La levée de la suspension des réseaux sociaux les plus utilisés par les Mauriciens et dans le monde par l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) est survenue après la déclaration du Premier ministre sortant, Pravind Jugnauth, à l’Aapravasi Ghat hier matin. Ce dernier, qui procédait à un dépôt de gerbes dans le cadre de la commémoration de l’arrivée des travailleurs engagés, a cependant tenu à préciser que cette décision n’émane pas du gouvernement sortant. « Il revient à l’autorité en charge, notamment l’ICTA de prendre cette décision, tandis que le gouvernement (sortant) lui a donné les informations nécessaires à cet effet. L’ICTA a donc pris connaissance des rapports qu’elle a reçus », a déclaré Pravind Jugnauth.
La levée de la suspension des réseaux sociaux les plus utilisés par les Mauriciens et dans le monde, par l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA), est survenue après la déclaration du Premier ministre sortant, Pravind Jugnauth, à l’Aapravasi Ghat hier matin. Ce dernier, qui procédait à un dépôt de gerbes dans le cadre de la commémoration de l’arrivée des travailleurs engagés, a toutefois précisé que cette décision n’émane pas du gouvernement sortant. « Il revient à l’autorité en charge, notamment l’ICTA, de prendre cette décision, tandis que le gouvernement (sortant) lui a fourni les informations nécessaires à cet effet. Mo pa koz zeneralite. Mo koz ar prev », a déclaré Pravind Jugnauth.
Celui-ci n’en démord pas : les fuites sur les écoutes téléphoniques sont, dit-il, « l’œuvre de terroristes, de manigances avec l’opposition. » Cette affaire qui a, poursuit-il, choqué même les plateformes sociales en ligne et d’autres pays « relève de complots et de magouilles de la part de désespérés. » Et de poursuivre : « Zot zis tou, ena bann voler parmi zot ki finn bien bwar disan sa pei-la. »
Si Pravind Jugnauth attribue la décision finale de mettre fin aux restrictions sur l’utilisation des plateformes sociales en ligne revient à l’ICTA, il a néanmoins rappelé à la presse que, la veille, il avait pris l’engagement de faire rétablir la situation. « Kan mo pran bann langazman, mo respekte mo bann langazman », déclare ce dernier.
De vendredi à samedi, il y a eu, selon Pravind Jugnauth, de très grands développements dans cette affaire qui retient toujours l’attention de toute la population. « Ant yer ek zordi (ndlr : samedi), kouma nou tou finn konstate, finn ena bann gran devlopman. » Selon le Premier ministre sortant, l’enquête sur l’affaire Missie Moustass a évolué très rapidement. « L’enquête a bien progressé, mais n’est pas encore achevée. Il y a eu l’arrestation de certaines personnes », dit-il. Cependant, Pravind Jugnauth laisse entendre que les personnes arrêtées vendredi dernier ne sont pas les seules qui seraient impliquées dans ce scandale numérique. Il affirme également que les discussions avec les plateformes concernées se poursuivent.
En dépit des arrestations de vendredi dernier, de nouvelles vidéos de Missie Moustass ont été diffusées sur les réseaux sociaux, notamment sur l’affaire Kistnen. Pravind Jugnauth, dont la voix est audible, dit avoir pris connaissance de l’enregistrement sur l’affaire Kistnen. « Mo pa touv okenn alegasion. O-kontrer. Mo pe dir bizin al get bann dimounn ki kapav ena temwaniaz ki pou valab. Mo’nn dir ki bizin fer lalimier lor sa. Mo’nn touzour dir ki mo le kone ki bann dimounn ki inplike ladan », a déclaré Pravind Jugnauth.
Balayant les critiques à l’effet qu’il aurait failli à sa tâche comme ministre de l’Intérieur, Pravind Jugnauth récuse fermement : « On intercepte mes conversations et c’est moi qui ai failli ! C’est le monde à l’envers ! Kan ti intersepte konversasion Prezidan Macron, Angela Merkel… zot finn dir ki se zot ki finn fayir ? Komet ofans kont mwa, kont mo gouvernman, mwa ki fayir ? Anfin ! Koma dir enn dimounn inn al kokin ou pe dir ki lotorite ki finn fayir. »
Plus tôt pendant la cérémonie protocolaire, Pravind Jugnauth était aux côtés de Steven Obeegadoo, Leela Devi Dookhun Luchoomun, Anwar Husnoo et Avinash Teeluck, ministres sortant de son cabinet, et de Nandini Singla, la haute commissaire de l’Inde à Maurice.