Pendant la moitié des 70 minutes de son point de presse tenu dans la matinée d’hier, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, est revenu sur les séquelles politiques du rachat de la clinique MedPoint au coût de Rs 144,7 millions. Il a manié la carte de l’apaisement sur les principaux fronts politiques, avec un appel à peine voilé de « nou bizin marié piké » afin de faire face aux répercussions de la crise économique internationale, même s’il à répété à plusieurs reprises que ce n’est « pa ler pou fer sinema » en direction du MSM, précédent allié du parti Travailliste au sein de la défunte Alliance de l’Avenir. Il a également sorti un « prezidan inn dir mwa li pena lintensyon fer kwa ke se swa », pour se rassurer quant aux relations entre la State House et la Government House, dans le sillage du commentaire présidentiel, « l’ICAC pe fane ». Pour sa première réaction publique concernant l’affaire du PPS Dhiraj Khamajeet, avec le début, demain, de l’audition des témoins par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), le leader du parti Travailliste a affirmé n’avoir pas décelé de faute de la part du député de la majorité de la circonscription Flacq/Bon-Accueil (N° 9).
MedPoint : Tout en redressant la chronologie des événements menant à l’interrogatoire under caution de l’ancienne ministre de la Santé, Maya Hanoomanjee, et autour de la démission des ministres du MSM, Navin Ramgoolam a cru nécessaire de dénoncer « le déferlement de palabres et d’autres révélations de plus en plus ridicules » venant des « naufragés politiques ». Il est revenu sur la thèse sur le fait que, s’il avait pris la décision d’intervenir dans l’enquête de l’ICAC, « tout serait rentré dans l’ordre au sein de la défunte Alliance de l’Avenir ».
« Toute cette campagne fait partie d’une stratégie avec pour objectif de déstabiliser le gouvernement, pas dans l’intérêt du pays, mais dans celui d’un clan familial. Ils veulent créer une psychose en faisant croire que les élections générales sont imminentes, avec des dates avancées. Je leur demande de prendre patience car les prochaines élections sont dans quatre ans », devait-il faire ressortir. Il a par la suite commenté l’épisode des allégations à l’effet qu’il avait eu une rencontre avec le Dr Krishan Malhotra avant de donner des directives présumées au Chief Government Valuer, Yodhun Bissessur, pour un deuxième exercice d’évaluation de la clinique MedPoint.
Le Premier ministre a justifié sa démarche de consigner une déposition au Central CID, après la déclaration du leader de l’opposition, Paul Bérenger, en soutenant que son intégrité en tant que Premier ministre avait été mise en doute. « Mo ti interese kone kisannla inn donn enn fos linformasyon a Paul Bérenger. Nou kone kisannla sa. Soodhun ti ankor enn minis dan mo gouvernma. Se enn trayizon inkroyab », a-t-il déclaré.
Interrogé par Week-End quant à la version de l’ancien ministre Soodhun au sujet d’une conversation avec lui à son bureau sur l’affaire MedPoint, le Premier ministre a tout simplement nié le déroulement d’un tel tête-à-tête. « Mo panse Soodhun inpe confus lor la. Dan mo biro, zame sa. Nous avons eu des échanges après une réunion du conseil des ministres, avec des membres du gouvernement, dont le Deputy Prime Minister, le Dr Beebeejaun. Il y avait eu la PNQ du leader de l’opposition. Zame, mo inn trouv enn minis reponn enn kestyon osi mal. Mo inn dir sa kumsa. Peut-être s’est-il senti offensé par mes commentaires, d’autant plus qu’il avait débité des faussetés à l’Assemblée nationale. Il s’est senti blessé, surtout avec la pression exercée par la presse… Enn Premye minis pa koz menti… » devait-il faire comprendre en substance.
CONJONCTURE POLITIQUE: La carte de l’apaisement de Navin Ramgoolam
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