Appel à la générosité mauricienne – Sarah Lee Merite : un combat de tous les jours

Depuis deux mois, Sarah Lee Merite fait la une des différents journaux. Ce n’est pas sans raison : à 25 ans, cette jeune femme courageuse lutte contre un cancer métastatique en phase terminale. Mais Sarah Lee n’a pas encore dit son dernier mot. « À 25 ans, non, je ne peux pas mourir », dit-elle. Elle veut se battre. Elle a envie de vivre. Elle a des projets. Elle a des rêves. Elle veut se réaliser. Et chaque jour, en dépit de la maladie qui la tenaille, elle se bat.

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Sarah Lee a l’espoir de vivre plusieurs années encore. Pour cause, depuis quelques mois, les médicaments, non sans effets secondaires difficiles, qu’elle prend lui apportent un soulagement. Elle garde espoir. Sarah Lee Merite n’avait que 19 ans lorsqu’elle a découvert une grosseur inhabituelle dans son sein gauche. « La grosseur la gênait lorsqu’elle prenait sa douche et s’habillait », confie sa mère Lisebie Merite, la première à qui elle confie sa découverte et ses craintes. Elles décident alors de voir un médecin. Une première échographie annonce effectivement une grosseur. Mais la famille, sur les conseils de son entourage, souhaite un deuxième avis.

Lueur d’espoir
Pour confirmer la gravité de la situation, Sarah Lee s’est rendue en Afrique du Sud, où les résultats ont confirmé la terrible nouvelle. La jeune femme, de 19 ans à peine, était atteinte d’un cancer du sein HER2 positif, un des cancers les plus agressifs chez la femme. Face à ce diagnostic, la famille se résigne et aussitôt rentrée à Maurice, Sarah Lee démarre un traitement intensif incluant la chimiothérapie, l’immunothérapie et l’hormonothérapie. Chaque séance était une épreuve de plus, chaque étape un défi à relever. Malgré les effets secondaires dévastateurs de la chimiothérapie, comme la perte de cheveux et les nausées incessantes, Sarah Lee a persévéré avec une détermination farouche.

Après deux ans de traitements acharnés, Sarah Lee a montré des signes d’amélioration. Elle a évité l’ablation de son sein et semblait en rémission. Pour sa famille, c’était un miracle, une bouffée d’espoir tant attendue.

Le retour de la maladie
« Nous pensions que le cauchemar était derrière nous », se rappelle Lisebie, les larmes aux yeux. Sarah Lee a pu reprendre ses études à l’université de Technologie où elle s’est spécialisée à travers un diplôme en sports. Elle a même ouvert son propre salon d’esthétique, réalisant ainsi un de ses rêves.

Mais en 2022, le cauchemar a resurgi. Alors qu’elle s’apprête à entamer sa 3e année d’études, le Covid est passé par là et Sarah Lee n’y a pas échappé. Toutefois, les symptômes ont persisté des jours durant. Ce qui n’était pas « normal ». C’est ainsi qu’en se faisant ausculter, on découvre qu’elle a de l’eau dans ses poumons. Des analyses approfondies émettront un diagnostic encore plus tranchant : Sarah Lee avait non seulement rechuté de son cancer, mais le cancer était revenu plus agressif que jamais, se propageant à son autre sein, sa colonne vertébrale, ses poumons et son foie. Elle en était au stage 4 de son cancer.

« Un verdict foudroyant. Ma fille n’avait que 23 ans. Et les médecins ont déclaré la maladie inopérable et incurable, offrant à Sarah Lee une espérance de vie de six mois à deux ans », se remémore douloureusement sa mère. Tout s’était passé très vite. Le cancer s’était propagé à une vitesse alarmante. Il était impératif que Sarah recommence les soins de chimiothérapie, d’immunologie et d’hormonothérapie à nouveau. Fin 2023, Lisebie remarque que sa fille n’est pas comme d’habitude. Sarah Lee avait les membres d’un côté de son corps ankylosés. Et elle avait du mal à parler. Lisebie contacte les médecins et explique les symptômes. « Madam, zafer pa bon, amenn li deswit », lui demande-t-on. La jeune femme est à nouveau auscultée et une fois de plus, le diagnostic est terrassant : le cancer avait atteint le cerveau de Sarah Lee, avec des métastases le couvrant entièrement. « C’était comme une sentence de mort », confie Lisebie, le regard fixé dans le vide.

