Conflit Israël/Hamas — Prisons : « une action militante en faveur des droits humains »

La branche locale de la plateforme internationale Boycott, Deter, Shame (BDS) a émis une communication. Elle concerne spécifiquement les « agissements se déroulant dans les prisons israéliennes, qui bafouent les droits humains des détenus palestiniens ». Ce regroupement de citoyens du monde entier en appelle « aux militants des droits humains d’agir en conséquence afin de dénoncer ces actes barbares ».

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BDS (Maurice) écrit : « En réponse à l’appel lancé le 3 août dernier par le chef de la Commission des droits des détenus en Palestine, la plateforme BDS fait appel aux activistes et militants des droits humains de faire entendre leur voix en vue de dénoncer et de déclencher des actions concrètes pour mettre fin à la torture des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, à la détention abusive de femmes et d’enfants, et à la détention administrative. Israël doit être tenu responsable pour ses crimes dans les prisons et dans les camps de détention. »

D’autre part, la plateforme locale, regroupant des citoyens engagés, « demande au gouvernement mauricien de rompre ses relations diplomatiques avec Israël et de se joindre à la plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice ». BDS fait aussi remarquer : « il est du devoir de tous de prendre conscience des atrocités que commettent les sionistes à l’encontre des prisonniers palestiniens détenus arbitrairement dans les prisons et les camps de détention en Israël. Il faut absolument dénoncer ces atrocités en vue de conscientiser l’opinion internationale. » La machinerie de la brutalité et des tortures dans le secret des prisons israéliennes doit être révélée au monde entier, ajoute encore BDS (Maurice).

À la suite de l’action du Hamas, le 7 octobre 2023, Israël a déclenché la suppression de la nourriture, de l’eau et du carburant à Gaza, « tout en déclenchant le génocide », soutiennent ces citoyens. En parallèle, « le ministre d’extrême droite des affaires intérieures a déclenché sa propre guerre contre les prisonniers politiques palestiniens en déclarant une nouvelle politique de “surpeuplement” ».

BDS note : « Depuis, l’armée israélienne et les services de sécurité ont lancé des arrestations de masse, augmentant le nombre de citoyens détenus au West Bank et de Jérusalem Est à 9 800. Au moins 335 femmes et 680 enfants ont été détenus arbitrairement. Plus de 3 400 ont été mis sous détention administrative, permettant aux sionistes de les détenir sous aucune charge indéfiniment, un nombre jamais égalé depuis 1967 ! Parmi eux se trouvent 22 femmes et 40 enfants. »

Ce collectif de citoyens retient aussi que les autorités des prisons d’Israël ont réduit de manière draconienne les rations de nourriture et d’eau, tout en fermant les cantines où les prisonniers pouvaient s’approvisionner. « Elles ont aussi réduit la fourniture électrique et le temps alloué pour l’usage des toilettes. Les prisonniers n’ont plus le droit de prendre une douche, ce qui a occasionné des maladies cutanées chez ces sujets. »   

BDS relève : « même la Cour suprême israélienne a décrété que l’utilisation de la nourriture comme une arme était inacceptable ! Dans un nouveau rapport de 118 pages, l’Ong B’Tselem a conclu qu’il s’agit ni plus ni moins de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. » Ces tortures ont entraîné la mort de 60 détenus en dix mois.

Intitulé Welcome to Hell, ce rapport dénombre les supplices de détenus Palestiniens. BDS dénonce le fait que « ceux-ci sont soumis à des actes de violence sévère et arbitraire, des agressions sexuelles, d’humiliation et de gradation, de privation de nourriture délibérée, de conditions de manque d’hygiène forcée, de privation de sommeil, d’interdiction de prier ou de mesures punitives pour prier, et le dénuement de traitement médical adéquat ». L’utilisation de la torture, dont le viol et le passage à tabac, soutient encore le collectif de citoyens engagés, est courante. « Il y a aussi eu des rapports choquants de gardiens de prison urinant sur des prisonniers, de torture par choc électrique et d’utilisation de chiens pour des agressions sexuelles. Des prisonniers ont aussi été utilisés comme des boucliers humains lors d’affrontement à Gaza. »

Selon un récent rapport du quotidien hébreu Haaretz, 84 prisonniers auraient trouvé la mort dans les centres de détention. BDS souligne : « Des détenus ont aussi subi, sans anesthésie, des amputations suite au maintien de menottes, même quand ils dorment ou reçoivent des traitements. » Il faut savoir que les crimes contre les Palestiniens « n’ont pas débuté le 7 octobre 2023, mais sont une continuation du processus systématique de nettoyage ethnique, de déplacement forcé et d’apartheid », stipule encore la communication.

Pour toutes ces raisons, BDS lance un appel « pour que le monde entier proteste de manière collective contre les crimes et les lois de l’occupation israélienne, et réclame des gouvernements d’exécuter leur devoir légal pour prévenir de tels crimes » à l’avenir. « La communauté internationale devra rappeler à l’occupation sa responsabilité en lui imposant un embargo d’armes, en prenant des sanctions économiques et en suspendant son état de membre de l’Onu. »

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