Le leader du MSM a d’ailleurs consacré une grande partie de son intervention aux élections municipales. Pour lui, le retrait à l’agenda des deux lectures du projet de loi relève d’un « cafouillage » et indique clairement que Navin Ramgoolam « pa pé dormi trankil (…) li débousolé. »
Pravind Jugnauth a rappelé que le projet de créer 12 municipalités date de 2003 sous l’ancien gouvernement MSM-MMM. « Le coût élevé du projet, soit Rs 1 milliard et le manque de temps ont ralenti sa concrétisation », souligne-t-il. Et de poursuivre : « L’ancien gouvernement de l’Avenir avait pris l’engagement de présenter le projet de loi et d’organiser les élections municipales en mars 2011. Il y a eu des divergences au sein des ministres des partis MSM et PTR sur certains points : la candidature des députés, la durée du mandat des maires… «
Selon Pravind Jugnauth, le ministre Hervé Aimée avait même présenté la finalité du projet de loi au PM. « Nou ti témwen kan minis Aimé finn dir PM ki linn paré ar lalwa. Mais le PM lui a demandé d’attendre. Nous ne pouvons pas blâmer le ministre Aimée, c’est le PM qui a fait preuve de lenteur. Sur ce coup-là, Aimée a subi le même sort que nous. La question que nous nous posons est, pourquoi est-ce que le PM a-t-il autant tardé ? D’ailleurs, même le conseiller Clency Lajoie tient le Premier ministre personnellement responsable dans le renvoi des collectivités locales. »
L’attitude de Navin Ramgoolam, soutient Pravind Jugnauth, est antidémocratique. « Le PM a joué avec la démocratie (…) C’est un scandale ! » dit-il. Le leader du MSM se dit convaincu que Navin Ramgoolam a peur de perdre les élections municipales. Le MSM dit aussi comprendre la colère de Port-Mathurin. Mais pour Pravind Jugnauth, l’ingérence des ministres dans les décisions en matière de promotion dans les collectivités locales est « très grave » et relève « de la dictature. » Dans cet ordre d’idées, Pravind Jugnauth a exprimé son désaccord avec la présence « de la fille d’Hervé Aimée à la Local Government Service Commission. » Il est d’avis « ki la fami pé pran sa institisyon la ! »
Toujours sur la question des élections municipales, répondant à la presse, Pravind Jugnauth estime que Navin Ramgoolam ne veut pas prendre le risque de provoquer volontairement la tenue des législatives. « S’il perd sa majorité, il sera forcé d’aller vers les élections générales. » Le leader du MSM a auparavant relevé l’état d’esprit défaitiste du Premier ministre. « Il est un leader affaibli. Après avoir dit qu’il ne faisait pas confiance à ses ministres, il est venu dire, timidement, qu’il sanctionnera ceux qui ne travaillent pas et procédera à un remaniement s’il le fallait. Navin Ramgoolam ki kontan éna kontrol lor tou zafer, népli éna kontrol lor la sitiasyon.«
L’unique intervenant de la conférence de presse d’hier a relevé des contradictions dans certaines sections de l’Equal Opportunity Act. Notamment la Sub section 3 de la Section 23 qui serait synonyme, dit-il, « d’une mainmise de l’exécutif à travers la police » et la clause 7 C qui repeal la section 5 de la Bail Act.
Le MSM, qui a présenté ses sympathies à la famille de l’ancien ministre Régis Finette, a aussi exprimé sa solidarité envers la syndicaliste Rehana Ameer.
PRAVIND JUGNAUTH : « Le PM a joué avec la démocratie »
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