Dr Sundaresan Maiyalagan : « La prothèse LN-4, un espoir pour un amputé »

« Nous espérons établir un centre de prothèses des membres supérieurs pour la région de l’océan Indien à Maurice »

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« La LN-4 a changé la vie de plus de 60 000 personnes dans le monde »

La Main de L’Espoir est une initiative du Rotary Club de Flacq en collaboration avec l’Université de Maurice (UoM), Earwyn Global Ltd, la Global Rainbow Foundation, la Tangience Foundation (Inde), le Rotary Club de Bangalore Prime, le Rotary Club de Hosur Lake View et Ellen Meadows Foundation (USA). Treize personnes à Maurice ont reçu gratuitement 14 bras prothétiques. Grâce au partenariat de l’université de Maurice et au soutien de ses différentes facultés, ce programme amalgamera différentes technologies et innovations en matière de prothèses de membres supérieurs. Le Dr Sundaresan Maiyalagan, directeur des projets du Rotary Club de Flacq, trouve que la LN-4 est porteuse d’espoir pour les amputés et que la véritable révolution réside dans une version à bas prix disponible pour ceux qui ne peuvent pas encore se permettre d’augmenter de manière significative leur rendement fonctionnel avec la prothèse de la main.

Vous êtes anesthésiste, directeur des projets du Rotary Club de Flacq sur les mains prothétiques. Racontez-nous votre parcours…

Je suis originaire de Chennai, Inde, consultant anesthésiste et intensiviste, et je travaille dans le secteur privé de la santé, à Maurice, depuis 2005. J’ai fait la plus grande partie de ma scolarité à Muscat, Oman, avant de m’installer en Inde pour mes études de premier cycle et de troisième cycle.

Avant de venir à Maurice, j’étais professeur adjoint au département d’anesthésiologie du Kasturba Medical College à Manipal, en Inde. Je suis également titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (Royaume-Uni) et d’un diplôme en récupération et transport aéromédicaux (Nouvelle-Zélande). Je suis instructeur en soins avancés de réanimation pédiatrique et j’ai eu l’occasion d’enseigner le cours à l’hôpital pour enfants de la Croix-Rouge au Cap, en Afrique du Sud, à plusieurs reprises avant la pandémie. J’ai participé à divers projets de soins de santé privés à Maurice dans le passé, et sur une base volontaire avec l’Association de la dystrophie musculaire de Maurice pour leur programme de soins respiratoires.

En cette période de Covid-19, j’ai eu l’occasion de faire équipe avec Morisyen San Frontyer, une organisation caritative mauricienne, pour créer des écrans faciaux imprimés en 3D, et des blouses EPI réutilisables. En 2018, j’ai rejoint le Rotary Club de Flacq et, pour cette année rotarienne 2021-22, j’occupe le poste de directeur des projets. Je m’intéresse également de près à l’intelligence artificielle en médecine et à la formation médicale par simulation.

La communication est une compétence clé pour la pratique de l’anesthésie. L’anesthésie a-t-elle changé au fil du temps, passant d’une agonie indicible à un déblocage de la conscience ?

La pratique de l’anesthésie a certainement connu un long chemin depuis que le Dr William Morton en a fait la première démonstration publique le 16 octobre 1846, en anesthésiant un jeune patient à l’hôpital général du Massachusetts, aux États-Unis. Il est effrayant de penser que la chirurgie était pratiquée sans anesthésie, il y a plus de 175 ans. La pratique de l’anesthésie a évolué au fil des ans pour devenir beaucoup plus sûre et efficace grâce à l’arrivée de nouveaux médicaments, de meilleurs outils de surveillance des patients, de différentes modalités de techniques de soulagement de la douleur et de meilleurs équipements pour administrer l’anesthésie.

