Environnement : Des décisions qui apportent une bouffée d’air frais

  Le permis d’Atalian Global Services révoqué

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Depuis le début de l’année, plusieurs décisions ont été prises au niveau du ministère de l’Environnement pour tenter d’assainir le paysage mauricien. Durant la semaine, après de longues années de tergiversations, les autorités de tutelle ont décidé de révoquer le permis Environment Impact Assessment (EIA) d’Atalian Global Services, qui caressait l’idée de faire construire des hôtels sur un ancien barachois, à Les Salines, Rivière Noire. Une lueur d’espoir pour les écoactivistes et un signal fort pour les futurs promoteurs hôteliers. Pourvu que ça dure.

Développer, oui, mais développer dans le respect de l’environnement, de la biodiversité, surtout de la législation et de l’autorité du pays hôte. « We’ve been heard », écrivait ainsi l’organisation non gouvernementale (ONG) Mru2025 sur sa page Facebook, la semaine dernière, après que le couperet est tombé pour le porteur du projet Naïa Villas Project à Bel-Air Pomponette qui doit désormais présenter un permis EIA avant d’opérer. En effet, les innombrables appels à la raison des collectifs citoyens ne sont, cette fois, pas tombés dans l’oreille de sourds, et des actions concrètes de la part des autorités ont été prises.

Durant la semaine, ce fut au tour d’Atalian Global Services (voir entretien plus bas) de se faire rappeler à l’ordre. Son permis EIA a été révoqué. Cette affaire avait suscité de vives réactions de la part des collectifs citoyens, dont Rezistans ek Alternativ. Par ailleurs, le week-end dernier, les constructions illégales sur l’île aux Bénitiers ont été rasées illico presto.

Roches Noires Smart City en suspens

Ce n’est pas fini. Dans le tiroir des dossiers environnementaux, plusieurs autres projets méritent l’attention des autorités, dont le projet Smart City de Roches Noires. Si l’ancien gouvernement ne s’était pas ouvertement prononcé à ce sujet, renvoyant la balle sur l’Economic Development Board, gageons qu’une solution sera vite trouvée pour décider du sort de ce site de patrimoine naturel très, voire trop convoité.

Toujours sur sa page Facebook, Mru2025 attire l’attention sur d’autres projets, bien moins ambitieux que celui de la RNSC, mais tout aussi potentiellement dangereux pour l’environnement. Ces derniers sont passés entre les mailles du filet législatif mauricien, mettant en exergue la nécessité de revoir l’Environment Act 2024.

Oui, mais le plastique ?

« Le cas d’un projet à Bel-Ombre prévoit la construction de 42 villas et d’un centre de bien-être à l’arrière d’un hôtel West Coast Leisure Ltd, en construction par le même groupe (projet d’hôtel sur Pas géométriques que nous essayons toujours d’empêcher et pour lequel nous sommes toujours en Cour) », indique Mru2025. Qui poursuit que « pour le projet des 42 villas et du centre de bien-être, aucun EIA n’a été requis, bien que nous soyons dans une zone où se trouvent des drains naturels et des espaces écologiquement sensibles. Table Bay construira 42 villas à proximité de la route côtière, tandis que West Coast Leisure Ltd bâtira 33 villas sur la plage, sur Pas géométriques. En tout, le groupe HYVEC érigera environ 75 villas sur l’ensemble du site. » D’autres projets n’ont, cependant, pas été stoppés à temps, et ce, malgré les actions citoyennes entreprises. Ainsi, Legend Hill, du groupe MJ Développement, construit sur le versant de la Tourelle de Tamarin, ouvrira officiellement ses portes en mars… promettant des tarifs spécialement adaptés aux Mauriciens.

Si l’on ne peut que féliciter les mesures positives prises, ces dernières semaines, ce n’est malheureusement pas un sans faute. La guerre contre le plastique à usage unique est bien loin d’être gagnée. La semaine dernière, le Cabinet ministériel a décidé de prolonger, une fois de plus, le moratoire concentrant l’interdiction des bols en plastique non biodégradable à usage unique, des gobelets en plastique et des plateaux en plastique. Le moratoire a été « exceptionnellement » étendu au 14 janvier 2026, ce qui permettrait au secteur industriel de faire la transition vers des alternatives sans plastique. Les entreprises alimentaires locales concernées sont tenues de demander le renouvellement de leur lettre d’autorisation auprès de ce ministère au plus tard le 14 mars 2025. Un Multi-Stakeholder Technical Committee sera aussi mis en place pour suivre la situation de près.

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