Le Guide - Législatives 2024

Avec l’entrée en fonctions du nouveau GM : les attentes dans le monde syndical

Le 60/0 aux élections législatives de dimanche dernier n’a eu pour effet que de faire rehausser les enchères en termes d’Expectations. Avec le meeting de remerciements de dimanche devant l’Hôtel du Gouvernement, une nouvelle étape sera franchie alors que les nouveaux membres du gouvernement, mené par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, auront pour priorité de dresser un constat des lieux dans les différents secteurs. Toutefois, à ce stade, les attentes des syndicats constituent une donne à ne pas négliger:

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Yogita Baboo (AMCCA) : « Rétablir la justice chez Air Mauritius »
« Au cours de la dernière décennie, j’ai vu de nombreuses décisions erronées prises par ceux qui détenaient le pouvoir, qui n’avaient à cœur ni les intérêts du personnel ni ceux d’Air Mauritius. Nous avons beaucoup souffert à cause des abus de pouvoir.
« Nous avons assisté à un défilé de CEOs et de conseillers du conseil d’administration qui est hautement politisé et a nui à sa réputation. C’est très chagrinant de voir l’état dans lequel se trouve notre compagnie aérienne nationale. Ceux qui ont fauté doivent être redevables et, surtout, il faut démarrer une enquête pour voir où sont passées les Rs 9 milliards et les Rs 25 milliards de la Mauritius Investment Corporation (MIC). Il faut nettoyer MK. Comment se fait-il qu’un haut cadre d’Air Mauritius ait pris un congé pour faire campagne pour le gouvernement durant la dernière joute électorale ? C’est du jamais-vu.

« En ce qui me concerne, il faut rétablir la justice à mon égard, car j’ai été licencié pour avoir agi comme syndicaliste. Il faut rétablir également la justice en faveur de tout le staff d’Air Mauritius qui a connu des moments difficiles entre les mains de Sattar Hajee Abdoula. Et qui n’a pas eu droit au Wage Assistance Scheme. »

Deepak Benydin (FPBOU) : « Non à la politique revancharde »
« Nous accueillons favorablement la décision prise par le nouveau gouvernement de maintenir toutes les allocations. Il s’agit maintenant de mettre fin à la fraude, à la corruption, de faire prévaloir la méritocratie, de mener un combat contre la vie chère, de mettre sur pied une Parastatal Bodies Commission pour réglementer le recrutement et les promotions dans les corps paraétatiques. La FPBOU n’accepte pas cependant une politique qui va faire perdre un temps précieux au nouveau régime pour se concentrer sur les priorités du moment.

« La fédération s’attend que le gouvernement s’attaque au problème de la drogue qui fait un tort immense à la jeunesse mauricienne. Aussi, on s’attend que le gouvernement aille de l’avant avec des mesures pour les jeunes en vue de les décourager à chercher de l’emploi en dehors du pays.

« Nous souhaitons aussi que le gouvernement propose un salaire décent pour mettre un terme à l’exode de la main-d’œuvre mauricienne. En ce qui concerne la circulation routière, la FPBOU souhaite qu’il y ait un passage souterrain entre Quatre-Bornes et Saint-Jean pour améliorer la fluidité des véhicules.

Radhakrishna Sadien (SOEF) : « La PSC doit opérer dans la transparence maintenant »
« Je tiens d’abord à féliciter le nouveau régime pour sa victoire. Selon moi, la population s’était plutôt préoccupée pour retrouver sa liberté, surtout avec l’épisode de Phone Tapping. Maintenant que nous avons un nouveau gouvernement, il faut rétablir tout de suite le dialogue social avec la population. C’est ce que l’ancien régime a oublié de faire. Il s’était concentré uniquement sur le dialogue avec les associations socioculturelles.
« Maintenant, la SOEF veut que le gouvernement vienne très vite avec une Profiteering Court, mette un terme à la dépréciation de la roupie, rende l’exercice de recrutement de la Public Service Commission plus transparent. Je dois dire aussi que 80% de la population ont rejeté la façon de gouverner de l’ancien régime. La fin de ce régime a malheureusement laissé un sentiment de colère qu’il faut tout contrôler. Il faut faire respecter l’ordre maintenant et que les gens retrouvent la confiance dans nos institutions, cela afin d’éviter des dérapages à l’encontre des fonctionnaires qui ont travaillé pour les élections générales. »

Fayzal Ally-Beegan (syndicaliste) : « Rétablir la liberté d’expression »
« Il faut rétablir maintenant la liberté d’expression et enlever cette peur qui s’est installée au sein de la population qui pense que tous ses gestes sont surveillés. Le nouveau gouvernement doit absolument tenir toutes ses promesses, car la population a placé sa confiance en lui.

« Il faut aussi réparer tous les torts que l’ancien régime a infligés au secteur privé. Nous souhaitons que les droits des travailleurs mauriciens et des travailleurs étrangers soient respectés. Je profite de l’occasion pour demander au nouveau régime d’améliorer les conditions de travail et la situation dans les dortoirs des ouvriers étrangers. Il ne faut pas non plus rapatrier brutalement des travailleurs étrangers.»

Jack Bismohun (USM) : « Il faut baisser le prix des carburants »
« Il faut maintenant que le nouveau gouvernement tienne ses promesses, c’est-à-dire qu’il baisse les prix des carburants, accorde le transport gratuit à tout le monde, l’Internet gratuit pour chaque maison, le 14e mois, l’augmentation de la pension des personnes du troisième âge à Rs 21 500, rende public l’accord avec l’Inde sur Agalega.
« Il lui faut venir présenter à la population son programme de réforme des institutions, redresser la valeur de notre roupie vis-à-vis du dollar, baisser les prix des produits alimentaires et réduire notre dépendance aux importations. »

AHSRAF BUXOO (GSEA) : « Nous réclamons une Mobile Cantine »

« Nous souhaitons que les conditions de travail des sapeurs-pompiers soient améliorées ». Il faut que le gouvernement songe sérieusement à mettre à notre disposition une Mobile Cantine pour approvisionner les sapeurs-pompiers en matière de nourriture lors des grands événements, à l’instar de l’incendie de Mare-Chicose. Bien que les sapeurs-pompiers aient travaillé durant la période du Covid-19, ils n’ont pas eu droit à l’allocation de Rs 15 000. C’est un grand manquement, car nous considérons que nous aussi nous faisons partie des services essentiels du pays. Nous faisons face également à un gros problème de main-d’œuvre et c’est pourquoi nous avons réclamé la création de 70 postes de Sub-Fire Officers en vue de permettre aux sapeurs pompiers ayant entre 20 et 25 ans d’expérience de gravir les échelons. Aussi, cela fait très longtemps que nous réclamons l’Upgrading de nos uniformes ainsi que leurs accessoires.»

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