Cette amélioration de l’anesthésie a également permis de faire progresser les techniques chirurgicales qui nécessitent des techniques plus sûres et plus efficaces pour obtenir des résultats satisfaisants. Qu’il s’agit d’un accouchement sans douleur pour les femmes enceintes ou d’une opération à cœur ouvert, la pratique de l’anesthésie a ouvert plusieurs voies pour permettre aux patients de subir en toute sécurité des interventions complexes majeures, sans douleur et dans le confort. Dans certains cas, la seule petite douleur qu’ils peuvent ressentir est due à la canule intraveineuse insérée dans leur bras pour administrer l’anesthésie avant de subir l’intervention, plus douloureuse elle-même.

Malgré l’efficacité clinique croissante avec laquelle l’anesthésie générale est administrée, et ses fondements scientifiques et techniques, nous n’avons encore qu’une vague idée de la manière précise dont les anesthésiques généraux produisent un état d’inconscience. Grâce aux compétences acquises dans la pratique de l’anesthésie, nombre d’entre nous se sont diversifiés dans les domaines des soins intensifs, de la gestion de la douleur et même de l’administration des soins de santé.

Comme vous l’avez dit à juste titre, les compétences en communication sont une condition essentielle de la pratique de l’anesthésie et font partie de ce que j’appelle l’anesthésie vocale, car une bonne communication met le patient à l’aise pour une intervention ou une procédure chirurgicale. Pour moi, il n’y a pas de communication excessive en anesthésie.

Quelle est la mission de “La Main de l’Espoir”, programme de prothèses de la main ?

Pour une personne qui n’a pas de main, que ce soit par accident ou par naissance, une main prothétique fonctionnelle est un atout pour transformer sa vie. Elle lui donne un sentiment d’indépendance accru, lui permettant non seulement de contribuer aux tâches ménagères et aux activités de la vie quotidienne, mais aussi d’augmenter sa productivité en tant que membre de la communauté.

À l’initiative du Rotary Club de Flacq, le programme de prothèses de la main – La Main de l’Espoir – vise à aider, à restaurer la fonctionnalité des personnes qui n’ont pas de main depuis la naissance ou qui ont perdu leur main à la suite d’une maladie ou d’un traumatisme.

Quelles sont les associations partenaires qui se sont jointes à cette noble cause ?

La Fondation Ellen Meadows (USA), la Fondation Tangience (Inde), le Rotary Club de Bangalore Prime (Inde), le Rotary Club de Hosur Lave View (Inde), le Rotary Club de Manipal (Inde), le Rotary Club de Poona Downtown (Inde), l’université de Maurice (Maurice), Earwyn Global Ltd. (Maurice) et Global Rainbow Foundation (Maurice). Actuellement, le programme fournit la prothèse LN-4 sous le coude. Avec l’aide de l’université de Maurice, et de nos autres partenaires, nous souhaitons donner accès à une grande variété de prothèses gratuitement pour les membres supérieurs.

Parlez-nous de la Fondation Ellen Meadows (USA). Comment Maurice va-t-elle bénéficier de cette collaboration ?

La Fondation Ellen Meadows est née d’un effort du Rotary et, depuis 2005, elle est en relation avec de nombreux Rotary Clubs dans le monde. Lorsque le designer industriel, Ernie Meadows, et sa femme Marj, ont perdu leur fille, Ellen, dans un accident de voiture alors qu’elle n’avait que 18 ans, Ernie a décidé de créer un héritage à la mémoire de leur fille. Au fil du temps, il a mis au point une prothèse de main peu coûteuse, légère, durable et fonctionnelle, qu’il a baptisée LN-4.

En 2006, Ernie a fait don de cette main prothétique à des amis rotariens, en particulier à la Fondation Ellen Meadows pour les mains prothétiques, en précisant que personne ne devait tirer profit de la production ou de la distribution et qu’aucun destinataire ne devait payer. En 2007, les clubs du district 5160 du Rotary International (RI), en Californie du Nord, ont joué un rôle déterminant en fournissant le soutien financier, le temps et les efforts des rotariens pour améliorer le processus de fabrication.

La main prothétique LN-4 est un hommage à la fille décédée d’Ernie, Ellen. Quels sont vos sentiments à l’égard de cette invention, et, votre réaction lorsque vous l’avez découverte pour la première fois ?

