Londres: « No Change to the Cost of the Deal or the Terms of the Lease »

  • Sir Keir Starmer: Without legal certainty, the base (Diego Garcia) cannot operate in practical terms as it should. That is bad for national security, and is a gift to our adversaries »

No 10 Downing Street, commentant les propos tenus par le Premier ministre, Navin Ramgoolam lors de la Private Notice Question (PNQ) à l’Assemblée nationale, avance que ce dernier est « factually inaccurate » au sujet de la dernière version du Proposed Chagos Islands Sovereignty Deal. Ces échanges à l’Assemblée nationale, mardi, ont provoqué des vagues à Londres, frisant un Diplomatic Row, avec The Guardian de ce matin faisant état d’une opposition au Chagos Deal de la part des officiels au No 10 Downing Street.
Dans un premier temps, un porte-parole du No 10 Downing Street a apporté les précisions suivantes:

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« There was some reporting on this yesterday in relation to the Mauritian prime minister. He has got those figures, or at least the way he was characterising it, wrong. His summary of the deal was clearly aimed at a domestic political audience, but it was factually inaccurate. There has been no change to the cost of the deal or the terms of the lease. »

Des observateurs politiques notent que « it is unusual for Downing Street to contradict another prime minister quite so bluntly. » Par contre, presque au même moment, le Prime Minister’s Office à Port-Louis émettait un communiqué officiel pour faire comprendre que Navin Ramgoolam n’a jamais mentionné le chiffre de £ 18 milliards (voir texte pus loin).
Par ailleurs à deux reprises, hier, le Chagos Deal a été évoqué lors de la séance des travaux de la Chambre des Communes à Londres. D’abord, lors de la tranche du Prime Minister’s Questions, le Premier ministre, sir Keir Starmer, a été plus explicite au sujet de la pertinence de cet accord avec Maurice au sujet de la base de Diego-Garcia. Cela était une occasion pour le Premier ministre britannique de s’en prendre à son vis-à-vis, Kemi Badenoch, leader de l’opposition et du parti Conservateur britannique, qui avait qualifié le Chagos Deal d’Immoral Surrender. Plus tard, lors de cette même séance, Nigel Farage, le leader du UK Reform Party, devait intervenir sur le dossier des Chagos ayant donné avis d’une interpellation au gouvernement.

Répondant à une interpellation, le Premier ministre britannique a laissé entendre que « Badenoch has missed chance to have private, national security briefing on Chagos Islands issue. » Au sujet du chiffre contesté officiellement de The Times de £ 18 milliards sous forme de compensation agréée avec Maurice, le leader du parti Conservateur avait fait comprendre que « when Labour negotiates, our country loses ». Elle ajoute que « this is money that belongs to us and our children. »

La riposte de sir Keir Starmer ne s’est pas fait attendre. « Diego Garcia is vital for our national security. But the legal certainty was thrown into doubt some years ago », déclare-t-il en ajoutant que « let me be clear, and I’ll pick my words carefully. Without legal certainty, the base cannot operate in practical terms as it should. That is bad for national security, and is a gift to our adversaries. Some within the party opposite know exactly what I am talking about. That is why the last government started negotiations. »

Il devait lancer une flèche du Parthe au leader de l’opposition à l’effet que « if Badenoch is properly briefed on the national security aspects, she will know what is is talking about. If Badenoch is not properly briefed, she is not fit to be Prime Minister. »
Le Premier ministre britannique devait préciser à ce sujet que « she didn’t say that she was briefed about the Chagos issue. This is important. When she became Leader of the Opposition, I said to her that I would give her a briefing on any national security issue if she asked for it – that’s very important to the way we run our democracy – she has not asked for a briefing on the Chagos Islands. »

D’autre part, lors d’un Post-PNQs Lobby Briefing, Downing Street a évité de s’engager dans des explications au sujet de la déclaration du Premier ministre à l‘effet “ how not having a sovereignty deal for the Chagos Islands could put national security at risk. »

Interrogé au sujet du risque, le porte-parole de sir Keir Starmer affirme que « the legal advice, security advice, is very clear that the operation of this base will be at risk if there is not a deal which would directly impact our national security, US national security, and indeed the operation of a base that is important to regional security. » Et cela sans aucun détail sur les risques ou encore l’identité de l’auteur de ce conseil d’ordre légal.

Bail de Diego Garcia : Le GM précise n’avoir jamais dit que l’enveloppe financière avait doublé
En réponse à des articles parus dans la presse britannique dont The Times, le bureau du Premier ministre a dans un communiqué diffusé hier affirmé n’avoir jamais dit que l’enveloppe financière prévue dans l’accord entre Maurice et le Royaume-Uni sur les Chagos avait doublé.

Le gouvernement précise que la République de Maurice a pris connaissance d’informations parues hier dans la presse au Royaume-Uni et a apporté les éclaircissements suivants :
Maurice n’a jamais dit que l’enveloppe financière prévue dans l’accord entre Maurice et le Royaume-Uni sur l’archipel des Chagos avait doublé comme allégué ;
Maurice confirme qu’au Parlement, le Premier ministre a déclaré que l’accord précédent conclu avec l’ancien Premier Ministre mauricien n’était pas dans l’intérêt supérieur de Maurice et qu’à l’issue de négociations, les parties étaient convenues d’un accord amélioré à des conditions mutuellement acceptables.

En ce qui concerne la durée du bail accordé pour la base de Diego Garcia, Maurice confirme que l’accord a toujours été d’une durée de 99 ans, avec la possibilité d’une prorogation pour une nouvelle période de 40 ans.

Les négociations menées par le gouvernement actuel ont clarifié et renforcé l’accord sans équivoque selon lequel toute prorogation devrait avoir le consentement de Maurice et du Royaume-Uni.

En conclusion, Maurice réitère son engagement à finaliser l’accord et s’engage à le signer.

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