Reshmee A. Kanakiah : « Si zot konn kitsoz, vinn de lavan, vinn dir »

Reshmee Appadoo Kanakiah a de nouveau été entendue dans le cadre de l’enquête judiciaire suivant la mort de son mari, Pravin Kanakiah survenu en décembre 2020. Dans une déclaration à la presse cet après-midi, elle a lancé un appel à la population en affirmant : « Mo fer enn lapel a tou dimounn. Si zot konn kitsoz, vinn de lavan, vinn dir. Nou tou pe atann laverite trionfe. Mo zis fer enn request a tou dimounn ». Elle s’est même dit soulagée : « Monn dir tou seki mo kone. Monn dir tou laverite. Aster nou atann lazistis fer so travay ».

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Lors da séance de l’enquête judiciaire de ce lundi, Reshmee Appadoo Kanakiah (RK) a révélé pour la première fois qu’elle a subi un acte d’intimidation suivant la mort de son mari. Elle répondait aux interrogations de la magistrate Ameerah Dhunoo (AD).

AD : Avez-vous eu des menaces d’un individu ou anonymement ?
RK : Non
AD : Suivant cet incident (acte d’intimidation de la part d’un policier au poste de police de Plaine Magnien), y-a-t-il eu d’autres incidents qui vous ont fait peur ?
RK : Oui. Le dimanche 13 décembre 2020, alors que nous étions toujours chez nous à Plaine Magnien, tout d’un coup, il n’y avait plus d’électricité. Mais, c’était pas le cas dans d’autres maisons se trouvant aux alentours. En même temps, mon frère m’avait appelé pour me demander si j’allais bien. Et, je lui ai demandé de venir nous récupérer parce que je ne savais pas ce qui se passait. En route, alors qu’on prenait la direction du domicile de mes parents, il y avait deux 4×4 qui nous suivaient. Mais ils n’ont rien fait.
AD : Vous aviez mentionné cet événement à la police ?
RK : Non. J’en ai parlé à Me Valayden. Et en voyant comment la police nous traitait, j’ai préféré ne rien dire.
AD : À plusieurs reprises, vous dites « la manière dont la police nous traitait ». Pourquoi dites-vous cela ?
RK : Lorsqu’on les appelait pour savoir où se trouve l’enquête, ils étaient tout le temps en colère et ils disaient : « lanket pe fer madam ». Un officier m’a même dit : « mo ena pou fer Nwel. Pa telefonn mwa lavey Nwel ».
AD : Mais vous avez aussi dit que vous avez quitté Maurice pour des raisons de sécurité. Que voulez-vous dire par ces propos ?
RK : L’évènement survenu avec le policier Pyndiah (au poste de police de Plaine Magnien), le fait que rien n’a été retrouvé dans l’enquête. Pour moi, j’ai vu qu’il vaut mieux aller habiter ailleurs.

À savoir que dans sa déclaration, elle a exprimé le souhait que justice se fasse. Elle a soutenue : « Mo zis anvi fer enn apel a lakour pou ede pou trouv laverite e fer kestionn sa polisie Pyndiah. Kot li ti sorti sa zour-la ? Kot li’nn gagn lord pou pran mwa pou al dan van olie al idantifie mo missie ? ». Elle a encore ajouté : « Limem se la personn kle ki’nn deklans tou zafer ; tou dout ki nou ena e nou anvi gagn bann repons ».

À savoir que la veuve de Pravin Kanakiah a expliqué qu’elle n’était pas au courant que l’assurance qu’elle avait pris avec son mari pour couvrir l’achat d’un terrain et sa construction incluait une clause en cas de suicide.

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