Joanna Bérenger : « Kreol bizin so plas dan Parlman… et lanvironnman bizin proteze »

Dans son intervention, Joanna Bérenger, ministre déléguée à l’Environnement, a frappé fort. Elle a dénoncé l’héritage d’une gouvernance qui, selon elle, a affaibli la démocratie et sacrifié l’environnement au nom du profit. Désormais, un vent de liberté souffle sur le pays, et l’heure est venue d’engager des réformes profondes pour protéger ce qui reste et reconstruire ce qui peut l’être.

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Sur le plan environnemental, la ministre a insisté sur la nécessité de réparer les erreurs du passé. Elle a pointé du doigt les dégâts écologiques causés par des projets mal encadrés, citant notamment la défiguration de La Tourelle par le développement de Legend Hill, la construction de routes à Chamarel sans respect pour l’écosystème fragile de la région, ou encore l’impact du métro sur les inondations. Elle a aussi rappelé les menaces qui pèsent sur les zones humides, de Bel-Ombre à Baie-du-Tombeau, où des projets immobiliers ont été privilégiés au détriment de la préservation naturelle. Selon elle, la vision du développement doit changer : l’environnement ne peut plus être vu comme une simple ressource à exploiter ou un espace à aménager selon les besoins du marché. C’est dans cet esprit que le  GM actuel veut inscrire les droits de la Nature dans la Constitution, une réforme qu’elle qualifie d’historique.

Mais la protection de l’environnement ne peut aller sans une transformation plus large du fonctionnement démocratique, et Joanna Bérenger a tenu à mettre un autre sujet au cœur du débat : la place du kreol dans l’Assemblée nationale. Si l’anglais reste la langue officielle du Parlement et que le français y est toléré, rien ne justifie que la langue maternelle de la majorité des Mauriciens en soit exclue. Pour elle, il est temps que chaque citoyen puisse suivre et participer aux débats dans la langue qu’il comprend le mieux. « Paret ki narien pa anpes ki Kreol Morisien trouv so plas dan bann deba parlemanter. Finn ariv ler pou Morisyen kapav koz zot langaz dan zot Parlman, » a-t-elle conclut avec conviction.

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