La crise s’intensifie  — Air Mauritius : les opérations au sol au bord du chaos

La situation à Air Mauritius continue de se dégrader, suscitant l’inquiétude des employés et des syndicats. Dans une lettre datée du 10 décembre 2024, adressée au CEO d’Air Mauritius, l’Union des Employés d’Air Mauritius (UEAML) a dénoncé un état de chaos dans les opérations au sol. La missive, signée par Krish Sunnasy, secrétaire de l’UEAML, met en lumière plusieurs problématiques critiques menaçant non seulement les opérations, mais également la sécurité de l’emploi des travailleurs.

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Parmi les doléances soulevées figurent :
l Un manque criant de personnel.
l L’absence de cadres dirigeants pour superviser efficacement les opérations.
l Une lenteur dans la prise de décisions.
l Des problèmes de planification.
l L’insuffisance d’équipements et de pièces appropriées pour le bon déroulement des activités.
Le ton de la lettre est alarmant : « Pour la plupart de nos membres, nous n’avons jamais été témoins d’une situation aussi chaotique dans ce département. Nos emplois sont en jeu. »
Les syndicats avertissent également qu’ils pourraient rendre publiques les lacunes opérationnelles si des mesures immédiates ne sont pas prises. Ils soulignent que cette situation, si elle persiste, pourrait entraîner des retards significatifs des vols, aggravant encore la crise et ternissant l’image de la compagnie.
L’UEAML appelle à une réunion urgente avec le CEO pour discuter de ces problèmes, insistant sur la nécessité d’une réponse rapide et collaborative. « Nous comptons sur votre collaboration pour défendre nos employés et préserver l’importance d’Air Mauritius pour notre pays », conclut la lettre.
Appel aux médias pour une couverture
médiatique responsable
Quelques jours après cette prise de position, l’Intersyndicale d’Air Mauritius, regroupant l’Air Mauritius Staff Association (AMSA), l’Union des Employés d’Air Mauritius (UEAML) et le Private Transport Employees Union (PTEU), a publié un communiqué de presse daté du 19 décembre 2024. Ce document adresse un appel aux médias pour une couverture plus éthique et équilibrée des affaires internes d’Air Mauritius.
Les syndicats dénoncent la publication d’articles basés sur des lettres anonymes et la diffusion fréquente des opinions d’anciens employés qu’ils jugent peu crédibles. « Ces actions sapent non seulement l’intégrité du journalisme, mais aussi le moral des employés dévoués d’Air Mauritius », souligne le communiqué.
Le document insiste sur les conséquences néfastes des allégations non vérifiées, qui alimentent une culture de spéculation et de désinformation, impactant directement sur la réputation de la compagnie et la confiance de ses parties prenantes.
Les syndicats s’attaquent également à la plateforme offerte par certaines radios et médias électroniques à d’anciens employés, qu’ils qualifient de « pseudo-experts » aux déclarations souvent infondées. « De nombreux anciens employés, malgré leurs antécédents douteux au sein de la compagnie, se positionnent aujourd’hui comme des “gurus” de l’industrie aérienne », fustige le communiqué.
Face à cette situation, les syndicats affirment leur volonté de dialogue transparent et constructif avec les médias, tout en appelant à une priorité donnée à la vérité et à l’éthique journalistique.
Une crise multidimensionnelle
Les lettres de l’UEAML et le communiqué de l’Intersyndicale révèlent une crise systémique au sein d’Air Mauritius. D’un côté, des problèmes internes d’organisation, de gestion et de planification mettent en péril les opérations. De l’autre, une pression médiatique grandissante et alimentée par des employés lanceurs d’alerte fragilise l’image publique de la compagnie.
Les syndicats qui disent représenter plus d’un tiers des employés semblent décidés à protéger les intérêts des travailleurs, tout en dénonçant les dysfonctionnements de la direction. Cependant, leur menace de rendre la situation publique pourrait aggraver la tension entre le personnel et la direction, rendant plus difficile une résolution rapide.
Pour la direction d’Air Mauritius, le défi est désormais double : restaurer l’ordre au sein des opérations, tout en s’engageant dans un dialogue efficace avec les médias et les syndicats pour redorer l’image d’une compagnie qui demeure un symbole national.
Le temps presse pour éviter que cette crise ne prenne une ampleur incontrôlable, mettant en péril non seulement la réputation, mais aussi l’avenir même d’Air Mauritius.

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Des employés, pointés du doigt par les lanceurs d’alerte, réagissent
Des well-wisher de Roshni Purmessur ont adressé un courrier à Week-End suite à l’article publié le 24 novembre 2024 pour exprimer leur indignation face à des reproches jugés injustifiés à l’encontre de Madame Purmessur. Qualifiée de professionnelle exemplaire qui gère de nombreuses responsabilités avec intégrité et dévouement, « elle a toujours travaillé pour l’intérêt de notre compagnie en maintenant constamment un professionnalisme hors pair. Elle est responsable de multiples fonctions complexes et fait le travail qui équivaut à celui de trois personnes. »
Ils estiment que les critiques dirigées contre elle sont perçues comme des manœuvres malveillantes de détracteurs suspendus pour faute, avouant avoir « notre petite idée de ces quelques psychopathes qui ont atterri dans notre compagnie par erreur. Croyez-nous, ils sont très minimes ces détracteurs. Aujourd’hui ils sont suspendus de leurs fonctions de par leurs approches faisant croire qu’ils étaient les propriétaires de la compagnie ». Les allégations liant Madame Purmessur à des influences politiques ou à des figures controversées, comme Ken Arian, sont selon eux infondées, bien que celui-là soit « leur mentor ».
Par ailleurs, le Chief Officer-HR & Admin at Airport Terminal Operations (ATOL), Vishal Nalaya (alias Shakuni), se défend des reproches qui lui ont été faits par les lanceurs d’alerte au sein de la compagnie dans les colonnes de Week-End. Il affirme avoir toutes les qualifications requises pour le poste qu’il occupe, ne pas avoir de relations familiales avec Ken Arian, avoir été recruté par le précédent CEO d’ATOL en octobre 2019, et occupé le poste d’Officer in Charge d’ATOL en l’absence du titulaire et tel qu’approuvé par le board et qu’il n’a eu aucune relation personnelle avec aucun membre de son équipe ou de la compagnie.
Les lanceurs d’alerte continuent d’affirmer qu’il n’était pas qualifié pour le poste de Chief HR and Administration à ATOL et qu’un « internal audit report on him in relation to his qualifications for the post which he was appointed for and the report is damming. ». Mais l’intéressé affirme qu’outre ses qualifications en Management, en Acccounting and Finance, Risk Management, Environmental Management Systems and Quality Management et autres, son poste comme Chief Officer HR & Admin « was approved by the Board d’ATOL »

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AML : accusations de favoritisme et de gestion controversée
Des employés d’Airports of Mauritius Ltd (AML) dénoncent des pratiques jugées inéquitables et un favoritisme institutionnalisés, pointant du doigt un ancien CEO pour avoir instauré un « régime militaire » au département sécurité et favorisé un cercle restreint de collaborateurs proches.
Malgré une loi prévoyant trois increments pour les employés sans promotion après 20 ans, plusieurs agents expérimentés affirment n’avoir obtenu aucune reconnaissance, alors que des recrues récentes, souvent liées à la direction, auraient été rapidement promues. Ces frustrations s’amplifient avec l’intégration en 2005 d’anciens policiers qui, grâce à des soutiens internes, ont accédé à des postes clés. Une récente promotion, celle d’une policière devenue SDO, est particulièrement critiquée pour un management autoritaire.
Le syndicat, qualifié de « quasi inexistant », est accusé de ne pas défendre les droits des employés. Ces dénonciations reflètent des critiques plus larges sur la gouvernance d’AML, perçue comme marquée par l’injustice et le favoritisme, et alimentent un appel à des réformes pour rétablir équité et confiance au sein de l’organisation.

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