Avec la période cyclonique, les habitants de la région de Canal Dayot se sont réveillés surpris en début de semaine par un bruit assourdissant que faisait un excavateur. Un opérateur enlevait de grosses pierres du mur de soutènement qui se trouve sur les berges de la rivière Saint-Louis et qui protège les maisons avoisinantes de la montée des eaux.
Les habitants ont constaté l’absence des représentants du National Disaster Risk Reduction and Management Centre et des responsables de la NDU à Canal Dayot pour prendre connaissance de la manière dont les travaux sont menés par la mairie de Port-Louis.
La région de Canal Dayot a été sous les eaux en deux occasions cette année, le 15 janvier et le 21 avril. Cela, après que de grosses pierres ont été enlevées de la berge par ces mêmes employés et remplacées par de la terre. Chaque présence de grue JCB aux abords de la rivière Saint-Louis augmente la peur de ces riverains. Ils déplorent que les travailleurs laissent toujours derrière eux un gros trou dans le mur pour laisser entrer l’eau boueuse en saison de pluie. « Le pire est qu’ils déposent des tonnes de terre venant de la rivière sur un terrain inoccupé », explique un habitant.
C’est la troisième fois cette année que les pierres de ce mur de soutènement sont enlevées afin que l’opérateur puisse avoir accès à la rivière Saint-Louis pour le nettoyage. « C’est un gaspillage des fonds publics », a indiqué cet habitant. Ce mur avait été construit par le ministre Anil Baichoo et des ingénieurs expérimentés après l’inondation meurtrière du 2013 qui avait tué 11 personnes à Port-Louis.
La destruction de ce mur se poursuit donc et un sentiment de peur s’accroît avec l’arrivée des grosses pluies. « Une enquête doit être initiée pour déterminer où sont ces grosses pierres », font ressortir les habitants.
Le Junior Minister Fabrice David et député de l’endroit a visité le site cette semaine alors que la ministre Arianne Navarre-Marie a été informée de la situation. Entre-temps, la police, à travers l’application pour le “Neighbourhood Watch”, a été mise au courant de l’insécurité qui menace les habitants avant l’arrivée des grosses pluies.