Je suis profondément reconnaissant envers le rotarien, Mohanraj du RC Hosur Lake View, qui, lors de son voyage à Maurice en 2019, a pris sur lui pour nous rencontrer et présenter la main LN-4 à notre club. Nous avons été stupéfaits par la simplicité et la fonctionnalité de cette prothèse, et, nous avons instantanément su que nous devions la rendre disponible à Maurice. En tant que médecin, je dois avouer que je n’étais pas au courant de la disponibilité d’une telle prothèse et j’ai depuis été étonné de voir comment un dispositif aussi simple a changé la vie de plus de 60 000 personnes dans le monde.

Je suis resté un membre actif du groupe de travail du Rotary Club de Flacq depuis 2019 pour apporter la prothèse à Maurice. Nos anciens présidents rotariens de Flacq, Raaj Aujayeb Luchmyparsad (2019-2020) et Dawood Panchoo (2020-2021) ont pleinement soutenu cet effort, même pendant le confinement. Le lancement du programme était prévu plus tôt en 2020, mais en raison de la pandémie, nous avons dû attendre. Cependant, nous ne pouvions pas attendre un lancement officiel pour distribuer les prothèses. Ainsi, en suivant tout le protocole sanitaire et les séances de formation en ligne, le Rotary Club de Flacq s’est efforcé à trouver des bénéficiaires et nous avons pu atteindre 13 personnes.

Comment la LN-4 améliore-t-elle la vie d’une personne qui a perdu sa main ?

La main prothétique LN-4 est peu coûteuse, légère, durable et fonctionnelle. Pour ceux qui répondent aux critères d’adaptation de la prothèse, elle ouvre tout un monde de possibilités qui n’existaient pas pour eux ou qu’ils avaient perdues. Il existe plusieurs exemples d’utilisation réussie de ces prothèses : des personnes amputées sont capables d’accomplir avec succès des tâches (autrement simples pour une personne ayant ses deux mains), comme soulever de petits objets, écrire, signer un document, faire du vélo, utiliser un rouleau à pâtisserie pour faire des chapatis, se nourrir, utiliser l’ordinateur, effectuer des tâches ménagères, et même conduire une moto et faire des travaux de soudure.

L’un de nos bénéficiaires à l’île Maurice avait perdu ses deux mains dans un accident malheureux, et dans les cinq minutes après avoir reçu la prothèse, il a écrit nos noms sur un papier et l’a signé. C’était la première fois qu’il signait un papier depuis près de six ans, ce qui n’est pas une tâche facile pour quelqu’un qui a perdu ses deux mains. Je me souviens encore de l’excitation que nous avons tous ressentie en voyant la rapidité avec laquelle il s’est adapté à ses nouvelles mains, sans pratiquement aucun entraînement. De tels exemples nous encouragent à continuer à chercher d’autres bénéficiaires qui pourraient profiter de cet appareil.

La main est-elle étanche, et faut-il des critères de santé particuliers pour pouvoir bénéficier de cette invention ?

Pour que la prothèse de main LN-4 soit efficace, les bénéficiaires doivent disposer d’un membre résiduel d’au moins 10 à 12 cm, sous le coude pour utiliser cette prothèse, mesuré de l’extrémité du coude à l’extrémité du bras restant afin d’assurer un ajustement solide de la manchette. De plus, il ne doit pas rester de doigts, de pouce ou de poignet, car ceux-ci interféreraient avec la manchette et seraient probablement plus utiles que la main LN-4.

Enfin, le bras doit être souple et entièrement cicatrisé, sans plaies ouvertes ni bandages susceptibles d’interférer avec la fixation. Le dispositif est étanche, purement mécanique et ne comporte aucune pièce électrique ou électronique. Il nécessite que la personne le manipule avec son autre bras, ou parfois avec l’aide d’un membre de sa famille. Nous cherchons activement des moyens d’améliorer son utilisation et nous allons être soutenus par les différentes facultés de l’université de Maurice pour y parvenir.

Nous sommes profondément reconnaissants pour le soutien du vice-chancelier de l’université de Maurice, le professeur Dhanjay Jhurry, dans cette initiative. Par le biais de notre programme de prothèse de main, nous cherchons également à nous engager avec d’autres prothèses de main afin de pouvoir offrir une assistance à ceux qui ne peuvent pas être équipés de la prothèse LN-4.

