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Calendrier scolaire rallongé – Syndicats des enseignants : « Attention au burn-out ! »

— Huit jours supplémentaires à l’école pour rattraper les fermetures pour cause de mauvais temps

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— Les recteurs demandent plus d’autonomie pour gérer le rattrapage

Vendredi prochain, ne sera pas le dernier jour d’école. Mais le mercredi 5 avril. Le ministère de l’Éducation a revu le calendrier scolaire et rallongé celui-ci de huit jours. Ainsi, le deuxième trimestre, au primaire et au secondaire, démarrera le 17 avril pour prendre fin le 14 juillet. Le troisième trimestre débutera le 7 août dans le secteur primaire et se terminera le 31 octobre, tandis que les collégiens reprendront les cours le 31 juillet et seront en vacances à partir du 3 novembre. Les syndicats des enseignants ne sont pas contents. Huit jours supplémentaires à l’école, « attention au burn-out ! » préviennent-ils.

Alors que le ministère de l’Éducation a pris la décision de prolonger le calendrier scolaire, le mood chez les écoliers, collégiens et même les enseignants est déjà aux vacances ! À presque la veille des vacances du premier trimestre, le monde scolaire s’apprêtait à rompre avec les livres et les devoirs le temps d’une coupure de deux semaines. Mais il y a eu changement de plan. Le calendrier scolaire de 2023 a été revu en urgence, c’est le cas de le dire. Mobilisés dans la matinée de jeudi dernier au siège du ministère de l’Éducation à Phoenix, les syndicats des enseignants des écoles et collèges avaient à l’unanimité exprimé leur opinion contre l’extension du calendrier de plusieurs jours. D’ailleurs, ce jour-là, lors de la rencontre avec leur principal interlocuteur, le Chief Technical Officer (CTO) du ministère, les syndicats du primaire avaient quitté la réunion sans qu’aucune décision ne soit prise. Et idem un peu plus tard pour les représentants d’enseignants du secondaire.

Fortes pluies avant le 5 avril…

Alors qu’il n’y a pas eu de consensus sur les modalités pour le rattrapage des jours perdus à cause des averses, une décision en ce sens a été annoncée dans l’après-midi par la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun Luchoomun, pendant une conférence de presse. Une annonce qui n’a pas fait plaisir aux participants de la réunion avec le CTO. Et vendredi après-midi, le ministère de l’Éducation est venu donner des précisions sur le nouveau calendrier. « On nous a convoqués au ministère de l’Éducation pour rien. On nous avait dit qu’on devait discuter autour d’une proposition et non d’une décision. Cela a servi à quoi de nous écouter pour au final prendre des décisions sans notre avis. Maintenant, nous nous retrouvons au pied du mur ! » scande Arvind Bhojun, président de la Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE).

Question ! Est-ce que le mood des élèves sera au rattrapage entre le 3 et le 5 avril, soit les trois jours qui rallongent le premier trimestre ? Réponse : pas certain, voire non ! Et ce ne sont pas les représentants des enseignants qui diront le contraire. Autre question. Et si la météo émet un avis de fortes pluies durant ces jours de rattrapage et que les écoles sont contraintes de fermer leurs portes ? Arvind Bhojun répond : « Nous avons évoqué cette possibilité au ministère. On nous a répondu qu’on avisera ! »

Élèves déjà en mode vacances

Non, les enseignants ne pleurent pas les jours de vacances perdus et le travail supplémentaire avec un calendrier scolaire étendu. C’est ce qu’affirme leur syndicat respectif. Vinod Seegum, consultant auprès de la Government Teachers’ Union (GTU), explique qu’il avait même suggéré deux jours de rattrapage au premier trimestre et deux autres jours au prochain trimestre. Ce qui aurait fait quatre jours de rattrapage au lieu de huit, comme décidé. Les enseignants pensent que psychologiquement, leurs élèves sont en mode vacances. « Comment retenir l’attention des enfants qui ont déjà pris part aux évaluations du premier trimestre ? » se demande le consultant de la GTU ? Et de poursuivre : « La seule fois que le ministère avait revu le calendrier scolaire à cause du mauvais temps remonte à des années de cela. C’était suite à un cyclone. Toutes les fois où l’école a dû fermer à plusieurs reprises, les enseignants ont pu assurer le rattrapage. »

De son côté, Arvind Bhujon explique que des enseignants ont déjà pris des engagements personnels importants, des rendez-vous médicaux, opération chirurgicale, prévu un déplacement à l’étranger… qu’ils ne pourront sans doute pas repousser. « Il faudra trouver des remplaçants. Avek zot amandman ki zot inn fer lor kalifikasion, kot kapav rekrit profeser aster-la pou sa bann zour adisionel-la ? Minister pe prolonz kalandriye lekol pou ki zanfan al asiz dan klas vid. Nous avons déjà complété le programme du premier trimestre. Et quand il fallait faire les cours en ligne les jours de fermeture forcée des classes, nous l’avons fait. D’ailleurs, des officiers de la PSEA ont effectué des visites pour vérifier si nous donnions effectivement des cours en ligne « , dit-il.

« Zanfan pou al asiz dan klas vid »

Par ailleurs, ajoute le syndicaliste du secondaire, il y a toujours une pénurie de manuels scolaires pour les classes de Grades 7 à 9. « Avec le Covid-19, nous avions prouvé que nous pouvions faire du rattrapage ! Au premier trimestre, les élèves ont travaillé pendant 19 jours seulement, ce qui ne les a pas empêchés d’obtenir de bons résultats. Si les alternatifs du ministère ne sont pas efficaces, nous ne sommes pas à blâmer. Les enseignants et même les élèves font finir par faire un burn-out », s’insurge Arvind Bhojun. Pour sa part, Vinod Seegum explique qu’il a, malgré la décision entérinée, envoyé une lettre à la ministre de l’Éducation pour « lui expliquer, en plusieurs points, pourquoi le nouveau calendrier scolaire n’est pas correct. »

Du côté des recteurs du secondaire d’État, Harrish Reedoy, président de la United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU), est pour l’implémentation des consignes du ministère. L’heure n’est pas aux critiques ou au débat. Il explique que les responsables de département devront dès le début de cette semaine se pencher sur le réajustement du calendrier de l’année scolaire. L’attention devra être focalisée sur les matières les plus pénalisées pendant les 12 jours de fermeture. Ce dernier plaide aussi pour « plus d’autonomie aux recteurs pour leur permettre de concevoir un plan de rattrapage en collaboration avec les éducateurs de leur école. »

Il rappelle : « La fermeture des écoles pour des raisons liées au temps est, et sera, une réalité tant que nous serons confrontés aux conséquences du changement climatique. » Et dans cette optique, il est d’avis que les autorités de l’éducation et leurs partenaires devraient développer une Learn at Home Policy à l’intention des élèves en cas de fermeture imprévue des écoles. « Cela devrait inclure, entre autres, une plateforme d’apprentissage en ligne permettant aux élèves d’apprendre à la maison pendant la fermeture des écoles. Actuellement, nous l’utilisons pour les Grades 10 à 13, mais il peut facilement être appliqué en Grades 5 et 6 au primaire et 7 à 9 dans les collèges », explique-t-il.

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