Le mois sacré du Ramadan a débuté ce dimanche 2 mars. Dans une correspondance adressée aux Premier ministre, Navin Ramgoolam, au VPM, Paul Bérenger, et aux membres du Parlement de foi islamique, le Sunniy Ulama & Aimmah Council (SUAC) interpelle « le nouveau gouvernement sur la décision que vous avez prise durant la dernière campagne de rompre avec les mauvaises pratiques ». Cette association soutient ainsi que, « durant ces dix dernières années, des agents politiques de l’ancien régime ont transformé l’heure de l’Iftaar, soit quand vient le moment de rompre le jeûne du Ramadan, à une fête ».
Pour le conseil, « c’est très regrettable, car ces agents politiques et anciens députés de la République, qui ont encouragé la tenue de ces fêtes, ont, par leur action, perverti la véritable signification de l’Iftaar ». Le SUAC poursuit : « L’heure de l’Iftaar est un moment spirituel très fort et est d’une importance capitale pour celui qui a observé le jeûne et son Créateur, Allah (SWT). Nounn revolte kan nounn trouve ki kalite Iftaar Party finn banaliz ek pran enn lanpler. » Et ce, « uniquement pour marquer des points politiquement ».
Le SUAC lance de fait un « vibrant appel au nouveau gouvernement de respecter votre devise, qui est de défaire ce pays des mauvaises pratiques ». Et de continuer : « La tenue de ces Iftaar Parties, où se retrouvent musulmans et non musulmans autour d’une même table, dans un moment où le musulman aurait dû être à prier et multiplier les bonnes actions, doit cesser. Nous comptons sur vous, nos nouveaux dirigeants, pour faire ce pas et ce changement. »
L’association dit compter sur le nouveau gouvernement pour « mettre de l’ordre dans cet état de choses déplorable ». Ajoutant : « Nous espérons que, dans la même veine, vous allez aussi interdire la tenue des Eid Parties. Le mois sacré du Ramadan et tout ce qui a lieu autour revêtent un cachet hautement spirituel qu’il ne convient pas de banaliser. »