En vacances à Maurice, plus précisément, dans le nord de l’île à Grand-Baie avec sa famille, Marie (nom fictif), 86 ans, ne pensait pas que son séjour allait se transformer en un véritable calvaire. Bien qu’elle souffrît d’une bronchite bénigne, son état de santé fragile, marqué par des antécédents cardiaques graves, exigeait une vigilance particulière. Mais ce que la famille de Marie a vécu au sein d’une clinique située dans le nord, en raison d’une mauvaise prise en charge de leur proche, relève d’une inacceptable négligence qui a failli coûter la vie à une patiente âgée !
L’admission de Marie à l’hôpital semblait pourtant bien encadrée. Dès son arrivée, la famille a pris soin de préciser à l’équipe médicale que Marie, cardiaque, prend quotidiennement sept médicaments vitaux pour sa survie. Ces médicaments étaient soigneusement rangés dans un semainier, afin de garantir leur bonne administration. Le cardiologue ayant suivi Marie avant les vacances avait insisté auprès des proches sur l’importance de cette prescription et de sa rigoureuse administration quotidienne. Il n’y avait pas de place pour l’erreur.
Insuffisance cardiaque aiguë
Les premiers jours à la clinique ont semblé se dérouler sans encombre. Chaque jour, la famille demandait des nouvelles et vérifiait que les médicaments étaient bien administrés. Les réponses du personnel étaient toujours rassurantes : « Oui, tout va bien. Les médicaments ont été donnés comme prévu. » La famille, en toute bonne foi, ne doutait pas de la prise en charge de Marie, mais cette tranquillité ne dura pas longtemps.
Trois jours après l’admission de Marie, la famille se rend à l’hôpital pour lui rendre visite. C’est là qu’un premier choc survient : on leur annonce que Marie a été transférée en soins intensifs en raison d’une insuffisance cardiaque aiguë, sans que l’équipe n’ait jugé nécessaire de les en informer plus tôt. Un silence inquiétant, alors que la famille s’était de manière répétée inquiétée du traitement médical de la patiente.
Lorsqu’ils demandent à consulter le semainier des médicaments, l’incompréhension se transforme en colère. Aucun des médicaments prescrits n’a été administré. Aucun. Trois jours durant, les sept médicaments vitaux qui auraient dû être donnés à Marie pour maintenir son état cardiaque sous contrôle ont été complètement négligés. Le personnel médical, pourtant averti de la fragilité cardiaque de la patiente et des instructions claires du cardiologue, avait failli à sa mission de manière catastrophique.
Le choc est d’autant plus grand lorsque la famille prend conscience de la gravité de la situation : Marie, qui était entrée à l’hôpital pour une bronchite bénigne, se retrouve en soins intensifs, son état cardiaque gravement déstabilisé par l’omission de ses traitements. Le diagnostic est sans appel : l’insuffisance cardiaque qui aurait pu être évitée si ses médicaments avaient été administrés correctement.
Pire encore, l’établissement ne réagit que par un silence assourdissant. Aucun responsable ne prend la peine de présenter des excuses. Face à cette situation inacceptable, la famille de Marie souhaite l’ouverture d’une enquête, mais l’établissement reste désespérément muet. Sans doute du fait que cette famille est de passage à Maurice…
Aujourd’hui, Marie est sortie de l’hôpital, mais elle demeure très fragile. Pour ses proches, la clinique a agi de manière totalement irresponsable, et les conséquences pour la patiente sont lourdes : son état général s’est détérioré, et elle doit maintenant suivre un traitement supplémentaire pour tenter de réparer les dégâts. La famille, dévastée, reste hantée par la question : si la clinique avait administré les médicaments à temps, Marie aurait-elle dû se retrouver en soins intensifs ?
L’établissement reste désespérément muet
Les conséquences de cette négligence vont bien au-delà de la santé de Marie. Elles soulèvent des questions graves sur le fonctionnement de l’établissement et sur la responsabilité du personnel médical. Comment est-il possible qu’un tel manquement ait pu passer inaperçu pendant plusieurs jours ? Comment expliquer qu’aucune communication n’ait été faite à la famille lorsque l’état de santé de la patiente s’est détérioré ? Pourquoi une clinique qui accueille des patients ne prend-elle pas plus au sérieux les consignes médicales données par des spécialistes ?
Pour la famille de Marie, la situation est inacceptable. Non seulement la clinique a failli à son devoir de soin, mais elle a également ignoré l’urgence d’informer les proches de la détérioration de l’état de santé de la patiente. La famille espère qu’une enquête sera menée, non seulement pour comprendre les causes de cette négligence, mais aussi pour garantir qu’aucune autre vie ne sera mise en danger par de telles fautes.