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FESTIVAL REGGAE DONN SA 6: Les femmes vont mettre la faya

Elles seront huit sur la scène du festival Reggae Donn Sa. À quelques jours de ce grand rendez-vous musical annuel, elles se disent enchantées de pouvoir y participer et invitent les hommes et les femmes à être présents en grand nombre à Bambous, le samedi 5 novembre.
Pour ce premier festival 100% féminin, les artistes attendent un bon accueil du public. Elles veulent lui faire découvrir que les femmes ont leur place sur la scène musicale du reggae. Elles souhaitent qu’elles soient nombreuses ce jour-là, mais espèrent aussi avoir le soutien des hommes. “Nous avons un message d’amour et d’unité à passer”, confie Jahna Banks.
Linzy Bacbotte se voit déjà sur scène. Elle répète déjà avec les choristes les chansons qui vont être interprétées ce jour-là. “J’ai un aperçu de ce que cela va être. Je réalise que chacune de nous est différente mais que notre combat est le même. Nous parlons des femmes avec le soutien des hommes. La diversité de langages et de cultures est une chose extraordinaire pour moi.”
“Dibout lor so lipie”
Malkijah est “fière de pouvoir représenter mon île et les chanteuses de La Réunion et les femmes dans leur ensemble. Le concept est intéressant; peut-être qu’il faudrait le faire plus souvent. Je suis contente de me retrouver aux côtés de Linzy, Etana et de toutes les autres. Je suis pressée de retrouver le public mauricien qui m’a charmé l’an dernier par son accueil chaleureux. J’en ai gardé un bon souvenir. Je suis impatiente de le retrouver.”
Les femmes ont leur place sur la scène du reggae, disent celles qui seront en vedette du Reggae Donn Sa. Malkijah estime qu’il faut briser les tabous et pense que les femmes doivent faire preuve d’audace et de caractère pour se faire entendre. Laydee Haydee est heureuse de pouvoir s’exprimer à travers le reggae, une musique revendicative. “Le reggae véhicule des messages de luttes et les difficultés de notre société”, soutient pour sa part Grace Barbe.
Elles assurent qu’elles vont mettre la faya, mais leurs messages ce jour-là s’insèrent aussi dans le cadre du volet social du festival, dont le thème est “Diboute fam”. Une occasion de dénoncer la violence faite à l’égard des femmes et des enfants et réclamer plus de respect et de soutien de la part des hommes. Leur message est simple : hommes et femmes sont égaux; il n’y a ni sentiment de supériorité ni d’infériorité à avoir.
Soutien et confiance
Etana considère que “les femmes sont des êtres puissants qui peuvent faire le choix entre utiliser leurs pouvoirs pour construire ou détruire la nation, tandis que les hommes doivent montrer l’exemple à la jeune génération”. Malkijah demande aux femmes de ne plus se laisser faire alors que Grace Barbe pense “qu’hommes et femmes peuvent ensemble faire des merveilles et créer une communauté et une société solide”. Etana poursuit en disant que chacun doit pouvoir s’accepter sans la peur d’être jugé. Linzy Bacbotte conclut en affirmant que le festival Reggae Donn Sa est une occasion pour que la femme “dibout lor so lipie”. “Il est temps de se mettre debout avec le soutien des hommes. Je dis merci pour la place que les hommes nous ont accordée. Merci pour le soutien et la confiance.”
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Jemina sur scène
Jemina, jeune fille atteinte d’une maladie rare, sera aussi sur scène. Elle est aussi impatiente que les professionnelles de la chanson de se retrouver le 5 novembre aux côtés de Linzy Bacbotte et des autres artistes pour le festival Reggae Donn Sa.
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Malkijah (Réunion)
Elle n’est pas inconnue du public mauricien. Présente lors du dernier festival, dont elle garde un bon souvenir, Malkijah est impatiente d’être de nouveau sur la scène locale. Ses parents sont réunionnais, mais elle a grandi en région parisienne. Elle évolue dans le milieu du sound system depuis une dizaine d’années. Sa musique a subi une forte influence jamaïcaine mais surtout de Queen Omega, qu’elle considère comme son modèle.
