Un piéton « atteint d’une déficience visuelle » a été percuté jeudi par une navette autonome dans le Village paralympique à Tokyo, ont annoncé vendredi les organisateurs de Tokyo-2020 et Toyota. Il s’agirait, selon les médias locaux, d’un judoka japonais participant aux Jeux.
« Hier (jeudi) à 14h00, un accident s’est produit entre une navette au Village paralympique et une personne atteinte d’une déficience visuelle à un passage piéton », ont écrit dans un communiqué les organisateurs des Jeux paralympiques, qui se déroulent dans la capitale nippone jusqu’au 5 septembre.
Le service de ces navettes électriques développées par Toyota a été complètement suspendu depuis et le constructeur automobile « coopère totalement avec la police » sur l’incident, a déclaré le groupe de son côté dans un communiqué, présentant ses « profondes excuses ».
D’après les médias locaux, le bus tournait à une intersection au sein du Village quand il a heurté le judoka japonais Aramitsu Kitazono, 30 ans, qui souffrirait de contusions à la tête et aux jambes.
« Après un examen complet à la polyclinique du Village, aucune blessure externe n’a été identifiée, et il a subi un bilan médical complet », ont écrit les organisateurs.
Selon les médias locaux, le paralympien risque d’être forfait pour les Jeux, ses blessures nécessitant deux semaines de soins. Son premier combat, dans la catégorie des -81 kg, était prévu samedi.
Des opérateurs se trouvaient à bord du véhicule, une mesure de sécurité destinée notamment à prévenir les accidents. Selon le quotidien Asahi, ceux-ci ont vu le sportif mais pensaient qu’il s’arrêterait à l’approche de la navette.
Le journal Mainichi rapporte, lui, que le bus s’est arrêté automatiquement, mais que les opérateurs l’auraient redémarré manuellement, déclarant ne « pas avoir pensé que (le sportif) irait sur la route ».
Cinq autres personnes se trouvaient à bord, et aucun des occupants du véhicule n’a été blessé, a rapporté l’agence Kyodo, citant la police.
Les navettes autonomes « e-Palette » de Toyota circulaient auparavant 24 heures sur 24 dans le Village paralympique, pour faciliter les déplacements des sportifs sur le site. Elles avaient aussi été en service précédemment durant les Jeux olympiques.