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En l’espace d’une semaine : deux enfants innocents victimes de cruelles atrocités

En moins d’une semaine, Maurice a été sécouée par deux drames d’une intensité incommensurable. Dans la nuit de vendredi à samedi, Élodie Kathalea Gaspard, âgée de 7 ans, habitant résidence Chebel, a été agressée sexuellement, étranglée et jetée sous un pont à côté du cimetière de Cassis. Son agresseur, Alan Ramborough, âgé de 32 ans, un habitant de la localité, n’est autre que l’oncle par alliance de la victime. À la confirmation du meurtre de la petite victime, un sentiment de colère profonde s’est emparé des membres de la famille, alors que la consternation était palpable dans ce quartier de la capitale. En début de semaine, le meurtre de la petite Enaelle Jolicieurs, âgée de 28 mois, de Roche-Bois, avait suscité de vives émotions; car elle avait été agressée mortellement par nulle autre que sa mère, irritée, semble-t-il, par les cris répétés du bébé.

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Hier matin, dans ce quartier à l’ouest de la capitale, la tension avait dépassé toute limite à la découverte du cadavre de la petite Elodie Gaspard sous un pont à côté du cimetière de Cassis. Depuis le début de la soirée de vendredi, soit vers 19h40, la petite fille, qui était venue passer ses vacances chez ses grands-parents paternels, était portée manquante. Les premières recherches engagées par les membres de la famille avaient été vaines et ne ce fut qu’aux petites heures du matin que l’effroyable avait été confirmé.

L’autopsie pratiquée par le médecin légiste à la morgue de l’hôpital Jeetoo dans la matinée d’hier a conclu à une agression sexuelle et à un étranglement. Le meurtrier, qui a été appréhendé par des Field Intelligence Officers de la région, sur la base des enregistrements des caméras du réseau de Safe City Network, a été admis à l’hôpital Jeetoo pour des soins. Il n’a pu comparaître devant la Bail and Remard Court hier pour son inculpation provisoire de murder et devrait l’être aujourd’hui sur avis médical.

La déposition consignée par la grand-mère paternelle, Marie Chhistine Nathalie Legrandeur, âgée de 49 ans, au poste de police de Bain-des-Dames aux petites heures du matin, samedi, permet de mieux appréhender l’atrocité et la froideur de cette agression. La petite Élodie était venue chez ses grands-parents durant la semaine écoulée pour passer des vacances scolaires. Ses parents sont séparés et elle passait beaucoup de son temps avec sa petite sœur de quatre ans chez la quadragénaire.

La grand-mère a expliqué à la police que la journée de vendredi s’était déroulée dans le calme et la victime avait joué dans la cour. « Li’nn res ar momem enn zourne. So mama res Cite Chebel ek zis dan vakans li vinn kot mwa. So papa abit isi », devait-elle confier. Vers 19h40, vendredi, elle avait constaté la disparition de la petite fille.

« Mo ti pe okip mo lot ti zanfan. Élodie dir mwa li pe al twalet ». Ce n’est qu’après quelques minutes que la grand-mère s’était rendue compte qu’Élodie n’était plus présente à la maison et ne répondait pas à ses appels après avoir vainement cherché dans la maison et dans la rue. « Mo ti pe krie Elodie, personn pa ti pe reponn », poursuit-elle dans son récit. Elle avait immédiatement soupçonné qu’un malheur était arrivé et avait alerté le père d’Élodie.

Comme elle habite non loin du poste de police de Bain-des-Dames, la grand-mère devait faire état de ses préoccupations quant à la disparition de sa petite fille aux policiers. Comprenant l’urgence de la situation, ces derniers ont visionné les images des caméras du poste de police qui braquent dans la rue.

Sur ce, la grand-mère avait reconnu physiquement sa petite-fille qui était accompagnée d’un homme. « Mo pa ti pe rekonet ki sa dimounn ki ar Élodie la », avait-elle ajouté en raison de l’obscurité. Elle avait appelé le père de la victime pour tenter d’identifier le suspect. Le papa avait reconnu cet homme comme étant Jean Alan Ramborough, âgé d’une trentaine d’années. Ce dernier n’est autre que l’ex-compagnon de la tante d’Élodie, soit la sœur du papa de la victime. Dans un premier temps, la grand-mère avait consigné une déposition pour le délit de kidnapping, car elle soupçonnait que son ex-gendre avait de mauvaises intentions.

Entre-temps, les recherches sur le terrain, qui se poursuivaient, n’avaient rien donné. La police s’était rendue au domicile du suspect à La Butte, mais il ne s’y trouvait pas. Ce n’est que tôt samedi matin que le corps d’Élodie Kathalea Gaspard avait été découvert sous un pont à Cassis. Elle portait des blessures sur le corps, signe qu’elle avait été violentée.

Des éléments du Scene Of Crime Office (SOCO) avaient aussi constaté des feuilles dans la bouche de la victime. Ce qui laissait présager que le meurtrier l’avait empêché de crier alors qu’il l’agressait sexuellement. Après avoir commis cet acte atroce sur une enfant, le meurtrier l’avait étranglée en abandonnant sa victime sur les lieux dans la nuit.
Vers 4 heures samedi matin, des éléments de la Criminal Investigation Division (CID) de Metro Sud avait arrêté Jean Alan Ramborough, qui marchait dans la rue. Il portait des blessures au front et aux lèvres. Lors de son interrogatoire dans la journée d’hier, il est partiellement passé aux aveux.

« Mo mem ki’nn kidnap sa tifi-la », dit-il. Il a donné des premiers détails des circonstances de cette agression meurtrière en attendant un interrogatoire détaillé en début de semaine. Le suspect prétend qu’il n’était pas en possession de tous ses moyens, car « mo’nn al met enn ti nisa. » Il est alors passé devant la maison de son ex-belle-mère à Cassis où il avait vu la petite Elodie Gaspard dans la cour. Le suspect lui avait alors proposé « nou al aste enn gato ». Raison pour laquelle la petite n’a pas été sur ses gardes, car elle ne se sentait pas en danger à ce moment-là.

Le suspect l’aurait finalement conduite à l’arrière du cimetière des Salines sur un terrain en friche. Le police le soupçonne d’avoir violé la petite. Malgré la corpulence de son agresseur, Elodie Gaspard a tenté de faire de la résistance en donnant des coups à son bourreau. Ce dernier a répliqué en assénant de violentes gifles à la victime avant de commettre son forfait. Il n’a pas donné de grands détails de la scène et comment il aurait tué la mineure. Il devra répondre des accusations provisoires d’assassinat et viol sur mineure.

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