En une phrase, le Fonds monétaire international a rappelé aux autorités que Maurice met en jeu sa crédibilité au sujet de ses engagements en vue de réduire la dette publique selon
le nouveau calendrier adopté en marge du dernier budget. Même avec les amendements à la Public Debt Management Act, modifi ant substantiellement l’échéance pour la réduction
de la dette publique, le rapport sur les Article IV Consultations se montre sceptique quant aux résultats. Des major policy changes s’imposent si le gouvernement veut réaliser son debt target de 60% à la fin de 2020-21 contre l’objectif de 50% à la fin de cette année.
Dans son dernier rapport annuel, la Banque de Maurice, qui s’aligne sur la position du FMI à l’effet que « the need to curtail public sector debt is warranted for the build-up of fiscal space, which can be used as an automatic stabiliser in times of duress », confirme qu’à la fin de juin dernier « as a ratio of GDP, total public sector debt is estimated at 64.9 percent, marginally down from 65 per cent at end June 2016. »
En vue de pouvoir procéder à cette réduction de la dette publique, le gouvernement prévoit un plan de consolidation fiscale à partir du prochain exercice fi nancier, le FMI ajoutant une note de perfidie politique à l’effet que « further rationalisation is expected for financial
year 2019/20, which could coincide with the next general elections.» Reprenant son analyse, la mission Amadou Sy reconnaît que « while staff supports the revised debt anchor, it would still take major policy changes to achieve the target. » Ainsi, dès la prochaine année financière, des efforts d’ajustement de l’ordre de 3,7% du PIB s’imposeraient. Le FMI prend le soin de shows that it is posible to improve the effi ciency of the tax system without rate increases. » Mais plus loin dans le même paragraphe, on peut lire que « this would require, in turn, a revision of the current Corporate Income Tax Incentives policy, broadening the Value-Added Tax base, further improving tax administration and compliance and unlocking tax potential in the real estate and insurance sectors. » Ce dernier rapport du FMI fait également état de l’incertitude au sujet du redressement de la dette publique. « Regarding the realism of the timeline for achieving the debt target, the authorities indicated that if the planned adjustment were to prove insufficient they would consider shifting the target date to FY 2021/22. In staff’s view, a revised timeline would also require additional fi scal consolidation to support it, and could have negative impact on policy credibility », avertit le FMI.
Auparavant, ce dernier était arrivé à la conclusion que « the debt sustainabilty analysis points to an increase in public sector debt vulnerabilities. Rising debt, including contingent liabilities of the central government, has left Mauritius’ gross financing needs more exposed to adverse real growth, real interest rate, and major fiscal shocks. »