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AGRICULTURE: Le MAMCF souhaite atteindre l’autosuffisance avec 24 000 tonnes

Le président de la Mauritius Agricultural Marketing Cooperative Federation (MAMCF), Krit Beeharry vise l’autosuffisance en pommes de terre en produisant 24 000 tonnes cette année. C’est ce qu’il a déclaré lors de la Potato Harvest Ceremony 2011 qui s’est tenue à la Brasserie hier. De son côté, le ministre de l’Agro-Industrie et de la Sécurité Alimentaire, Satish Faugoo s’est demandé : « Ce que nous avons réalisé avec la pomme de terre, pourquoi ne pas le faire avec l’ail ou l’oignon ? »
« Nous nous sommes fixés des objectifs pour produire 24 000 tonnes de pommes de terre, cette année, d’autant plus qu’il y a la campagne du Potato Festival », a déclaré Krit Beeharry, hier, lors de la cérémonie de récolte de pomme de terre issue de la variété Spunta. 100 jours se sont écoulés depuis la mise en terre des semences et la récolte a été effectuée hier. Les 143 tonnes de semences ont été importées de la Hollande aux frais de la MAMCF. Krit Beeharry prévoit ainsi un « early harvest », en préconisant l’ensemencement en octobre et la récolte en décembre. Autrefois, a-t-il précisé, 250 arpents de terres des hautes Plaines-Wilhems étaient sous la culture de la pomme de terre, et que depuis l’introduction du « Booster Scheme » qu’a institué le ministère de l’Agro-Industrie, 500 arpents de terres sont désormais consacrés aux champs de pommes de terre. « Aujourd’hui avec 250 arpents additionnels de terres, s’étendant jusqu’à Côte-d’Or, nous arrivons à produire 2 500 tonnes de pommes de terre supplémentaire dans cette région. Cette année, nous avons des plantations de pommes de terre de grande envergure », souligne M. Beeharry. Il a mentionné certaines contraintes pratiques telles que les « leafminers », le manque de connaissance, les « bacterial weeds », entre autres.
Lors de son intervention, le ministre de l’Agro-Industrie, Satish Faugoo s’est demandé : « Ce que nous avons réalisé avec la pomme de terre, pourquoi ne pas le faire avec l’ail, l’oignon… ? », avant de faire état de la volonté des planteurs d’apprendre davantage et la nécessité de prendre en considération leurs problèmes en vue d’y apporter des solutions. Tout en évoquant la pomme de terre dans l’art culinaire et l’alimentation, le ministre de l’Agro-Industrie a rappelé qu’il s’agit d’une denrée très prisée. « Le comble est que nous n’en produisons pas assez. Or, la pomme de terre fait partie des quatre produits alimentaires que nous consommons : riz, blé, maïs et pomme de terre », dit-il. Rappelant que la production mondiale en pommes de terres se chiffre à 325 millions de tonnes, dont un tiers est produit par la Chine et l’Inde, Satish Faugoo a lancé : « Que représentent les 24 000 tonnes que nous produisons ici à Maurice ? ». Soulignant que Maurice est un pays à vocation agricole, bénéficiant des conditions climatiques propices et des conditions réunies, le ministre de l’Agro-Industrie déplore que le pays n’en produit pas assez.
Satish Faugoo a précisé à l’assistance qu’en dépit de la crise mondiale en 2008, le pays a su accroître sa production locale de 50 % sous la Food Security Fund. « La consommation de pommes de terre par habitant à Maurice tourne autour de 18 kg par an. En comparaison avec certains pays d’Europe, la consommation est d’environ 80 kg par tête chaque année. Le Mauricien consomme moins que le quart de ce que consomment les Européens et les Américains», a-t-il déclaré. Le ministre Faugoo reconnaît aussi que certains facteurs méritent d’être revus, dont le rendement à la hausse, le soutien gouvernemental, l’investissement dans la recherche, la révision des conditions de stockage, la mécanisation.
La cérémonie de récolte de pommes de terre s’est déroulée en présence du représentant de Henk Holtslag, Export Manager de Stet Holland Company, le fournisseur des semences à la MAMCF ; celle du président de l’AMB et directeur de FARC, Jairaj Ramkissoon ; du maire de Curepipe, Sunil Beeharry et des planteurs.
Rappelons que la consommation de pomme de terre est de quelque 20 000 à 25 000 tonnes annuellement, dont environ 40 % sont importées au coût de Rs 160 millions.

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