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Sand Sculpture Festival à Flic-en-Flac : Des artistes déploient leur créativité sur le sable

La troisième édition du Sand Sculpture Festival s’est déroulée samedi dernier sur la plage publique de Flic-en-Flac. Une cinquantaine de participants, amateurs et professionnels, étaient à l’œuvre pour une série de sculptures mêlant performance et souci de l’environnement.

Le premier prix est allé à Toolsinath Goolzar et son équipe pour leur création Together we are stronger. Cette sculpture de l’équipe gagnante met en scène un pied sur la tête d’un homme et une main qui tire fermement ses dreadlocks. L’œuvre est une réflexion sur l’oppression et la discrimination des faibles, des pauvres et de ceux qui sont « différents » par ceux qui détiennent le pouvoir financier et politique.

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« Il s’agit de la domination des puissants sur les faibles. Cependant, si nous nous unissons tous, nous pouvons renverser le puissant, l’arrogant, le tyran », expliquent les artistes de cette réalisation éphémère formés en sculpture à la MGI School of Fine Arts.

Youstasha Jugloll et son équipe ont raflé le deuxième prix avec leur réalisation délivrant un message sur le danger de la pollution des mers. La création représente une tortue et la main de l’homme qui détruit l’écosystème marin. Le troisième prix a été remporté par Gianish Bheechook et son équipe qui ont voulu faire réagir le public sur la problématique des déchets sur les baleines. L’installation a été agrémentée d’un autre élément destiné à sonner l’alarme : la sculpture d’un baleineau, mort à coté de sa mère, dont la bouche dégouline de mégots de cigarette…

La question de la pollution marine est claire à travers d’autres constructions, comme cette baleine installée au milieu de déchets plastiques qui l’asphyxient, et diverses créations pour alerter sur la pollution du littoral et dans nos eaux. Sensibilisation également quant à l’impact des activités humaines sur les mammifères aquatiques, comme la sculpture d’un dauphin et son dauphineau finement exécutée par Danielle Marie et son équipe qui ont reçu un prix spécial du jury.

Le public a pu voir d’autres créations éphémères d’animaux marins, ainsi qu’une installation en mémoire des beach dogsempoisonnés en février dernier et la représentation d’un homme en pleine croissance spirituelle.

L’événement a rassemblé, cette année, une cinquantaine de participants venus des quatre coins de l’île pour afficher leur savoir-faire et leur talent. Certains viennent de Camp Fouquereaux, Moka, Midlands, d’autres de Mare D’Albert, Souillac, Floréal, Bon Accueil. L’idée était de créer une sculpture éphémère provoquant la réflexion chez le public sur divers problèmes qui nous affectent dans notre vie quotidienne, des thèmes tels que la protection de l’environnement et l’océan. Pour chacune des œuvres, il a fallu plusieurs heures de travail. Les participants ont commencé à 9h pour terminer à 14h.

Performance créatrice et souci de l’environnement

Réaliser des sculptures sur sable demande, en effet, du temps : il faut préparer le sable, le mouiller et le tasser pour qu’il puisse être travaillé. Et les participants ont tenu à ce que les œuvres soient grandes pour marquer et interpeller le public.

À 9h ce matin-là, les participants à cette compétition avaient déjà posé les premières bases de leurs futures constructions éphémères. La plupart en étaient à leur coup d’essai, s’inspirant de croquis réalisés à l’avance. Ils devaient tous relever le défi de façonner des sculptures à partir du sable et de l’eau sous les yeux du public et des membres du jury.

Les juges ont évalué la créativité, la première impression, la maîtrise des éléments par les participants et le niveau de difficulté technique. Pour l’artiste Krishna Luchoomun, directeur artistique de cette compétition, « Les travaux étaient de très bonne qualité. Les participants ont su maîtriser les deux éléments (sable et eau) et ont démontré leur savoir-faire et le mélange entre le concept et le travail technique ».

Le Sand Sculpture Festival est une initiative de M. Ramesh Mungroo, membre des Forces Vives de Flic-en-Flac et installé au Royaume-Uni. Selon Ben Rommaldawoo, président des Forces Vives, « le but du festival est de démocratiser l’art et de l’amener vers les gens ».

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