Ayant connu la violence conjugale, de laquelle elle s’est libérée depuis, Malkijah vit aujourd’hui son rêve et chante pour faire entendre sa voix. Elle est aussi l’ambassadrice du reggae et du dance hall à La Réunion, mais se sent aussi à l’aise dans le rap et le ragga. Son talent a dépassé les frontières réunionnaises pour atteindre celles de la métropole, la province du Québec au Canada et Maurice.
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Linzy Bacbotte (Maurice)
Ses chansons sont porteuses de messages plus forts et elle chante désormais pour une cause : faire entendre sa voix pour dénoncer la violence à l’égard des femmes, parler de leurs souffrances et militer pour leurs droits. C’est le séga et les ballades qui l’ont d’abord influencée avant qu’elle ait la révélation de son potentiel à travers le reggae. Prie Bondie connaît un succès retentissant qui lui fait prendre conscience que l’album Breath again touche beaucoup de coeurs. Elle décide alors de donner une nouvelle orientation à sa carrière artistique.
Aujourd’hui, elle est heureuse de chanter pour une cause mais surtout de pouvoir y mettre son âme, grâce au reggae.
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Grace Barbe (Seychelles)
D’origine seychelloise, Grace Barbe s’est installée en Australie il y a 17 ans. Mais sa musique garde l’empreinte des diverses influences de son enfance. Ce qui lui permet de proposer un style unique où on trouve un mélange de musique créolophone de l’océan Indien avec de la pop, du reggae, du funk, de l’afro-beat. Avec son groupe de quatre musiciens, elle est incontournable dans le circuit des festivals en Australie. Elle a récemment participé au festival Sakifo à La Réunion.
Dans ses chansons, elle parle d’amour, du pays de son enfance, de la liberté et de la corruption, entre autres.
Guitariste, Grace Barbe sera aussi accompagnée des membres de son groupe, James Searle (basse), Freddy Poncin (batterie) et Sally Quealy (claviers).
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Jahna Banks (Seychelles)
C’est la reine du dancehall aux Seychelles. Ses chansons sont des messages d’espoir et d’encouragement pour aider les personnes à faire face à leurs difficultés et aux réalités de la vie et de prendre le temps de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux. Dans le milieu du reggae depuis une dizaine d’années, elle aborde aussi le zouk, le RnB, le gospel et le séga. Son succès, elle le doit aussi à la collaboration d’artistes comme Jahrimba, Elijah et Ras Ricky. Elle a aussi été influencée par des voix de la Jamaïque, dont un certain Bob Marley, mais aussi par Kaya.
Pour sa première participation au festival Reggae Donn Sa, Jahna Banks fera tout pour justifier sa réputation et le succès qu’elle connaît aux Seychelles.
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Etana (Jamaïque)
Elle sera la chanteuse vedette du festival Reggae Donn Sa. Shauna McKenzie, qui a adopté comme nom d’artiste Etana, est fille unique et vient d’une famille où elle est entourée de garçons. Elle se fait remarquer dès l’âge de six ans quand elle chante pour le groupe Air Supply. Lorsqu’elle émigre vers les États-Unis en 1992, elle est admise au Boward Community College pour devenir infirmière. Quittant prématurément le collège quelques années plus tard, elle rejoint un groupe féminin, Gift. Universals Records est alors intéressé par la musique du groupe, ce qui contraint Etana à se conformer aux demandes de l’industrie, avec des créations stéréotypées. Ne voulant plus jouer ce jeu, elle retourne à Kingston.
Elle est influencée par Marcia Griffiths, Jill Scott, Lauryn Hill, Bob Marley et Sizzla. Elle développe son propre style. Grâce à un ami, une grande opportunité se présente à elle en 2005 sous le label Fifth Element. Engagée comme choriste lors de la tournée de Richie Spice, elle a l’occasion de participer à plusieurs concerts à travers les États-Unis et l’Europe. Avec le guitariste Richie Spice, elle présente son premier hit, Wrong address. Elle peaufine son style, un mélange de jazz et de reggae.
C’est de la vie courante qu’elle puise son inspiration en laissant parler son coeur et son âme. Sa sincérité est confirmée avec travers son deuxième single, Roots, un curieux mélange de musique africaine, de reggae et de jazz. Etana a récemment reçu plusieurs récompenses, dont celui de meilleur artiste féminin de l’année en Jamaïque.
