Rencontre – Kevin Ramchurn, hypnothérapeute belgo-mauricien : « L’hypnose est une pratique scientifique, pas de la sorcellerie ! »

« Dans les films, on voit souvent l’hypnotiseur contrôler ceux qu’ils hypnotisent pour leur faire n’importe quoi, mais en réalité, il n’a aucun pouvoir » « L’hypnothérapeute ne soigne pas, ne guérit pas, ce sont les médecins qui le font. Par contre, on va accompagner le patient pour qu’il change de comportement. Et pour ça, on va passer par l’inconscient »

Notre invité de ce dimanche est Kevin Ramchurn, hypnothérapeute belgo-mauricien. Dans l’interview qui suit, il définit le métier qu’il pratique, réfute les craintes qu’il peut susciter et explique les raisons qui l’ont poussé à venir ouvrir un cabinet de consultation à Maurice.

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O Vous êtes né en Belgique d’un père mauricien et d’une mère belge…
–Effectivement, mon père, qui est originaire de Curepipe, a quitté Maurice à l’âge de 18 ans pour aller faire des études de médecine en Belgique. ll a rencontré ma mère pendant ses études, ils se sont mariés et ont eu deux enfants, ma sœur et moi. Après ses études de médecine, mon père s’est spécialisé dans la cardiologie et s’était fait une très bonne réputation dans cette discipline. J’ai donc grandi en Belgique en gardant la nationalité mauricienne, et après mes études secondaires, je voulais me spécialiser en marketing et ai commencé des études dans cette filière.

O Comment êtes-vous passé du marketing à l’hypnose ?
–Pendant mon Bachelor’s Degree en marketing, Je faisais une formation en développement personnel et puis à un moment donné il y a eu, dans le cours que je suivais, une démonstration d’hypnose. Un participant, qui venait de se faire licencier de son travail et qui était en pleurs, a été hypnotisé et après la séance d’hypnose, son comportement avait changé et il avait retrouvé le sourire. Je me suis dit : C’est ça que je veux apprendre et que c’était le métier que je voulais faire.

O Comment devient-on hypnotiseur ?
–En Europe, les cours sont dispensés par des organismes privés, parce que l’hypnothérapie n’est pas régulée, ce qui est également le cas à Maurice, comme on me l’a confirmé au ministère de la Santé. Je me suis formé à plein temps à différents types d’hypnose auprès d’experts internationaux, et puis j’ai ouvert un premier cabinet de consultation, puis un deuxième et ensuite un troisième, et je travaille dans des cliniques à Bruxelles, et j’ai créé par la suite mon institut de formation, l’académie d’hypnose et de communications d’experts, où je forme les gens à cette discipline depuis maintenant dix ans. Je donne également des formations dans un collège suisse et, depuis cinq ans, au Luxembourg, et je suis même appelé à intervenir dans certains hôpitaux pour la gestion de la douleur par l’hypnose.

O Quelle est la définition de hypnothérapie ?
–C’est la thérapie par l’hypnose. Pour être plus précis, en reprenant une définition médicale, l’hypnose est un état modifié de la conscience. Ce sont des états par lesquels nous passons tous entre huit et neuf fois par jour, sans même en avoir conscience. Exemple : quand vous conduisez votre voiture, vous êtes attentif à la route tout en étant absorbé dans vos pensées. C’est un état modifié de conscience. Aujourd’hui, grâce au développement de l’imagerie médicale, les IRM fonctionnelles, etc., on sait voir quelles sont les zones du cerveau qui s’activent dans cet état.

O À quelles fins utilise-t-on médicalement l’hypnose ?
— On utilise souvent l’image de l’iceberg pour illustrer l’hypnose : la face émergée, la plus petite, celle que l’on voit est la partie consciente, celle qui gère la plupart de notre fonctionnement logique, mathématique. Et puis, il y a cette part inconsciente, la part immergée, la plus importante des fondements de notre être qui gère la plupart de nos pulsions, de nos émotions. La plupart des freins et des blocages de nos problématiques sont inconscients. L’hypnose est vraiment ce transporteur qui va nous permettre d’accéder à cette part inconsciente de nous-mêmes. Par exemple, nous sommes actuellement en train de discuter tranquillement, vous et moi. Mais votre cœur est en train de battre, vous respirez, vous digérez peut-être, il y a une autorégulation de votre température corporelle dont vous n’avez pas conscience qui est faite par une part de vous. L’inconscient, c’est ce qui échappe au conscient. Et on peut travailler sur un large panel de problématiques, que ce soit le tabagisme, les addictions, la parte de poids, la gestion de la douleur, notamment celles qui sont chroniques. En Belgique, on a des hôpitaux où il y a des départements entiers qui s’occupent d’anesthésier par hypnose. On n’a plus besoin, pour certains types d’opération, de produits anesthésiants. On a en nous cette faculté de pouvoir répondre à nos problématiques par nous-mêmes en passant par un hypnothérapeute qui va débloquer, libérer.