Combien de prothèses LN-4 ont été produites et qui en sont les destinataires ?

Depuis le début, plus de 60 000 prothèses LN-4 ont été produites et assemblées. Nous sommes honorés d’avoir le plein soutien du rotarien Mohankumar K.V, l’ambassadeur de la marque Ellen Meadows Prosthetic Hand Foundation pour la région de l’Asie du Sud. Grâce à sa fondation, la Fondation Tangience basée en Inde, nous avons reçu 50 mains LN-4 pour être distribuées gratuitement à Maurice.

Grâce au parrainage de notre partenaire commercial pour le programme, Earywn Global Ltd., et de son directeur, Siddharth Soni, nous avons pu apporter ces bras à Maurice et fournir un emplacement dans la région centrale de l’île pour faciliter l’ajustement, respectant ainsi l’éthique de fournir le bras gratuitement au bénéficiaire. Notre Ong partenaire, Global Rainbow Foundation, et Armoogum Parsuramen, son président-fondateur, nous ont aidés à identifier certaines des personnes dans le besoin et à trouver un endroit dans le nord de Maurice pour faciliter l’appareillage. De nombreux Rotary Clubs (RC), basés en Inde nous ont aidés par le biais d’une formation et d’un soutien technique afin de pouvoir fournir à ce jour à 13 personnes à Maurice, 14 de ces mains LN-4 (un bénéficiaire avait perdu ses deux mains et a pu recevoir deux mains prothétiques LN-4).

Le Rotary Club de Flacq frappe un grand coup avec le projet LN-4 en prenant les devants pour atteindre les citoyens nécessiteux de Maurice. Quelles sont vos attentes en tant que directeur des projets ?

Je suis le directeur des projets du Rotary Club de Flacq pour cette année rotarienne 2021-22. J’espère développer le programme avec l’aide de tous nos partenaires actuels et futurs afin de non seulement améliorer et garantir l’utilisation réussie de la prothèse LN-4, mais aussi d’élargir la gamme afin de fournir des prothèses gratuites et durables à tous les amputés des membres supérieurs qui ne peuvent pas se le permettre.

Le Rotary Club de Flacq travaille également sur ce projet avec l’université de Maurice. Quelles seront les étapes décisives de cette collaboration ?

Nous avons reçu le soutien du professeur Dhanjay Jhurry, vice-chancelier de l’université de Maurice, depuis 2020. Avec la pandémie, nous n’avons pas été en mesure de faire avancer le projet. Nous avons eu la chance d’avoir une première réunion le 23 août 2021, avec les différents membres de la faculté de l’université de Maurice, et nous avons pu exposer notre proposition et discuter de la marche à suivre.

L’université de Maurice propose plusieurs disciplines comme la médecine, l’ingénierie, les biomatériaux et les sciences sociales, qui peuvent toutes contribuer à améliorer la vie des amputés des membres supérieurs dans la communauté. Avec les connaissances et les compétences de l’université de Maurice, nous comptons développer le programme en quatre phases.

La première phase consistera à apporter des améliorations à la prothèse LN-4 et à développer des outils supplémentaires qui faciliteront l’utilisation de la prothèse par nos bénéficiaires dans les activités de la vie quotidienne, ainsi qu’un programme de rééducation formel pour l’utilisation de la prothèse en fonction des besoins du bénéficiaire. La phase deux consistera à fournir des composants imprimés en 3D et des prothèses de membres supérieurs aux personnes qui ne peuvent pas être équipées de la prothèse LN-4. La phase trois consistera à intégrer des bras prothétiques plus avancés dans le programme, notamment des prothèses au-dessus du coude.

Lors de la phase quatre, nous espérons établir un centre de prothèse de membre supérieur pour la région de l’océan Indien à Maurice. Nous sommes convaincus qu’avec le soutien et l’expertise de l’université de Maurice, nous serons en mesure d’atteindre ces objectifs, indépendamment de la capacité de certains à payer.

