Le 12 mars 1968, alors que Maurice accédait à son indépendance, à Mahébourg, chez ses grands-parents, Babita Ramlall voyait le jour… Ce mercredi, elle était toute joyeuse de souffler ses 57 bougies au même moment où les célébrations nationales battaient leur plein. Mo fier kan ariv mo anniversaire ! Bien entendu, comme pour tout le monde, ce jour-là, mon téléphone n’arrête pas de sonner. Mais pour moi, c’est bien plus qu’un jour d’anniversaire. Li enn gran fierté !
Quand elle vit le jour, cette année-là, sir Seewoosagur Ramgoolam avait remis à mes parents une médaille en or ! Les années ont passé et Babita a grandi, mûri, tandis que sa mère patrie évoluait, elle aussi… Nous sommes une fratrie de cinq : mes deux frères aînés, puis moi, l’aînée des trois filles. Nos parents étaient très modestes. Nous habitions Bondues, à Médine. La vie n’a pas été facile pour aucun de nous. Nous avons fait beaucoup de sacrifices…
Mariée et mère de deux enfants, son époux est employé dans l’hôtellerie tandis qu’elle a préféré rester femme au foyer. Ma fille est déjà mariée et vit au Canada. En août prochain, mon fils se mariera. Babita Ramlall est reconnaissante envers tous ceux qui l’entourent et qui veillent sur moi. Et en particulier, ses frères qui l’encouragent tout le temps.
Notre interlocutrice se souvient aussi que quand il s’agit d’enfants nés le 12 décembre 1968, souvent ceux qui sont à la tête du pays les récompensent. Outre la médaille d’or que mes parents avaient eue à ma naissance, pour nos 50 ans, tous ceux qui sont nés à cette date, sir Anerood Jugnauth nous avait envoyé au Sea Trust pour une fête somptueuse. Nous avions chacun reçu Rs 25 000. Nous étions environ cinq cents à être nés le 12 mars 1968.
Elle explique également : Chaque année, pour notre anniversaire, il y a une Garden Party à la State House. Mais quand je me suis mariée, je n’y suis plus allée. Par contre, en 2007, nous avons eu un laser show. Ce sont des sons extraordinaires, des lumières sur le lac. C’est extraordinaire, enn l’incident rare ki monn ne zur l’indépendance mo pei.