O Il semble que cela doit demander du temps – donc, beaucoup de séances – pour arriver à extraire du plus profond de l’individu ce qu’il a enfoui, volontairement ou pas. C’est une thérapie pour riches ?
–À l’inverse des thérapies classiques, celle dont nous parlons s’inscrit dans ce que l’on appelle les thérapies brèves. Donc, en l’espace de trois à cinq séances, la problématique est dépassée. Ça va très vite en réalité, à l’inverse de certains processus thérapeutiques qui peuvent parfois prendre des mois et des années. Nous ne nous inscrivons pas dans cette dimension-là. Il existe tout un processus qui permet de détecter rapidement la problématique, d’en définir les causes, et la neutraliser. Bien souvent, c’est l’arbre qui cache la forêt : il y a la résultante, ce que l’on voit qui, bien souvent, cache tout ce qu’il y a derrière, et c’est ça qu’on va chercher et comment on y accède.

O L’hypnose est, disons, redoutée, parce que c’est un moyen de contrôler l’inconscient, donc, de prendre le contrôle du mental d’un individu. Ce dont on pense que l’hypnotiseur est capable…
–Ce sont des croyances qui ouvrent la porte à tous les mysticismes, et parfois même à l’occultisme et la sorcellerie, encore véhiculée dans le monde et même en Europe, bien qu’il y ait aujourd’hui des études scientifiques qui démontrent le contraire. Souvent, le premier contact qu’on a avec l’hypnose c’est l’hypnose de spectacle, ce sont les séries télévisées, les films, tout cela est romancé, évidemment, et c’est faux. Parce que si l’hypnotiseur, l’hypnothérapeute, peu importe comment on l’appelle, avait le pouvoir sur la personne, cette thérapie aurait été interdite depuis longtemps.

O Ce n’est pas autorisé non plus, puisque cette thérapie et ceux qui la pratiquent ne sont pas officiellement reconnus au niveau médical…
–Ça viendra de toute façon.

O Si l’hypnose est aussi efficace que vous le dites, pourquoi est-ce qu’elle n’est pas reconnue officiellement par le corps médical et l’État ?
–Il y a d’autres spécialités médicales très pratiquées qui ne sont également pas encore reconnues, comme le coaching. Mais c’est toujours comme ça que ça commence. Au début on ne sait pas trop ce que c’est, il faut que ça se sache, que ça se pratique, que ça prenne de l’ampleur, que des études soient produites pour qu’à un moment donné au niveau politique on bouge et à partir du moment où c’est validé par la science, on peut réguler. En Belgique, le gouvernement ne fait pas le travail pour. Mais aujourd’hui, des médecins l’emploient, tout comme les certains hôpitaux, comme je vous l’ai déjà dit. La Belgique est un des premiers pays au monde à avoir intégré l’hypnose à des fins d’anesthésie dans ses hôpitaux. Aujourd’hui, aller consulter un hypnothérapeute est quelque chose d’assez courant. Mais comme vous le dites, à juste titre, il y a toujours des croyances et des mythes véhiculés autour de l’hypnose, qui a toujours une réputation assez sulfureuse véhiculée par des films et des spectacles qui desservent cette profession, parce que ça alimente les débats de comptoirs de bistro et de café. Mais lorsque vous vous intéressez à ce sujet, lorsque vous vous documentez sur la recherche scientifique, c’est le contraire. Je suis d’ailleurs en train de monter un programme en Belgique pour démontrer que c’est une pratique scientifique, et heureusement qu’aujourd’hui avec le développement de l’imagerie médicale, on sait ce qui se passe dans le cerveau d’une personne…

O Sait-on vraiment tout ce qui se passe dans le cerveau d’un être humain ? On sait quelles sont les émotions qui déclenchent des réactions ?
–On ne sait pas tout, pas encore, mais la recherche continue et on sait qu’il y a des aires spécifiques du cerveau qui s’activent dans un état d’hypnose. On ne peut pas encore déterminer quelle émotion spécifique déclenche telle ou telle réaction. Tout d’abord, il faudrait tomber d’accord sur ce que l’on entend par émotion, ce qui fait déjà débat. Mais en tout cas, on sait que quand il y a une réaction émotionnelle, il y a quelque qui s’active dans le cerveau. Au même titre que quand vous faites visualiser quelque chose à une personne en état d’hypnose, on voit qu’il y a des zones spécifiques de son cerveau qui s’activent, à l’inverse de personnes qui ne font que de la visualisation. Si vous fermez les yeux et que vous visualisez ce que vous allez faire ce soir, vous allez activer certaines zones de votre cerveau, mais si vous entrez dans un état d’hypnose et que vous faites cette visualisation, il y a beaucoup plus de zones qui s’activent, et cela est démontré scientifiquement.