Malgré ce sombre pronostic, Sarah Lee refuse de baisser les bras. Encore une fois, très vite, avec ses proches, elle entame des démarches et se rend à nouveau en Afrique du Sud. Elle subit un CT-scan et un brain scan. Les médecins ne sont pas plus rassurants. Sarah Lee est dans un état très grave. Toutefois, ils lui proposent un traitement d’appoint pour empêcher l’infiltration : 15 séances de radiothérapie. La jeune femme effectue ses séances de radiothérapie du cerveau, ce qui lui a permis de retrouver une certaine coordination. Les médecins ont été surpris par la réponse positive de la jeune femme à la radiothérapie et lui administrent un traitement oral de chimiothérapie et d’immunologie. « We are buying her some years », ont dit les médecins sud-africains à sa mère.

Ces traitements, bien que prometteurs, sont extrêmement coûteux et ne sont pas disponibles dans les hôpitaux publics mauriciens. Il faut quelque Rs 100 000 à Rs 150 000 par mois à la famille pour acheter les médicaments nécessaires d’Afrique du Sud. Sans compter les analyses mensuelles pour les cancer markers, et les frais pour l’infirmier qui lui administre chaque trois mois un drip, les examens pour le cerveau et également les médicaments pour empêcher les crises d’épilepsie, entre autres. Il a d’ailleurs été nécessaire de prendre la permission avec le ministère de la Santé pour pouvoir faire venir ces médicaments qui ne sont pas disponibles sur le marché mauricien.

Appel à la solidarité
La famille a également eu recours à un permis auprès de la police pour pouvoir faire une collecte de fonds afin de pouvoir financer ces soins indispensables à Sarah Lee. Outre une collecte de fonds sur Crowdfund au nom de Sarah Lee, sa mère sillonne aussi les villes et villages de Maurice pour une quête publique. Lisebie Merite, mère de Sarah Lee, déploie des efforts incommensurables pour prolonger la vie de sa fille. « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Le médecin m’a dit que cela achèterait un peu de temps, on va tout faire pour lui permettre de vivre le temps qu’il faudra », confie-t-elle, le cœur lourd, mais avec une détermination qui force le respect.

Lorsque sa santé le lui permet, Sarah Lee se joint aussi à sa mère et effectue elle-même la quête publique. Aussi, malgré son état et la gravité de sa maladie, la jeune femme continue de travailler comme esthéticienne pour aider à couvrir les frais médicaux. Pour elle, chaque jour est une lutte. Elle ne peut se permettre d’abandonner.

Une source d’inspiration
Malgré les épreuves, Sarah Lee reste un modèle de résilience. Active sur les réseaux sociaux, elle partage son combat avec ses 40,000 abonnés sur TikTok, inspirant de nombreuses personnes par sa détermination et son optimisme. Grâce aux médicaments, elle continue de lutter, avec des hauts et des bas. Ses petits progrès sont des victoires immenses pour elle et sa famille. « Voir ma fille courir à nouveau, c’est comme voir un miracle se réaliser », dit Lisebie avec émotion, comptant sur la générosité des Mauriciens pour pouvoir continuer à financer les coûts des soins de Sarah Lee. « Vous achetez quelques mois de plus pour permettre à ma fille de vivre ses rêves », dit-elle.

Les traitements coûteux de Sarah Lee nécessitent, en effet, une aide financière continue. Les donations peuvent être effectuées via l’application Juice sur le compte MCB 000448001624 ou par téléphone au 5918 2094. Chaque contribution compte et peut offrir à Sarah Lee quelques mois de plus pour vivre pleinement sa vie. « Vous ne pouvez pas imaginer combien chaque geste compte », dit Lisebie Merite, confiante que les Mauriciens, d’ici et d’ailleurs, seront nombreux à soutenir sa fille.

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