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Assemblée nationale : le pire Speaker de tous les temps…mais le meilleur gardien de but de la majorité

L’Assemblée nationale, soit le Temple de la démocratie, a vu la fin du mandat d’un personnage controversé qui, malgré ses nombreux détracteurs, aura marqué à sa façon l’histoire politique du pays. Sooroojdev Phokeer, dont le départ a suscité de vives réactions, est à la fois décrit comme le pire président que l’Assemblée nationale n’ait jamais eu et comme un remarquable gardien de but politique pour le gouvernement Jugnauth.

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Sooroojdev Phokeer est accusé d’avoir été un Speaker partial, dont le mandat a été marqué par une gestion autoritaire et une répression systématique de l’opposition. Son style de leadership, souvent jugé injuste et humiliant, a été caractérisé par des expulsions répétées de députés de l’opposition et une gestion des débats parlementaires perçue comme biaisée et intransigeante.

Les critiques à son encontre sont nombreuses : des accusations de violation de la démocratie aux allégations d’abus de pouvoir, en passant par des interventions intempestives qui ont freiné le déroulement des travaux parlementaires. Son mandat est souvent décrit comme une période sombre pour la démocratie parlementaire, où les voix de l’opposition ont été étouffées et où la transparence a laissé place à l’opacité.

Malgré ces critiques sévères, il est impossible de nier le rôle crucial qu’a joué Phokeer en tant que gardien de but politique en faveur du gouvernement. Sa gestion des expulsions et sa manière de défendre les intérêts de la majorité ont été perçues comme une stratégie efficace pour maintenir le contrôle et protéger les membres du gouvernement des critiques et des interpellations gênantes.

Son efficacité en tant que “gardien de but” est reconnue par certains comme ayant été un atout précieux pour le gouvernement, d’autant plus que certains membres de l’opposition étaient, malgré eux, des proies faciles car extrêmement vulnérables aux provocations grossières du Speaker. En filtrant les questions et en limitant l’accès aux débats pour l’opposition, Phokeer a contribué à maintenir un climat politique  biaisé en faveur des membres du gouvernement, malgré les critiques concernant la manière brutale mais subtile dont il a exercé ses fonctions.

Une réflexion sur la démocratie parlementaire

Le départ de Sooroojdev Phokeer laisse un bilan contrasté. Alors qu’il est largement critiqué pour ses méthodes et son attitude envers l’opposition, il a également joué un rôle clé dans la défense des intérêts du gouvernement. L’Assemblée nationale, en tant que Temple de la démocratie, se trouve à un carrefour où il est essentiel de réfléchir aux leçons tirées de cette période et de se préparer à une gestion future qui respecte pleinement les principes démocratiques.

Alors que le pays se tourne vers l’avenir, la fin du mandat de Phokeer soulève des questions importantes sur la manière dont les institutions démocratiques doivent fonctionner pour garantir l’équité, la transparence et le respect des droits de tous les parlementaires. La transition vers un nouveau président de l’Assemblée sera scrutée de près, avec l’espoir que cette étape marquera un retour à des pratiques plus démocratiques et équilibrées. Mais le nouveau venu, controversé par la nature de son placement au poste, ne rassure pas pour autant…

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