Cet événement international décrété pour promouvoir et célébrer l’art de la photographie au sténopé, a lieu tous les ans, le dernier dimanche d’avril. Partout dans le monde, les amoureux de la photographie sans lentilles, ainsi que les personnes n’ayant jamais essayé cette technique créative et ludique, sont conviés à sortir de leur univers technologique et à participer en faisant une photographie à l’aide d’un appareil à sténopé, puis à l’afficher sur le site pinholeday.
Au musée de la photographie à Maurice, Tristan Bréville, photographe, fondateur et directeur de l’institut fait découvrir le sténopé aux visiteurs en leur faisant des démonstrations. C’est avec une boîte qu’il a commencé la photographie. Dans son enfance, Tristan Bréville était un recycleur. Il lui arrivait de réutiliser sa boîte à chaussures « Bata » pour créer sa propre caméra. «Avec un verre dépoli, je faisais apparaitre une image et mes amis admiraient, éberlués, à la formation de cette image. C’était le temps du bonheur partagé! Je n’avais que 8 ans!», raconte-t-il.
«Depuis le début de la civilisation, l’homme avait observé la formation des ombres et des images. Dans les cavernes, un tout petit orifice laisse passer le soleil. Plus tard, sous les tentes ou dans les maisons des trous dans la toile ou dans le bois faisaient apparaître des images de l’extérieur bien qu’elles fussent floues. Ensuite, on découvrit le sténopé. Une simple boîte comportant un tout petit trou projetant une image de ce qui se trouve en face de ce trou. Cette image est fermée sur la paroi interne de la boîte. Sténopé vient du mot grec « sténos »: étroit et « opé »: trou. Lorsque la première photo est réalisée en 1816 par Nicéphone Niepce, une lentille avait remplacé le trou», dit Tristan Bréville.
Pour réaliser une photographie au sténopé, il vous suffit comme « appareil », un objet usuel comme une boîte à chaussures, boîte de conserves de tomates ou des boîtes à thé étanche à la lumière. Après y avoir bloqué toutes sources de lumière, on perce un petit trou d’un millimètre sur une des faces puis on installe un papier photographique à l’autre. Enfin, on laisse la lumière s’infiltrer pendant plusieurs heures, pour ensuite développer le papier en chambre noir.
La Journée mondiale de la photographie au Sténopé fut créée par des photographes du monde entier, tous sténopistes le 29 avril 2001 dans le but de promouvoir et célébrer l’art de la photographie au sténopé. Cet événement international qui encourage la fantaisie, l’art, l’amusement et l’expérimentation de la photographie sans objectif, a lieu chaque année le dernier dimanche d’avril. Cette année, l’événement espère battre le record de l’an passé qui a vu participer plus de 3300 photographes à travers le monde.
Chacun dans le monde est invité à faire une photo avec un appareil à sténopé le 29 avril et à télécharger son image sur le site http://www.pinholeday.org. Une photo par artiste sera exposée sur la première galerie de photographies au sténopé sur l’Internet.
Les photographies au sténopé sont obtenues sans objectif photographique au moyen d’un minuscule « trou d’aiguille » (littéralement pinhole en anglais et sténopé du grec). Les photographies peuvent être réalisées à l’aide d’appareils improvisés à partir de boites à conserve ou bien de sténopés adaptés sur des cameras classiques ou encore des appareils confectionnés sur mesure.
JOURNÉE MONDIALE DE LA PHOTOGRAPHIE : Les sténopistes célébrent la photographie sans objectif
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