La cérémonie de lancement du viaduc de La Vigie a offert aux ministres, PPS, et députés de la région une occasion en or de se montrer, de se faire connaître, et surtout, de se faire photographier pour affirmer leur allégeance au MSM et à ses alliés dans cette circonscription électorale stratégique. Mais au-delà de cette parade politique bien orchestrée, un détail troublant n’a pas manqué de surprendre : l’absence flagrante de respect pour la hiérarchie gouvernementale sur la plaque commémorative de l’ouvrage.
Le choc a été grand lorsqu’on a découvert que le ministre des Infrastructures publiques s’était vu attribuer la préséance sur son collègue du Logement et du Tourisme, qui n’est autre que le Premier ministre-adjoint, et donc, le représentant direct du Premier ministre. Une telle inversion des rôles laisse songeur. Peut-on imaginer, dans un gouvernement où l’ordre protocolaire est sacré, qu’un ministre de moindre rang prenne la vedette au détriment du Premier ministre-adjoint lors d’une inauguration d’envergure nationale ? Assurément non, à moins que ce geste ne soit un signe de plus de la dégradation des relations entre alliés.
En effet, cet épisode révèle peut-être plus qu’une simple erreur de protocole. Il pourrait bien s’agir d’un message subtil mais clair à l’intention de ce “cher” allié : à l’approche des nouvelles alliances presque conclues entre les orange et les bleus, il serait temps de se taire et de suivre la ligne dictée par le parti au pouvoir.
La hiérarchie, ici, n’est pas seulement une question de titre, mais un rappel brutal des jeux de pouvoir qui se jouent en coulisses. Les grandes manœuvres sont en cours, et il semblerait que certains soient priés de rester à leur place, quitte à être relégués au second plan lors d’événements publics.
Cette inversion symbolique sur la plaque commémorative pourrait bien marquer le début d’un rééquilibrage des forces au sein du gouvernement.