Methadone Therapy : le Blue Eyed Boy de Lady Covid sème la terreur

  • Vague de transferts avec au moins12 médecins du ministère, dont des spécialistes, affectés
  • « Li pe donn metadonn kouma dir siro Dowlut ! »
  • Le personnel soignant déplore la manière de faire arbitraire de ces deux protégés de Lakwizinn du PMO

Il serait enregistré auprès du Medical Council comme General Practitioner (GP) et non en tant que spécialiste. Il a intégré la Harm Reduction Unit (HRU) du ministère de la Santé depuis moins de deux ans. « C’est le poulain de la conseillère étrangère du PMO, celle qui était à l’avant-plan pendant la pandémie de Covid-19, aussi connue comme Lady Covid. Ce généraliste agit comme si la HRU lui appartenait ! Son but : c’est de se faire nommer à la tête de cette unité, alors qu’il n’est pas un spécialiste ! De plus, il ne s’est nullement embarrassé de faire transférer une douzaine de médecins, parmi des spécialistes, de même que des membres du personnel soignant, tous formés et qualifiés dans le domaine des addictions. Un des médecins a même fait une crise cardiaque ; sa famille est désespérée ! » s’indigne-t-on à la Santé.

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Ces membres du personnel soignant du ministère de la Santé déplorent que « ce Blue-Eyed Boy se permette des libertés ! Et le plus grave, c’est que non seulement il terrorise et cause du tort aux médecins qualifiés et de carrière, tandis qu’il n’est qu’un nouveau venu. Mais pire, il joue avec la vie des patients sur méthadone ! » Ils font aussi remarquer que « ce protégé de Lakwizinn assure le transfert à tort et à travers de tous ceux qui ne sont pas dans ses Good Books. Cela nous révolte et nous chagrine parce que la majorité d’entre nous nous sommes investis et nous avons sacrifié notre temps pour nous spécialiser dans les problèmes liés aux addictions ».

« Ce docteur Konn Tou a transféré les Pharmacists qui étaient responsables de la dispensation de la méthadone aux anciens toxicomanes qui sont soignés par le ministère, et les a fait remplace’ par des infirmiers. Or, les Pharmacists sont formés pour préparer les doses de méthadone scientifiquement afin d’éviter qu’il y ait des mélanges inappropriés. Ce que les infirmiers, par exemple, ne savent pas faire, car ils n’ont pas cette formation », dénonce-t-on. Du coup, « ces derniers temps, le nombre d’overdoses enregistré parmi les patients sur méthadone a énormément augmenté ! Bann fami, sa bann malere la, pa pe kone kipe arive zot… Nek zot pe trouv zot bann fami mor ! » (voir plus loin).
Cette information est confirmée par deux des spécialistes qui ont fait les frais des excès de zèle du Blue-Eyed Boy de Lady Covid. Ils expliquent : « Par mekonesans, pe donn metadonn kouma dir siro Dowlut ! Il n’y a plus de dosage scientifique selon les besoins des patients. Et du coup, ceux qui sont affectés aux centres de dispensation font ce qu’ils veulent… Si ena pasian vinn bat enn lakol ar zot, zot donn plis. C’est très dommage. Il n’y a aucun contrôle ! » dénonce-t-on.

Une autre « décision » du Blue-Eyed Boy qui fait tiquer : « il a fait fermer une salle de l’hôpital de Mahébourg, où des toxicomanes étaient admis pour leur désintoxication médicale. La raison pour laquelle ce Ward avait été transformé pour accueillir des toxicomanes désireux d’en finir avec les drogues, c’est dans un souci de mettre ces prestations et services dans le maximum de régions possibles dans le pays. Tou dimounn kone ladrog pe touy fami partou dan pei. »

Aux médecins de renchérir : « nous avons tous été très bouleversés et choqués d’apprendre que des patients dans des centres clandestins, en l’occurrence, Nadeem Permessur et Sayf Udhin Sauterelle, sont décédés et dans quelles circonstances. Mais à voir comment les choses se passent à la HRU de la Santé, cela nous désole encore plus de voir que les souffrances et détresses de ces parents autant que des victimes des drogues ne font qu’augmenter ! »