En tant que Rotary Club, nous chercherons également à nous engager auprès des pays voisins de l’océan Indien afin qu’ils puissent bénéficier de notre expérience et soient en mesure de fournir le même programme aux bénéficiaires de ces pays.

Le don sera-t-il toujours réservé aux rotariens ou tout individu peut-il bénéficier des mains prothétiques ?

Toute personne ayant perdu ou manquant une main, et qui peut être équipée d’une prothèse, peut en bénéficier. Nous avons la chance d’avoir le soutien de nombreux sponsors étrangers et d’un sponsor local.

Grâce aux efforts des membres du Rotary Club de Flacq et au soutien d’autres Rotary Clubs à Maurice et dans le monde, nous espérons pouvoir continuer à apporter ce merveilleux dispositif à ceux qui en ont besoin, sans exception. Nous espérons que de nombreuses autres personnes et organisations bienveillantes soutiendront également le programme La Main de l’Espoir – Prothèse de main.

Combien de mains prothétiques le Rotary Club de Flacq a-t-il reçu ? Et à quelle tranche d’âge allez-vous les distribuer ?

Nous avons reçu un premier lot de 50 mains prothétiques LN-4. Nous avons équipé 14 avec succès jusqu’à présent. Il n’y a pas de limite d’âge pour la prothèse, la limitation est la taille du membre résiduel en dessous du coude, comme décrit précédemment.

À l’étranger, des enfants âgés de six ans seulement ont reçu cette prothèse. À Maurice, notre plus jeune bénéficiaire avait 11 ans et le plus âgé environ 65 ans. Tous deux utilisent leur prothèse efficacement et celle-ci a changé leur vie pour le mieux. Nous espérons les aider à tirer davantage profit de leur prothèse grâce à notre programme en collaboration avec l’université de Maurice.

Peut-on parler d’une révolution dans la mesure où les mains prothétiques ont donné un sentiment d’espoir aux personnes amputées ?

Il existe aujourd’hui des mains prothétiques pour les amputés qui sont très avancées, et elles sont aussi très chères. Un bras prothétique cosmétique peut coûter jusqu’à USD 5 000. Un bras prothétique fonctionnel peut coûter entre USD 8 000 et 10 000, et un bras myoélectrique avancé peut coûter entre USD 25 000 et 100 000, voire plus. Il existe même une nouvelle main prothétique qui offre aux amputés la possibilité de « sentir » la prise et la manipulation d’objets.

La véritable révolution pour nous est d’avoir une version à bas prix comme la prothèse LN-4 disponible pour ceux qui ne peuvent pas encore se permettre d’augmenter de manière significative leur niveau de rendement fonctionnel avec la prothèse de la main. C’est là que réside le sentiment d’espoir pour toutes les personnes qui ont perdu une main. Lorsque j’entends les histoires de personnes qui sont capables d’accomplir beaucoup plus de choses avec une prothèse, cela nous donne la motivation de transformer cet espoir en réalité pour le plus grand nombre possible.

Avez-vous pu l’essayer sur le premier Mauricien et quelle a été sa réaction ?

Notre premier bénéficiaire de la LN-4 était une jeune fille de 11 ans qui est née sans la main gauche. Ayant grandi sans main, elle n’avait jamais connu la vie autrement. Nous avons été ravis de voir qu’elle a commencé à utiliser la main et qu’elle a obtenu d’excellents résultats aux examens de l’AFPC.

Ses parents nous ont envoyé une vidéo dans laquelle on la voit tracer des lignes à l’aide du bras prothétique tenant un stylo et de l’autre main tenant une règle, alors qu’elle tente de passer ses examens. Elle a également commencé à utiliser le bras pour ratisser son jardin, arroser les plantes et jouer avec sa sœur. Elle est extrêmement heureuse d’utiliser son bras et nous lui souhaitons beaucoup de succès pour son avenir. Nous serons toujours là pour la soutenir et nous espérons lui offrir toutes les améliorations que nous pourrons lui apporter grâce à notre programme La Main de l’Espoir – Prothèse de main.

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