Accord sur Agalega : des détails sous scellés en raison d’une clause de confidentialité, précise Navin Ramgoolam

Lors d’une réponse parlementaire ce mardi 25 mars 2025, le Premier ministre Navin Ramgoolam a évoqué l’accord signé entre Maurice et l’Inde concernant la construction d’une piste d’atterrissage et d’autres infrastructures à Agalega en réponse à une question au Parlement ce mardi 25 mars dans la tranche de questions réservées au Premier ministre. Il a précisé qu’une clause de confidentialité encadre cet accord, empêchant ainsi la divulgation de certaines informations. Toutefois, il a assuré qu’après consultation du document avec le Vice-Premier ministre, aucun élément ne remet en question la souveraineté et l’intégrité territoriale de Maurice.

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Le député Franco Quirin a rappelé que les membres du nouveau gouvernement plaidaient auparavant pour tout rendre public concernant cet accord, mais le Premier ministre a réitéré de nouveau que comme d’autres accords, celui-là est également soumis à une clause de confidentialité.

Navin Ramgoolam a rappelé que cet accord, signé le 27 mai 2017, concerne principalement la protection et la sécurité maritime. Parmi les objectifs mentionnés figurent :

  • La surveillance et le contrôle de la Zone Économique Exclusive (ZEE) de 2,3 millions de km².

  • La lutte contre la piraterie, le terrorisme, le narcotrafic et la traite humaine.

  • La prévention du braconnage et de la pêche illégale.

  • L’assistance hydrographique et le soutien au développement économique, notamment dans le cadre de l’économie bleue.

  • Les interventions d’urgence, incluant les opérations de recherche et de sauvetage, la lutte contre la pollution marine, ainsi que l’aide humanitaire en cas de catastrophe.

Selon le Premier ministre, tous les travaux ont été entièrement financés et réalisés par le gouvernement indien, qui prend également en charge le fonctionnement et l’entretien des installations. Des experts indiens sont actuellement en poste pour assurer ces opérations. L’accord stipule néanmoins que la propriété de toutes les infrastructures reste entre les mains du gouvernement mauricien.

Parmi les infrastructures construites, il a mentionné :

  • Une piste d’atterrissage de 3 km de long sur 45 m de large.

  • Une tour de contrôle et un terminal passager.

  • Un hangar pour avions et une station électrique.

  • Un nouveau quai pour améliorer les liaisons maritimes.

En réponse aux questions concernant la durée de l’accord, d’éventuels frais de location ou des restrictions imposées aux habitants d’Agalega, le Premier ministre a indiqué que la clause de confidentialité empêche toute divulgation publique de ces informations. Il a cependant insisté sur le fait que l’accord a été examiné par les autorités concernées et qu’il ne soulève aucune inquiétude quant à la souveraineté de Maurice sur Agalega.

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