landscope Mauritus pour un coût total de Rs 2,3 milliards, s’accompagnera d’investissements publics dans des infrastructures physiques à vocation communautaire, éducative et de santé, y compris des universités, établissements de santé, liaisons de transport public, infrastructures modernes de transport et aménagement de rues. » On notera, néanmoins, que Côte d’Or Data Technology Park, projet phare de cette ville intelligente, se situerait plutôt… entre Réduit et Trianon, si on se fie aux délimitations géographiques.
« 78% des parcelles de terres ont déjà fait l’objet d’investissements par 11 promoteurs au parc technologique », nous avait confié, le mois dernier, la CEO de Landscope, Naila Hanoomanjee, et lesdits opérateurs, se livrant à une course contre la montre pour devenir des acteurs incontournables du territoire, n’ont pas chômé depuis cette date. Huit bâtiments sont déjà sortis de terre, dont celui devant abriter l’AVA TechnoPark, filiale de Natec Medical Ltd, se spécialisant dans la recherche et la fabrication d’équipements médicaux de pointe. Cette entreprise est le principal investisseur dans le parc technologique, à hauteur de Rs 600 millions. La construction du complexe Verdant Garden, constitué de 156 unités résidentielles, est aussi arrivée à un stade très avancé.
Parmi les bâtiments en cours de construction au cœur du parc, le futur auditorium du Service Civil nous a tapé dans l’œil, compte tenu de son architecture atypique arrondie avec des grandes arches en acier qui seront probablement illuminées le soir. Il a été conçu par des architectes indiens. Les firmes Innodis Property Ltd, Maeva Ltd, KDPA Park Ltd, Nexera Ltd, Vivacity Ltd, Green Techno Park Ltd et Bagatech Innovation Ltd figurent parmi les promoteurs du Data Technology Park qui, 12 ans après l’avènement de l’Ébène Cybercity, se positionne comme le futur levier de la nouvelle stratégie de l’économie digitale.
Un Incubator Centre pour la recherche et le développement, un Deep Artificial Intelligence Centre, un complexe pour promouvoir la croissance des petites et moyennes entreprises opérant dans la Fintech et la biotechnologie, et une serre hydroponique dotée des plus récentes innovations technologiques y seront développés. De bon augure pour Metro Express Ltd (MEL), qui aménagera une station dans les parages du parc.
Tribeca Smart City : la phase 2 se dessine
Six mois se sont écoulés depuis que le Tribeca Mall a ouvert ses portes au public. Un démarrage en trombe qui s’est perpétué au fil des mois, se traduisant par une grosse affluence à l’Hypermarché Winners et ses 7,000 mètres carrés. Plus grand centre commercial de l’île avec une surface de 80,000 m2, soit la même superficie que le prestigieux Dubai Mall des Émirats arabes unis, le site fera à terme partie d’un projet de Smart City, découlant de la vision du promoteur Hermes Properties Ltd, qui nécessitera un investissement de Rs 25 milliards.
Les travaux de construction de la phase 2 du projet, par le contracteur, Beijing Construction Engineering Group (BCEG), vont bon train. Elle fait la part belle à l’aménagement de complexes résidentiels modernes à la pointe de la technologie. La notion du développement durable a également été prise en compte dès la conceptualisation de cette Smart city et intégrée dans le cahier des charges des différents projets.
Le futur hippodrome : encore au stade embryonnaire
Tout porte à croire que le son des sabots ne résonnera pas de sitôt du côté de Côte d’Or Smart City. Le site censé accueillir un hippodrome moderne, cher aux nouveaux magnats des courses, en face du Bagatelle Dam, est encore vierge de toute construction ou de tout aménagement préliminaire. On a appris que Côte d’Or International Racecourse and Entertainment Complex (COIREC), qui serait chargée de la gestion des travaux, a recruté un Transaction Advisor dont la mission consiste à définir la viabilité financière du projet.
Une enveloppe budgétaire de Rs 50 millions, sur les trois prochaines années financières, avait pourtant été prévue pour la construction dudit hippodrome en 2022. Quand bien même le ministre des Finances, Renganaden Padayachy n’avait pas pipé mot sur cet item dans son discours budgétaire 2022/23, il a bien pris le soin de l’annexer dans le document qui accompagne le texte lu à l’Assemblée nationale, dans lequel il ressort qu’un partenaire privé sera de la partie pour la réalisation de ce projet d’envergure.
Déjà en 2015, le projet d’un nouvel hippodrome était dans l’air. À l’époque, le Mauritius Turf Cluc (MTC) songeait à solliciter un partenaire étranger et l’État. L’argument était que le Champ-de-Mars ne répondait plus aux exigences de l’industrie hippique. Cependant, aucun lieu n’avait été avancé même si Côte d’Or figurait parmi les lieux potentiels, à l’instar du Domaine Les Pailles ou encore Pamplemousses. Mais il n’y a pas eu de suite, même si, au fil des années, un hippodrome à Côte d’Or est revenu sur le tapis de temps en temps.
Versants de Courchamps : le vent en poupe
Courchamps Properties Ltd, filiale du groupe ENL, qui a investi environ Rs 175 millions dans un projet résidentiel à Moka portant le nom de Versants de Courchamps, a de quoi être satisfait. Quelques semaines après avoir lancé le projet en 2019, ENL avait déjà vendu la quasi intégralité (53 terrains sur 54) de ce lotissement haut de gamme réservé aux Mauriciens et la diaspora. À en croire un responsable du marketing chez ENL Property, cet engouement n’est qu’une demi-surprise.
Encore agricole il y a 15 ans, la région de Moka demeure aujourd’hui l’une des plus attractives de Maurice. Cette transformation concrète de la ville de Moka garantit aujourd’hui un excellent retour sur investissement : la valeur des terres a triplé sur les dix dernières années et le retour locatif résidentiel tourne autour des 7%. Carrefour idéal pour les affaires, à seulement quelques minutes d’Ébène et de Port-Louis, la Smart City de Moka se développe à la vitesse grand V. La Smart City compte aujourd’hui six quartiers : Bagatelle, Courchamps, Helvétia, L’Avenir, Telfair et Vivéa.
Les Versants de Courchamps, à Moka, dont la construction a accusé énormément de retard suite à la pandémie de Covid-19, ont tout pour plaire avec vue imprenable sur les montagnes, couplée aux clapotis apaisants de la rivière Cascade. Ce morcellement se démarque par le cadre de vie unique qu’offre Moka et les récents développements urbains entrepris dans la région pour offrir un environnement moderne et de qualité aux habitants. Il est situé au cœur d’une nature verdoyante, en bordure de rivière, tout en étant à proximité de toutes les commodités du quotidien.