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Laydee Haydee (Maurice)
Laydee Haydee se dit investie de la mission de faire connaître sa musique et son pays mais aussi d’aller à la rencontre d’autres univers musicaux dans le monde. Originaire de Cité Malherbes, elle a été très engagée dans le social et le sport et a même exercé comme animatrice polyvalente. Après être montée sur scène une première fois pour un spectacle qu’elle avait elle-même préparé, elle quitte le pays en 2002 pour La Réunion pour l’enregistrement d’un premier album reggae. Elle fera une petite tournée dans l’océan Indien, notamment à Rodrigues et aux Seychelles où elle participe au Festival des Arts, avant de s’envoler pour l’Europe.
Laydee Haydee a été influencée par Menwar et Ton Vié (pour qui elle a eu l’occasion de chanter), Kaya, Bob Marley, Marcia grifts ainsi que plusieurs artistes de l’océan Indien. Elle prête aussi sa voix sur le dernier album de Frico Label. Pour le présent festival, elle veut qu’explose son talent.
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Laura Beg (Maurice)
Depuis qu’elle s’est fait connaître, Laura Beg a apporté un nouveau souffle au séga mauricien. Avec une voix qui ne laisse personne insensible, l’ancienne choriste est désormais sur les devants de la scène. Sentiman a obtenu le succès qu’il mérite et ses enchaînements dans le sega love lui vont à ravir. Laura Beg fera apprécier son talent lors du festival Reggae Donn Sa avec ses derniers morceaux où elle passe des messages qui rejoignent l’esprit du festival.
Ayant pris de l’assurance, la chanteuse dégage une forte énergie sur scène et est capable de porter son public. Influencée par la musique jamaïquaine, elle se laisse souvent bercer par les messages de Robert Marley. Mais elle est aussi à l’aise avec le séga, le blues, le maloya et un peu de jazz.
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Sidney (Madagascar)
Assez nouvelle sur la scène musicale et surtout du reggae, Sidney fait partie des artistes qui défendent la musique traditionnelle malgache. Elle s’est mise au chant dès sa plus tendre enfance. C’est son compositeur, manager et arrangeur Richard Aimé Ramanankoraisina qui l’a mise sur la scène en 2009. Elle est heureuse d’avoir été choisie pour participer à ce festival et de pouvoir partager sa musique avec le public mauricien. Dans ses chansons, elle parle d’amour, de pauvreté et des liens qui unissent les parents et les enfants.
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Otentik Groove à l’honneur
Ce sont les musiciens d’Otentik Groove qui accompagneront la plupart des artistes le 5 novembre au stade Germain Comarmond. Les répétitions ont lieu en ce moment avec les choristes de Fam Exampler, que l’on avait apprécié sur scène lors du spectacle De l’ombre à la lumière de Linzy Bacbotte. Seules Etana et Grace Barbe viennent avec leurs propres musiciens.
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BILLETTERIE: Respectez les consignes !
Les billets pour le festival Reggae Donn Sa 6, prévu le samedi 5 novembre de 18h à 4h le lendemain, sont déjà en vente. Ils sont disponibles à Rs 350 chez Otentik Paradize Burning (Rose-Hill, Flacq, Port-Louis, Curepipe et Grand-Baie), Dodo Music Shop (Mahébourg), Master Sound (Bambous) et au Magasin Symphony à Curepipe. Le jour du concert, les billets seront en vente à Rs 450 à la porte.
Comme chaque année, plusieurs conditions sont imposées pour le bon déroulement du festival et la sécurité des spectateurs. Ainsi, toutes les boissons sont interdites, ainsi que l’utilisation d’appareils photos ou autres. Un contrôle strict sera exercé aux différentes portes d’accès aussi bien par la police que par l’équipe menée par Paul Raya, selon le système de sécurité habituel. “Nous avons tout mis en oeuvre pour que les spectateurs se sentent en sécurité, qu’ils viennent en famille ou en groupe”, laisse entendre notre interlocuteur.
Pour se restaurer et se rafraîchir, des cantines sont prévues. Les organisateurs assurent que les prix seront abordables. Par ailleurs, des vêtements aux couleurs du reggae seront en vente à un prix promotionnel et feront en quelque sorte partie du décor.
Toutes les mesures ont aussi été prises pour éviter les embouteillages. Des dispositions ont aussi été prises pour le stationnement des véhicules. Parmi les autres mesures de sécurité, signalons la présence de secouristes de la St-John Ambulance et celle des pompiers. Les membres de la Special Mobile Force seront en stand-by, plus discrètement.