O Vous n’êtes pas sans savoir qu’une des craintes que suscite l’hypnose, c’est que l’hypnotiseur puisse prendre le contrôle du cerveau de l’hypnotisé pour en faire son esclave…
–Quand on pense que l’hypnotiseur a les pleins pouvoirs, qu’il peut manipuler d’autres personnes, cela relève des mythes et du spectacle. Dans les films, on voit souvent l’hypnotiseur contrôler ceux qu’ils hypnotisent pour leur faire faire n’importe quoi, mais en réalité, il n’a aucun pouvoir. Les personnes qui viennent dans un de mes cabinets sont, a priori, très motivées, et malgré tout, quelquefois, ça ne fonctionne pas. On ne parvient pas à les hypnotiser. Dans les spectacles, lorsqu’on voit des gens faire un peu n’importe quoi, ces gens-là sont consentants, parce qu’ils veulent bien le faire, ils ne sont pas forcés. Si à ce moment précis l’hypnotiseur demande à l’hypnotisé de faire quelque chose qui va à l’encontre de ses valeurs et de sa volonté, son inconscient va automatiquement se bloquer.

O Quels sont les domaines dans lesquels vous pouvez influencer l’hypnotisé, avec son consentement, bien sûr ?
–Ils sont nombreux : le tabagisme, les addictions et tout ce qui de l’ordre psychologique. Les douleurs, les grignotages, les compulsions alimentaires, la gestion du stress, des émotions, des angoisses, des phobies, l’insomnie. En fin de compte, tout ce que peut faire un psychothérapeute ou un psychologue. Avec la différence que le psychothérapeute non formé à l’hypnose va se limiter à un champ conscient. Je prends un exemple concret : celui d’un fumeur. Il sait très bien que c’est mauvais pour sa santé, vous avez beau lui donner les raisons pour lesquelles c’est mauvais, ce n’est pas ça qui va le faire arrêter de fumer. Par ailleurs, même si on a envie d’arrêter, il y a plein de circonstances du quotidien qui le poussent à allumer une cigarette : une frustration, de l’énervement, de la fatigue, du stress, un ennui. Tout ça, ce sont des pulsions inconscientes.

O On peut guérir un fumeur en le soignant par l’hypnose ?
–L’hypnothérapeute ne soigne pas, ne guérit pas, ce sont les médecins qui le font. Par contre, on va accompagner le patient pour qu’il change de comportement. Et pour ça, on va passer par l’inconscient

O Peut-on vous qualifier de gourou, ces guides spirituels qui peuvent avoir une emprise sur leurs disciples ?
–Je fais très attention aux termes utilisés. En Europe, ce terme souffre d’une mauvaise presse, dans le sens où on assimile un gourou à un manipulateur de foules. Nous ne sommes pas des gourous, parce que nous ne sommes pas des guides spirituels et n’avons aucune emprise sur nos patients. Nous sommes des psychothérapeutes. En plus, comme notre temps de prise en charge est très bref, il y a moins de possibilité à ce qu’on ait une emprise sur le patient.

O Entre vos multiples activités professionnelles en Belgique et dans d’autres pays européens, vous avez trouvé le temps de penser à installer un cabinet d’hypnothérapie à Maurice. Pour quelle raison ?
–Je ne pense pas qu’on soit venu sur terre uniquement pour recevoir, mais aussi pour donner quelque chose de ce qu’on a reçu. Je ne viens pas ici uniquement pour prendre, mais aussi pour donner, offrir mes services et faire les Mauriciens profiter de mon expérience.
O Vous avez le sentiment que le service que vous offrez intéresserait les Mauriciens ?
–J’en suis convaincu. Pendant mon séjour, j’ai eu l’occasion de donner une conférence sur l’hypnose qui a réuni une cinquantaine de personnes. Ce public était averti du sujet, avait déjà utilisé cette forme de thérapie…

O Y aurait-il des hypnotiseurs mauriciens ?
–C’est assez rare, mais il y en. Par ailleurs, les personnes qui sont venues à la conférence ont pu découvrir l’hypnose dans d’autres pays.

