Le repas de Noël, une tradition qui se perpétue

«Morisien na pa badine ar so manze », dit le dicton. L’on ne peut qu’acquiescer à quelques jours de la fête de Noël. Si hier il n’y avait pas beaucoup de gros caddies dans les supermarchés, sans doute trop tôt pour acheter les ingrédients qui composeront le repas de Noël, l’on a tout de même eu un aperçu de ce qui se concoctera dans les cuisines mauriciennes…

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À j-3 de Noël, les caddies étaient pour le moins maigrelets hier dans un grand supermarché de la capitale. En effet, les consommateurs mauriciens ont surtout profité du dernier week-end avant Noël pour faire leur shopping de vêtements et de cadeaux. Côté nourriture, ce sont surtout les produits qui se conservent qui ont été privilégiés. « Nous achetons surtout les boissons et les produits frigorifiés, comme les crevettes et autres produits que nous ne pouvons pas avoir à Maurice », nous confie Samantha. « Le poulet, j’aime le prendre frais, la veille. C’est une question d’habitude », renchérit-elle.

Pour le repas de Noël, le Mauricien lambda ne dérogera pas à la règle. Sur la table à manger, il y aura un bon repas, soit un bon rôti de poulet ou un bon curry d’ourites ou de cerf, mais il y aura surtout une bonne bouteille de vin ou de whisky à boire avec modération. Quant aux nouveaux produits gastronomiques importés, notamment huîtres, foie gras ou encore Panettone pour le dessert, ils restent pour une certaine catégorie de consommateurs qui peuvent se le permettre. « Ce sont nos enfants qui travaillent qui ont voulu nous faire goûter autre chose cette année. Mais je leur ai dit de ne pas dépenser autant. Mais bon, c’est leur manière à eux de nous faire plaisir », confie Geneviève, retraitée. Les familles mauriciennes, elles, ne manqueront pas leur glace comme dessert, accompagnée d’un sagoo fait maison…

Ainsi, si cette année l’on note tout de même quelques produits additionnels de luxe dans le caddie du Mauricien de classe moyenne, le reste de lalist komision demeure inchangé. Comme d’habitude, les finger foods, les fameux gajaks sont de sortie : samoussa, boulettes, croquettes. Comme les années précédentes, l’on note aussi beaucoup de « sous-traitants » sur les réseaux sociaux proposant leurs services. C’est dire que le Mauricien lambda n’a plus le temps de passer des heures devant les fourneaux à frire une centaine de samoussas pour ses convives. Pour le plat principal, les viandes rouges ont la cote en cette période de fêtes, ainsi que les fruits de mer, avec notamment le poisson et l’ourite. Chacun les préparera à sa manière, selon ses traditions culturelles ou familiales. Ces bons plats seront accompagnés de légumes, évidemment et d’un petit achard de mangues faites maison. Par ailleurs, une table de fêtes mauricienne n’est jamais complète sans enn ti grog — à consommer avec modération, nous le précisons de nouveau.

Si de plus en plus de familles mauriciennes choisissent de dîner au restaurant pour Noël ou de solliciteur un service-traiteur, la grande majorité préfère rester chez soi, en famille. Et quel que soit le menu, quelle que soit la qualité des produits utilisés ou encore la qualité de la bouteille à table, les Mauriciens mangeront un bon repas chaud, pour finir, comme il se doit, cette année en beauté. C’est du moins notre souhait à tous.

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