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BATTU À MORT DIMANCHE DERNIER : Sameer Moosun n’a pas eu le temps de plaider la cause des transsexuels

Il voulait dénoncer, dans la presse, les discriminations et préjugés dont les transsexuels en sont victimes. Sameer Moosun, 32 ans, en avait lui-même, assez d’être critiqué pour son choix et qu’il assumait pleinement. D’ailleurs, il y a trois mois, dans le cadre d’un reportage par Week-End sur un groupe de femmes sous méthadone, le jeune homme tenait aussi à apporter son témoignage et parlait de lui au féminin. A la deuxième conférence du Collectif Urgence Toxida (CUT) qui s’est tenue cette semaine, sa place est restée vide. Il y aurait participé en tant que toxicomane sous méthadone et bénéficiaire de l’ONG Lakaz A. Le 14 dernier, Sameer Moosun avait approché Week-End. Il voulait lancer un appel pour que la société change son regard envers les transsexuels. Lundi dernier, les médias ont, en effet, parlé de Sameer Moosun, mais pour annoncer sa mort dans des circonstances dramatiques. La veille, le jeune homme a été battu à mort par des individus — arrêtés depuis par la police — qu’il connaissait.

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