Les débats sur le paiement du 14e mois aux salariés touchant moins de Rs 50 000 en deux tranches ont été ajournés à vendredi après-midi. Parmi les orateurs à intervenir lors de cette dernière séance de 2024 figurent le ministre de l’Agro-Industrie Arvin Boolell, le député de l’opposition, Adrien Duval, le Premier ministre, Navin Ramgoolam ainsi que le Summing-Up par le ministre du Travail et des Relations industrielles, Reza Uteem. Par contre, l’Employment Relations (Amendment) Bill sur la relativité salariale a été adopté lors de la séance d’hier.
Le ministre du Travail, Reza Uteem, n’a pas ménagé ses critiques à l’encontre de la gestion économique du précédent gouvernement. Il soutient que la population a été la première victime de cette « politique économique désastreuse du MSM » avec son choix délibéré de déprécier la roupie.
« Between December 2014 and November 2024, our rupee has depreciated by around 46% relative to the US dollar. This has resulted in a steady increase in price of goods and services eroding the purchasing power of the population. The increase in the price of essential commodities, foodstuff and medicines have particularly affected the working class and pensioners », s’appesantit-il.
Le ministre explique que le gouvernement souhaite faire le maximum pour alléger le fardeau de la population mais qu’avant de ‘donner’, il fallait d’abord faire un état des lieux des finances publiques. « Because if we don’t have the money; then we will have to borrow. And if we borrow, we must have the ability to repay or else we would be burdening our children and grandchildren », dira-t-il. Évoquant les propos du Premier ministre sur l’état de l’économie, il estime que tout le monde a été choqué, interloqué et en colère.
Reza Uteem a cité quelques exemples pour étayer ses dires, parlant d’abord de la Contribution sociale généralisée (CSG), remplaçant le National Pensions Fund et imposant aux employeurs et employés à contribuer jusqu’à 9% des salaires d’un travailleur. « We were told that this contribution would be used to pay for workers pensions when they retire. A tax on the sweat of labour which was supposed to finance their retirement. For 2024/2025 the State is expecting to collect Rs 12,9 billion as CSG and you know how will be spent out this CSG for various allowances? Rs 21,8 billion. You are collecting Rs 12,9 billion for our pension and you are spending Rs 21,8 billion! Not only are there no funds in the CSG to pay for our retirement, we are actually having to finance a deficit of more than Rs9 billion just under this one item », s’indigne-t-il.
Au chapitre de la dette publique, avec un montant de Rs 559 milliards, soit 83,4% du PIB, au-dessus du Statutory Debt Ceiling de 80%, il dira que « back in December 2014, before the MSM took office, our public debt stood at Rs 237,7 billion, representing 61,5% of GDP. They have more than double our debt. The population needs to know the truth ». Il ne cache pas sa crainte que l’agence Moody’s ne dégrade la note de Maurice au Junk Status, susceptible de rendre plus difficile pour le pays de trouver du financement sur le marché international ou encore le cas des banques locales.
Reza Uteem indique que c’est dans un tel contexte difficile que le gouvernement présente deux projets de loi pour augmenter le salaire des travailleurs. « 90% of workers will receive an additional 1 month basic salary in addition to their 13th month end of year bonus. The second measure is giving one month allowance to every pensioner, senior citizen, widow, orphan, disabled person. On top of that they will all get an increase of Rs 1 000 on their pension as from January. This alone will cost more than Rs 5 billion to the State. The third measure is to grant a salary compensation of Rs 610 per month for all workers whose basic salary is less than Rs 50 000. We decided to give this salary compensation despite representation to the contrary from Business Mauritius. The fourth measure is to reduce the price of petroleum products mogas and gasoil by Rs 5 per litre », énumère-t-il.
Reza Uteem remettra les pendules à l’heure au sujet du paiement du 14e mois aux fonctionnaires. « Public officers do not need a special legislation to be paid the special allowance. It was important for me to highlight as there has been a lot of fake news circulating on social media that apparently, we will not be paying public officers. That’s simply not true », reprend-il en concluant que « we wished we could do more, but our hands are tied because of the disastrous state of the economy which we have inherited. » Il a fait un appel aux entreprises qui ont les moyens de payer la Special Allowance aussi à ceux dont le salaire excède le Cap des Rs 50 000.