Pour ces hommes et femmes, professionnels de la Santé, « ce Blue-Eyed Boy ne doit plus bénéficier de la protection du ministre Jagutpal autant que du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Sa dokter la napa enn spesyalist ! Il n’a pas de formation spécifique et poussée en termes d’addictions et de dépendances aux drogues. Autant que nous le sachions, avant de rejoindre la HRU de la Santé, il s’occupait de personnes victimes d’alcool, en France. Ce n’est pas la même chose que de traiter des alcooliques et des personnes accros à des substances comme le Brown Sugar et d’autres drogues. »

Ils regrettent également « le manque de professionnalisme de ce jeune protégé. Aujourd’hui, il décide d’une chose ; le lendemain, il met en application tout le contraire. Et il ne s’appuie sur aucune étude ni rapport pour cela ». Ces membres du personnel du ministère souhaitent, que « le ministre Jagutpal arrête de faire aveuglément confiance à Lady Covid. Lui n’a pas affaire directement à ce GP qui fait la pluie et le beau temps. C’est elle qui transmet les dossiers au Dr Jagutpal ! Et ce sont ces données, ne reflétant nullement la réalité, qui sont transmises au PMO. Du coup, tous les problèmes que nous rencontrons et que les patients, eux-mêmes, rencontrent, ne sont pas remontés. Cela doit arrêter. Ce sont des vies humaines qui sont en jeu. Le gouvernement a une responsabilité envers ces familles ».

National Drug Secretariat : 40 décès par overdose en 2022… et jusqu’à 900 admissions en urgence dans les hôpitaux en 2023

Le National Drug Secretariat (NDS), qui opère sous l’égide du Prime Ministers’ Office (PMO), a fait état d’une série de données jugées très alarmantes autant par le personnel de la Santé que les travailleurs sociaux engagés dans la lutte contre la toxicomanie. De fait, le NDS fait état de 40 décès par overdose, enregistrés durant l’année 2022.

De plus, de janvier à décembre 2023, cette unité du PMO estime qu’il y a eu « entre 800 et 900 admissions en urgence dans nos hôpitaux nationaux. Ces cas étaient liés à des prises de substances nocives, soit des drogues de synthèse ». Pour les membres du ministère de la Santé, « ces chiffres ne concernent pas que des prises de drogues, parmi des drogues synthétiques aux mélanges douteux, d’une part, et de l’autre, du Brown Sugar où, encore une fois, probablement, le mélange a été fait de telle façon qu’à la consommation, les usagers de ces produits ont ressenti des malaises graves. Pour nous, dans ces statistiques, il y a aussi ces patients sur méthadone où les dosages ne sont pas réalisés scientifiquement et selon les paramètres établis par les médecins qui suivent ces toxicomanes ».

Ils pointent un doigt accusateur en direction du « fameux Blue-Eyed Boy de Lady Covid qui n’en fait qu’à sa tête et qui dit partout qu’il est un spécialiste des addictions et des dépendances aux substances, alors qu’il n’est qu’un médecin généraliste ! Cet homme cause beaucoup de tort à nos services. »

Syndicat : une « fishing expedition » dénoncée

Dans un mémo circulé à ses membres, mercredi , la Senior & Other Nursing Staff Association explique qu’elle « protests against the unilateral and arbitrary decision of the new policy regarding methadone distribution. In a letter to the SCE, we requested Dr Mohabeer, who has embarked on a fishing expedition to revisit the actual unpopular policy. Soon we will organise a Special General Assembly for tough action ». Le président de ce syndicat, A.R. Golamaully, a déclaré à Le-Mauricien que « le Dr Mohabeer, le directeur de la Santé, doit prendre en considération nos doléances. Nous allons revenir sur la question d’ici quelques jours. »

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