Le Carême chrétien débute ce mercredi 5 mars, jour de l’imposition des Cendres. Cette période de jeûne s’étendra sur une durée de 40 jours pour aboutir à la célébration de la fête de Pâques, la plus importante célébration du calendrier liturgique chrétien prévue cette année le dimanche 20 avril.
« Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » : tel est l’appel que lance le prêtre ou celui qui le représente au moment où il impose les cendres sous la forme d’une croix sur le front du fidèle. Car pour le fidèle, en effet, accepter de recevoir les cendres c’est reconnaître humblement sa condition de pécheur et s’engager à se convertir.
La pratique de se recouvrir de cendres en signe d’acceptation de sa condition de pécheur en s’engageant à se convertir remonte aussi loin qu’à l’époque de l’Ancien Testament. Même le grand roi David s’était recouvert de cendres après avoir péché. Le symbolisme des cendres renvoie quelque part à l’idée même d’une renaissance puisque, comme on dit, il y a toujours de la braise qui couvre sous les cendres…
Au Chapitre VI de l’Évangile de St Matthieu, Jésus insiste auprès de ses disciples pour qu’ils n’observent pas de manière ostentatoire les trois piliers du carême que sont l’Aumône, la Prière et le Jeûne, mais de manière discrète dans le secret du cœur. « Ton Père voit ce que tu fais en secret » : tel est l’exhortation du Christ.
Ainsi, pour l’Aumône, Jésus recommande : « Que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite ». Pour prier, « retire-toi chez toi, ferme la porte et prie ton Père en secret », conseille-t-il à son disciple. Enfin, pour le jeûne, Jésus l’enjoigne à se « parfumer la tête » et à se « laver le visage ». Ainsi, dit-il, « ton jeûne ne sera pas connu des hommes », mais seulement de « ton Père qui voit ce que tu fais en secret ».
Notons qu’en marge du début de ce Carême chrétien, l’évêque de Port-Louis, Mgr Jean-Michaël Durhône, rendra publique sa Lettre pastorale de Carême ce mardi, à la veille du mercredi des Cendres, lors d’une conférence de presse à l’évêché.