Le concert phare de cette petite saison lyrique a été donné samedi dernier à l’auditorium de l’Institut Mahatma Gandhi. Il a eu le mérite d’éviter l’insignifiance. De nombreux mélomanes ont pris plaisir à se retrouver pour quelques oeuvres en vase clos et à se bercer de musique le plus simplement du monde. On passera sur une programmation qui doit privilégier les oeuvres faciles pour ce genre de concert. On s’arrêtera sur les choeurs d’Opera Mauritius, souvent d’une grande vivacité (Brahma, divin Brahma, Les Pêcheurs de Perles), parfois un peu monocorde. On se souviendra du pianiste-accompagnateur Kenneth Babajie. La lecture et l’interprétation de la soprano Katrin Caine ne manquent pas de cohérence (L’air des bijoux, Faust). La soprano Véronique Zuël-Bungaroo s’est imposée dans La Sonnambula de Bellini : sa manière de vivre ce rôle et des sonorités en finesse ont enchanté le public. Le plateau vocal, l’interprétation et l’engagement personnel du baryton Michael Kraus sont respectables. Il y a certes dans la création d’Opera Mauritius un engouement pour les oeuvres qui plaisent au grand public. Peu d’airs méconnus. Mais impossible de résister à un mois de concerts et d’autres manifestations. Et l’on reviendra l’année prochaine pour La Traviata.