Que le 3 janvier 2025 soit décrété jour férié. C’est ce que réclame la General Workers Federation (GWF) dans une correspondance adressée, vendredi, au Premier ministre, Navin Ramgoolam.
«Un jour de congé additionnel est nécessaire pour les citoyens qui ont fait confiance à son leadership et à la vision de l’Alliance du Changement lors des élections générales. Ce sera également un jour de repos supplémentaire pour de nombreux travailleurs mauriciens qui travaillent dur et leur permettra de socialiser avec leurs familles », écrivent Clency Bibi, Devianand Narrain, Sharvin Sunassee et v Ashvin Gudday, respectivement président, secrétaire et négociateur de la GWF
À la suite de ces consultations avec les membres de la GWF, plusieurs changements nécessitant une attention urgente ont été répertoriés et sont devenus le « Programme des travailleurs », inclus dans le manifeste électoral de l’Alliance du Changement et, en tant que tel, le manifeste est devenu le symbole de l’espoir pour les travailleurs qui attendent le changement. Par la présente lettre, les dirigeants de la GFW demandent ainsi de traiter en urgence les questions relatives aux conditions de travail énumérées dans le manifeste.
Elle demande que le comité tripartite chargé de discuter de la compensation salariale à verser à partir de janvier 2025 soit convoqué au début du mois de décembre afin de discuter du quantum.
Aussi, la GWF souligne la nécessité urgente de légaliser et d’harmoniser le paiement de la relativité salariale dans tous les secteurs, de réviser la Statutory Bodies Pensions Act pour mettre fin à la discrimination dont sont victimes les travailleurs relevant de cette loi. Dans l’état actuel des choses, tout employé dont le contrat de travail est résilié par un comité de discipline ou pour toute autre raison connexe n’a droit à aucune indemnité relative à la gratification, ce qui signifie qu’il s’agit de la seule catégorie de travailleurs qui perd même les 15 jours de gratification par année de service auxquels tout travailleur a légalement droit à l’âge de la retraite. Il s’agit d’une mesure discriminatoire et injuste.
Le GWF demande également au nouveau gouvernement de respecter les conventions signées avec l’Organisation internationale du Travail (OIT), dont un grand nombre n’ont pas été respectées par le précédent gouvernement. Par exemple, lors des négociations tripartites, il n’y a pas eu de négociations conformément aux directives de l’OIT. Il y a une session au cours de laquelle l’employé et l’employeur font leurs propositions et leurs demandes, puis le gouvernement décide du montant qui, en soi, n’est pas négociable et est imposé.
Dans cette optique, la GWF invite le gouvernement à entamer des négociations tripartites pour les rémunérations supplémentaires au cours de la première semaine de décembre. La GWF souhaite également que le gouvernement étudie la possibilité de nommer un représentant des travailleurs au sein des conseils d’administration des organismes parapublics, afin d’éviter les abus de pouvoir .
Au cours des dernières années, disent-ils, les entreprises ont abusé de l’expression « services essentiels », car la législation mauricienne n’en donne aucune définition ni aucun sens juridique. Cela a eu pour effet que n’importe quelle entreprise pouvait s’autoproclamer service essentiel. Cela a conduit à toutes sortes d’abus perpétrés à l’encontre des travailleurs pendant la période du covid par exemple. La GWF demande aussi que les comités disciplinaires soient plus indépendants.