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Kick-Boxing – grosse injustice gouvernementale : salaires revus à la hausse, mais bourse de haut niveau en baisse !

C’est un Judex Jeannot très en colère qui s’est exprimé à Week-End après avoir pris connaissance d’une grosse injustice subie par ses tireurs. En effet, leurs allocations de haut niveau ont été revues à la baisse, alors que les salariés profitent ces derniers temps de la générosité du gouvernement ! Une décision inhumaine et révoltante qui, selon l’entraîneur national de kick-boxing, a été prise au pire moment d’où la question de savoir si certains au ministère des Sports ont bien mesuré l’ampleur des dégâts psychologiques causés aux boxeurs et par conséquent, au sport. « La compensation doit concerner toute forme de revenus, car l’athlète fait aussi face à la cherté de la vie », déplore-t-il avant de lâcher cette boutade: « Eski atlet bizin pa manz dizef kan li Rs 14 ? » À noter que, selon la Fédération mauricienne de kick-boxing, le ministère a fait comprendre qu’il n’a fait qu’appliquer les règlements — d’autres athlètes seraient aussi, dit-on, dans le même cas —, alors pourtant que les tireurs préparent les Championnats dr’Afrique et la Coupe du monde !

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Judex Jeannot est catégorique: « Il faut arrêter de jouer avec les mots en faisant la différence entre un salaire et l’allocation dont les athlètes bénéficient. » Car, selon lui, un athlète de haut niveau est avant tout un citoyen comme les autres et qui travaille aussi pour l’avancement de son pays. « C’est la raison pour laquelle les autorités doivent bien réfléchir avant de prendre des mesures qui vont à l’encontre du développement et de la performance», ajoute-t-il.

Manque de respect flagrant
D’ailleurs, explique notre interlocuteur, si le gouvernement a estimé nécessaire de donner un coup de pouce aux salariés, c’est pour faire justement face à la cherté de la vie. « Malheureusement, certains au ministère des Sports n’ont rien compris et pour moi, c’est une décision inhumaine de venir revoir à la baisse les bourses de haut niveau dans les conditions actuelles. Est-ce à comprendre que les athlètes ne subissent pas les effets de la baisse de la roupie, du pouvoir d’achat et ne sont pas concernés par l’inflation ? Le sportif n’a-t-il pas besoin de s’alimenter comme tout le monde ? », se demande-t-il.

L’entraîneur national pousse même le bouchon plus loin en déclarant: « Bann ofisie minister bizin kapav aste dizef Rs 14. Eski atlet bizin pa manz dizef kan li Rs 14 ? », déplore-t-il. Il qualifie même cette mesure de manque de respect flagrant à l’égard des athlètes. « Avec la pandémie de la Covid, la fédération avait vu son budget diminuer de moitié, sinon plus. La situation est revenue à la normale depuis très longtemps et pourtant, nous n’avons pas été réajustés. Quel message veut-on véhiculer si ce n’est de décourager les jeunes à faire du sport ? Est-ce à comprendre que les athlètes n’ont aucune importance dans ce pays ? »
Du reste, précise-t-il, le découragement a gagné les rangs à l’approche d’une participation aux Championnats d’Afrique de début septembre en Afrique du Sud et ensuite à la Coupe du monde de la mi-septembre en Ouzbékistan. « En revanche, nous constatons que des institutions sportives gouvernementales ont bien bénéficié d’une augmentation conséquente dans le dernier budget, afin de faire face à la situation. Alors que ceux qui font vivre le sport sont pénalisés ! Laissez-moi vous dire que le découragement ne contribue pas aux résultats, il en est un obstacle », fait ressortir Judex Jeannot.
Dans ce contexte précis, se demande-t-il, « qui défend le droit des athlètes ? Le ministre des Sports, Stephan Toussaint, est-il au courant de cette injustice ? Si c’est le cas, pourquoi ne réagit-il pas ? J’espère qu’une décision sera très vite prise, afin de non seulement rétablir les droits de ceux concernés mais aussi revoir à la hausse ces allocations pour des raisons humanitaires. »

Selon Judex Jeannot, il est grand temps que ceux concernés assument leurs responsabilités. « L’athlète doit être une priorité. Tel n’est malheureusement pas le cas après avoir pris connaissance qu’un athlète a participé aux Jeux olympiques sans son entraîneur ! Où se trouve sa valeur face à un tel traitement ? » L’entraîneur national va même plus loin en déplorant les prétextes bancals utilisés par certains pour justifier des déplacements à l’étranger. « Ce sont ces mentalités qui nuisent aussi au développement du sport. »

« Le sport doit être vraie et honnête »
Pour conclure, l’entraîneur national précise que la façon de faire des décideurs est loin d’encourager, non seulement les jeunes, mais aussi les parents à pousser leurs progénitures à faire du sport. « La pratique du sport doit être vraie et honnête. C’est, de plus, un moyen sain pour aider les jeunes à devenir des citoyens responsables. Priver la jeunesse de participer au développement du sport par le biais des décisions bidons c’est les pousser vers les fléaux sociaux. »

Les propos de Judex Jeannot sont lourds de sens. Cela, en tenant compte, comme il le précise, que, pour être éligible à une bourse de haut niveau, il faut respecter un minimum de 20 heures d’entraînement par semaine. Comment alors, dans de telles conditions, un athlète peut-il ne pas travailler et, parallèlement, vivre uniquement d’une allocation bien en dessous du salaire minimal ?

À ceux qui définissent les contours de l’excellence de nous le dire.

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