PMQT | Meurtre de Kaya Kistnen, ancien chef agent du MSM- PM : « No Willingness to elucidate et tentative flagrante de Cover-Up »

Des enquêteurs étrangers pour épauler la police avec la réouverture de cette enquête sous la supervision de l’ex-SP Daniel Monvoisin

Le Premier ministre et Leader of the House, Navin Ramgoolam, n’est pas passé par quatre chemins pour aborder l’enquête sur le meurtre de Soopramanien (Kaya) Kistnen, ancien chef agent de l’ancien Premier ministre et leader du Mouvement Socialiste Militant à Quartier-Militaire/Moka, Pravind Jugnauth. Il soutient en substance que jusqu’ici « there was no willingness to elucidate the murder. Au contraire, il y a eu tentative flagrante de Cover-Up. » Répondant à une interpellation du député indépendant Franco Quirin, Navin Ramgoolam, a confirmé que la Central CID a relancé l’enquête sur le meurtre de Soopramanien Kistnen, chef agent du MSM à Quartier-Militaire/Moka (No 8). Il a ajouté qu’un ancien haut gradé et fin limier à la retraite, en la personne de Daniel Monvoisin, sans le citer nommément, avec une longue expérience dans les investigations, a été nommé comme Adviser au CCID et le gouvernement fera appel également à des experts étrangers. Il a ajouté que les enquêtes seront relancées dans d’autres cas où la thèse de suicide avait été mise en avant pour classer ces crimes sous l’ancien gouvernement.

- Publicité -

Le chef du gouvernement a indiqué que le cas Kistnen avait été rapporté au poste de police de Moka le 18 octobre 2020, avant d’être référé au Central CID. Au total, 98 personnes ont été interrogées dans le cadre de cette enquête, incluant l’ancien ministre du Commerce et de la Protection des Consommateurs, Yogida Sawmynaden. La magistrate de la Cour de Moka avait réclamé une Judicial Enquiry pour approfondir l’enquête. Le rapport a par la suite été soumis à la cour le 22 novembre 2021.

Navin Ramgoolam a qualifié de « damning » la manière dont l’enquête policière avait été menée jusqu’ici. « Le rapport (de l’enquête judiciaire en Cour de Moka) était très critique concernant le nouveau niveau d’incompétence de la police. Jamais un tel niveau n’avait été atteint. Ils ont essayé de cacher des faits sous des couches de mensonges officiels. Le rapport était très critique également à l’égard du médecin légiste de la police, Dr Ananda Sunassee, qui avait conclu qu’il s’agissait d’un suicide alors qu’il a été clairement démontré plus tard qu’il s’agissait bel et bien d’un meurtre. »

Par ailleurs, le Leader of the House a mis en exergue que le bureau du DPP a demandé à la police d’initier une nouvelle enquête approfondie en vue de déterminer le motif de ce meurtre : « Il ne faut pas oublier ce qui se passait avec le DPP à l’époque. Ils faisaient fi de ce que le DPP disait. Comme s’il n’existait pas. À notre niveau, nous avons toujours dénoncé la manière dont l’enquête avait été menée, sous la direction de l’ancien commissaire de police », ajoute-t-il.

Après quatre ans, a fait ressortir Navin Ramgoolam, c’était clair qu’il n’y avait aucune volonté de la part de l’ancien gouvernement d’élucider un crime si atroce. Cela, en dépit du fait que la victime était un agent de l’ancien Premier ministre. « Au contraire, ils ont dit qu’il s’agissait d’un suicide. La famille endeuillée et les citoyens de ce pays, attendant toujours justice. En tant que PM, je le redis, je ne suis pas satisfait du tout de la manière dont cette enquête a été menée. Il s’agit d’un high profile case », devait-il s’appesantir.

Le chef du gouvernement a affirmé que le nouveau commissaire de police a mis sur pied une équipe spéciale pour mener une enquête approfondie. Tous les Statements seront revus. De nouvelles preuves seront recherchées en vue d’identifier les coupables. Un policier à la retraite, avec une grande expérience dans les enquêtes pénales, a été nommé comme conseiller pour aider le CCID dans cette affaire. Il sera appelé à jouer un rôle crucial au sein de ce département de police au vu de son expérience dans ce domaine.

D’autre part, Navin Ramgoolam a fait ressortir que des enquêteurs étrangers seront aussi appelés à prêter main-forte à la police. « J’ai déjà initié des actions pour les services d’enquêteurs internationaux afin de nous assurer que la lumière soit faite dans cette affaire aussi bien que dans d’autres cas, qui se sont révélés être de faux suicides. Il y aura des enquêtes sur toutes ces affaires », a-t-il conclu au sein de l’hémicycle hier.

Au tout début de sa réponse, le Premier ministre a révélé que 98 personnes ont été entendues dans le cadre de cette enquête avec le meurtrier présumé toujours à identifier.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour