CEB: d’ici à septembre, 3 IPPs à renouveler, soit 100 MW

Du pain sur la planche pour le nouveau Board au vu d’un premier contrat d’IPP (charbon) arrivant à terme à la fin de l’année, avec l’équation de l’élimination du charbon dans l’Energy Mix d’ici à 2030

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Le nouveau Board du Central Electricity Board (CEB), dont la composition attend d’être scellée avec la nomination du représentant de l’Association of Engineers, a du pain sur la planche. Avec trois contrats d’Independent Power Producers (IPP), donc brûlant principalement du charbon pour générer de l’énergie électrique pour les besoins stratégiques du pays, arrivant à terme d’ici au mois de septembre de l’année prochaine, avec des échéances bien calées, le volet de la politique de transition énergétique prend toute son importance, dont en perspective la date butoir de 2030 pour l’élimination du charbon dans l’Energy Mix sur le plan national. Avec le nouveau ministre de l’Énergie, Patrick Assirvaden, en poste et engagé dans un exercice approfondi de constat de ce secteur crucial de l’économie, toute la stratégie énergétique devra constituer la priorité conjointe du CEB et le ministère de tutelle. La capacité de trois Independent Power Producers, dont les contrats arriveront à terme de manière séquentielle au cours des neuf prochains mois, est de l’ordre de 100 MW. C’est ce que laissent entendre des milieux autorisés au ministère de tutelle.
Techniquement, un premier accord d’IPP est sujet ces jours-ci à des négociations, devant être renouvelé à la fin de cette année alors que les deux autres sont en attente pour les mois de juin et de septembre de l’année prochaine. Même si dans chacun de ces contrats d’Independent Power Producers, les spécificités peuvent être différentes, la position du CEB et surtout les grandes orientations de la politique énergétique doivent tenir en ligne de compte cet engagement formel pris par l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth, dans le cadre de la série des COP, soit l’élimination du charbon dans le paysage énergétique de Maurice d’ici à 2030.
De ce fait, le signal que transmettra le CEB aux Independent Power Producers par rapport au charbon s’avère crucial, car il ne restera que cinq ans pour voir se présenter 2030. À ce stade, dans les milieux autorisés, l’on préfère attendre la prochaine réunion du Board du CEB, devant se dérouler en fin de semaine, pour voir se dégager les différentes pistes de conversion énergétique possibles. Toutefois, le point incontournable demeure la prise de position du nouveau ministre des Utilités publiques.
Officiellement, Patrick Assirvaden, alors porte-parole de l’opposition sur le dossier de l’énergie, avait tiré à boulets rouges sur le précédent Jugnauth avec le renouvellement de certains contrats d’Independent Power Producers. « Qu’est-ce que le ministre fait dans son Road Map de l’année dernière et de cette année-ci ? Je cite le ministre – en ce qui concerne le charbon, le gouvernement MSM en 2022 et 2023 has decided to extend the contract of the IPPs Terra et Alteo jusqu’à 2027 », avait déclaré Patrick Assirvaden lors des débats sur le dossier brûlant de l’énergie à l’Assemblée nationale.
L’actuel ministre de l’Énergie avait fait état de ses préoccupations du court délai entre 2027 et 2030, l’échéance pour l’élimination du charbon dans l’Energy Mix. « 2027 ! Et, le ministre dit dans son discours, qu’en 2030, il n’y aura plus de charbon et le ministre dans son discours ici à l’Assemblée Nationale, la semaine dernière, quelques jours de cela, pas un mot sur le Base Load. Il sait de quoi je parle. Sans le charbon il faudra nous montrer comment répondre à la demande en Base Load », avait poursuivi l’ancien président du Board du CEB, comme pour mieux situer l’enjeu.
Dans la nouvelle équation d’ici à 2030, le Board du CEB peut difficilement occulter le poids du charbon, déjà au-dessus de la barre des 40% sur les 60 % restants, générés par ces mêmes Independent Power Producers (IPP). Les données de Statistics Mauritius sont révélatrices à plus d’un titre dans la conjoncture. La production du charbon n’a cessé de gagner du terrain au cours de ces dernières années, soit déjà au-dessus de la barre d’un millier de mégawatts, exactement à 1 095,4 mégawatts en 2023. Cet état des lieux se traduit sur le plan des dépenses d’au moins Rs 7,3 milliards encourues à la fin de juin de 2022. C’est ce que les données officielles révèlent alors qu’avec la politique de la dépréciation de la roupie, pratiquée par le gouvernement sortant, la facture pourrait être encore plus conséquente pour les années subséquentes.
Un autre facteur majeur à être Tutored In dans le cadre de ces consultations cruciales avec les Independent Power Producers est la capacité financière du Central Electricity Board à assurer le financement de ses Escalating Operational Costs et les investissements stratégiques à venir. N’est-il pas un fait non-contesté que le CEB est endetté à la hauteur de plus de Rs 5 milliards et s’appuie sur des Overdrafts de plus de Rs 4,2 milliards ? D’autant plus qu’avec l’annonce en date du 9 juin 2022, à l’effet que « CEB is planning to deliver LNG to power project includes a floating power barge solution », le Price Tag était de Rs 12 milliards pour une capacité dans la fourchette de 80 à 100 MW, soit l’équivalent des trois Independent Power Producers en voie de renouvellement.

 

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