À Vallée Pitôt : Nooreza Abdoolah étranglée chez elle par trois cambrioleurs

Cette Health Care Assistant de 46 ans avait pris quelques jours de congé pour accompagner sa fille de 16 ans, inscrite aux examens de SC

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L’adolescente échappe à la furie de ces toxicomanes en se réfugiant dans une des chambres de la maison

Nooreza Abdoolah, âgée de 46 ans, a été victime d’un meurtre atroce hier rue Alma, à Vallée Pitot. Trois hommes ont fait irruption chez elle en vue de commettre un vol, mais ont fini par lui asséner plusieurs coups de couteau avant de l’étrangler. Sa fille (16 ans), présente au moment du drame, s’était réfugiée dans une chambre pour échapper à la folie furieuse des agresseurs de sa mère. De son côté, la police a déployé les grands moyens pour tenter de mettre la main sur les meurtriers, qui sont soupçonnés d’être toxicomanes.
Nooreza Abdoolah, Health Care Assistant de profession, se trouvait à son domicile, dans un quartier appelé Park Bef, ayant en effet pris plusieurs jours de congé afin d’accompagner sa fille, qui prend part aux examens de School Certificate. Son époux et son fils, eux, étaient au travail. Tout se passait tranquillement lorsque, à la mi-journée, trois hommes ont fait irruption en vue de cambrioler la maison. Mais les choses ont rapidement dégénéré lorsqu’ils ont commencé à s’en prendre physiquement et brutalement à la victime, notamment en lui ligotant les mains.

Entre-temps, sa fille, entendant ce qui se passait, s’est enfermée dans une chambre, sans toutefois disposer de quelconque moyen de communication pour solliciter de l’aide ou encore donner l’alerte. Elle a ensuite entendu les cris de douleur de sa mère. Cette dernière était agressée au couteau, les suspects voulant savoir où elle cachait l’argent et ses objets précieux. Un des malfrats a fini par étrangler la quadragénaire. La bande devait ensuite prendre la fuite vers la colline, à l’arrière de la maison.

Sa fille est alors sortie de sa chambre pour chercher de l’aide auprès des voisins. Nahiir Abdoolah, qui travaillait dans un atelier mécanique, a été le premier à être rentré chez lui après avoir appris le drame. « Mo ti al travay. Mo’nn gagn enn call dir mwa voler inn rant kot mwa », explique le jeune homme. « Ler mo rant lakaz, mo trouv mo mama an lon anba », raconte-t-il.

Nooreza Abdoolah était toujours en vie mais portait de multiples lacérations et blessures à l’arme blanche au corps. Le Samu l’a transportée d’urgence à l’hôpital Jeetoo, où elle a rendu l’âme peu après. Son corps a été transféré à la morgue en vue d’une autopsie.
Son époux, Akbar Abdoolah, explique qu’il s’est rendu directement à l’hôpital après avoir appris la nouvelle. « Ti ena disan lor so likou ek so labous », dit-il. Ce dernier a laissé le personnel médical s’occuper de sa femme, mais elle n’a finalement pas survécu. Quant à l’adolescente, en tant que témoin, elle a été placée dans un lieu sécurisé.

La police de Vallée-Pitot a placé un cordon de sécurité autour de la maison, tandis que des éléments du Scene of Crime Office effectuaient des prélèvements. Les Casernes centrales ont par ailleurs déployé l’hélicoptère de la police pour survoler les collines entourant le lieu du drame à la recherche des trois suspects.

Pour sa part, la Major Crime Investigation Team (MCIT) croit tenir une piste sérieuse, grâce à quelques témoignages. « De dimounn ti vinn rod enn ransegnma lakaz samdi. Mo madam inn dir zot sa non-la pa res isi », affirme Akbar Abdoolah. La police soupçonne que ces deux personnes étaient venues faire un repérage et qu’ils pourraient être mêlés au crime. Un voisin a remis aux enquêteurs les images d’une caméra de surveillance des deux hommes. Des arrestations étaient imminentes à hier soir.

Osman Mahomed, député de l’endroit, était présent sur les lieux hier, d’autant qu’il entretient de bonnes relations avec cette famille. « Pa premye fwa arive ki enn madam atake dan landrwa isi », explique-t-il, faisant référence à une femme qui avait été passée à tabac par un voleur en l’absence de son époux en janvier 2021.

« Nou ti fer enn demann pou met enn kamera Safe City a Parc Bef depi 2021. Si ti mete, pa ti pou ena sa problem-la », dénonce-t-il, en déplorant la détérioration de la situation du Law and Order sur fond du fléau de la drogue. « C’est du jamais vu ce qui s’est passé à Vallée-Pitot », fait-il comprendre.

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