Pour Paul Raya, si le public respecte les consignes de sécurité, tout devrait bien se dérouler. N’hésitez donc pas à prendre vos billets dès maintenant et bénéficiez d’une remise de 10% sur chacun pour l’achat d’un produit chez Otentik Paradize Burning
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BRUNO RAYA : “J’ai tout le temps cru en la capacité de la femme”
En tournée à l’étranger, Bruno Raya est en contact permanent avec son équipe à Maurice pour suivre les préparatifs du festival. Pour lui, nul doute que cette sixième édition connaîtra le même succès que les précédentes.
Pour la première fois, le spectacle sera assuré par les artistes féminines de l’océan Indien, avec comme vedette Etana. “J’ai tout le temps cru en la capacité de la femme et je leur ai tout le temps fait confiance.” Lors de la troisième édition déjà, le festival avait accueilli Linzy Bacbotte. Deux années plus tard, Malkijah avait fait forte impression. Bruno Raya croit en la réussite de la présente édition du festival, d’autant que les artistes qui y participent n’ont pas été choisies au hasard. Elles dégagent une énergie considérable et délivrent le même message, qui rejoint ainsi l’esprit de ce festival, qui a pour thème “Diboute Fam”.
Bruno Raya espère que ce festival sera d’une grande contribution sur le plan musical et social pour ces jeunes filles et femmes. “Je leur demande de ne pas avoir peur de montrer leurs capacités et leurs talents. Il y a beaucoup d’hommes qui croient en elles et les respectent”.
Bruno Raya demande au public d’acheter les billets aux points de ventes officiels et de se méfier des contrefaçons. Il assure aussi que tout est mis en oeuvre par Live n Direk Entertainment afin que ce festival se déroule sans anicroche.
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SON ET LUMIÈRE: Un spectacle grandiose prévu
Pour un spectacle de l’envergure du festival Reggae Donn Sa, des mois de préparation sont essentiels pour réunir les artistes et pour que le concert soit de qualité. En matière de son et lumière, Live N Direk Entertainment a fait encore une fois confiance au tandem Maison Damoo et DB Vision. Qui prévoient un spectacle grandiose à la hauteur de l’événement et des artistes qui seront sur scène.
Assis devant ses écrans d’ordinateur, son clavier et sa console de mixage, Frédéric Antoinette, A/V Designer chez DB Vision, officies. C’est lui qui est responsable de la projection audiovisuelle et de l’habillage de tout ce qui sera projeté. À quelques jours du festival, il peaufine ce qu’il compte proposer ce jour-là. “Nous mettons sur papier ce que nous allons réaliser en créant un story-board.” Pour l’instant, tout le travail se fait en studio, en attendant la mise en place des installations qui s’effectuera à partir du 30 octobre. Bientôt, Frédéric Antoinette travaillera à raison de 20 heures par jour pour s’assurer que tout est prêt le jour J. Son collègue Christopher Essoo, lighting designer, et lui concoctent un projet à vous couper le souffle.
Frédéric raconte avec passion en quoi consiste son métier. Nous découvrons ainsi le gros travail qui doit être abattu en amont. Il estime que ce festival requiert au moins un mois de préparation sur le terrain. Mais la non-disponibilité du stade et le prix qu’il juge exorbitant pour le louer sur une longue période rendent la tâche difficile, contraignant les techniciens à des va-et-vient du stade au studio pour avoir le résultat escompté. Cela ne fait aucun doute pour lui : le son et lumière fait entièrement partie d’un spectacle.
Pour sa part, Hedley Essoo souligne que ce qu’ils vont proposer sera unique en son genre. Toutes les surfaces scéniques vont être utilisées, dans le sens de la largeur, de la profondeur et de la hauteur. Cette animation en trois dimensions est une innovation de DB Vision. Les absents auront torts, si l’on en croit le directeur de l’entreprise.
Comme cela est désormais la norme pour un concert de cette envergure, des écrans géants seront installés. Du veejaying sera aussi proposé en une version plus élaborée, assure Frédéric Antoinette. Coté sonorisation, Yan Damoo explique que le son sera aux normes requises. Tous les équipements nécessaires seront disponibles pour le besoin des artistes : micros sans fil et autres accessoires.

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