O La question suivante s’adresse plus à l’ancien diplômé en marketing qu’à l’hypnothérapeute : est-ce qu’il existe un marché à Maurice qui justifie l’ouverture d’un cabinet, comme vous avez l’intention de le faire ?
–Vous savez, à chaque jour suffit sa peine. Je n’ai pas fait une étude de marché pour savoir si cela serait rentable. Au départ, l’idée était de venir m’installer à Maurice avec mon épouse, et puis la possibilité de donner une conférence s’est présentée et l’éventualité d’ouvrir quelque chose ici aussi. Je ne sais pas si les Mauriciens seront aussi intéressés par l’hypnothérapie que les sont les Européens. Qui vivra verra. Je reviens ici parce que Maurice c’est la moitié de mon ADN. Ce n’est pas un projet qui m’est venu en tête tout récemment. Je suis revenu plusieurs fois en vacances et j’avais commencé à prévoir un retour sur le long terme. Le décès de mon père a été révélateur et un accélérateur dans ma démarche. C’est un retour à la moitié de mes racines. Depuis deux ans, j’ai développé des liens très étroits avec certains membres de la famille mauricienne.

O Il y a actuellement à Maurice un désir chez beaucoup de jeunes Mauriciens d’aller faire leur avenir professionnel ailleurs et vous avez choisi la démarche inverse…
–Il faut interroger ces jeunes pour comprendre pourquoi ils veulent quitter Maurice. Je pense que chaque cas est un cas individual, avec ses propres motivations, ses propres désirs. Il faut aussi se demander si Maurice offre des perspectives d’avenir à ces jeunes. Moi, je fais, comme vous le dites, la démarche inverse, mais j’entreprends cette démarche un peu naïvement, puisque je ne connais pas le marché. Je suis plutôt quelqu’un de pragmatique qui s’inspire du quotidien, qui est plus dans l’action que dans la théorie. C’est comme ça que j’ai toujours fonctionné et, valeur du jour, je prévois l’ouverture d’un cabinet d’hypnothérapie à Maurice dans quelques mois

O Dans quelques mois ? C’est rapide dites donc !
— J’ai organisé la conférence que j’ai donnée à Maurice en une semaine, et on dû refuser du monde. J’ai l’habitude de travailler comme ça. Pour moi, ce n’est pas rapide, c’est juste normal. Après, chacun a sa définition de la rapidité.

O Quel sera votre mot de la fin de cet entretien ?
–Quand j’ai parlé de mon projet de venir ouvrir un cabinet ici, on m’avait dit qu’à Maurice l’hypnose ça fait peur, qu’on le confond avec l’occultisme, la sorcellerie. Je n’ai rien vu de tout ça lors de la conférence que j’ai donnée. Il y avait des gens qui connaissaient le sujet, qui ont posé des questions très intéressantes : c’était un public averti. C’est comme partout ailleurs : il y a des gens qui ne connaissent rien au sujet, qui ne sont pas informés et qui écrivent dessus, sur les réseaux sociaux, des choses bêtes et méchantes. Je pense que notre rôle est de donner les bonnes informations, de transmettre aux autres sur ce que l’on sait, sur ce que l’on a appris. C’est ce que je vais faire avec ma prochaine activité à Maurice en août et au cours de laquelle je vais consacrer un programme sur deux jours pour arrêter de fumer et mettre fin aux comportements liés au tabac. Je voudrais, pour terminer, revenir sur les raisons qui me poussent à venir installer un cabinet ici. Mon père est mort très brusquement pendant la Covid parce qu’il a été contaminé en allant soigner des malades touchés par l’épidémie. Le rêve de mon père était de revenir dans son pays natal pour partager son expérience médicale. Il n’a pas réussi à le faire, pour la raison que je viens de vous expliquer, et quelque part, l’ouverture d’un cabinet ici, où je pourrais offrir aux professionnels de la santé une complémentarité à travers mon expertise, va en ce sens. C’est une façon pour moi de réaliser le rêve de mon père.

Jean-Claude Antoine

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L’hypnothérapie

En français, le terme hypnose désigne à la fois des états modifiés de conscience, et les techniques permettant de créer cet état (appelées techniques d’induction)
Le terme « hypnose » est un dérivé de « hypnotisme », qui est lui-même un dérivé du mot grec « hupnoûn », qui signifie endormir.

Le mot « hypnotisme » est proposé par Étienne Félix d’Henin de Cuvillers dès 1820, lui-même dérivé de l’adjectif « hypnotique » signifiant qui provoque le sommeil et déjà en usage en médecine.

Après la publication en anglais en 1843 de l’ouvrage du chirurgien écossais James Braid Neurypnology ; or the rationale of nervous sleep, considered in relation with animal magnetism, le terme « hypnotisme » se répand parmi les médecins français pour désigner un sommeil ou un somnambulisme provoqués volontairement et artificiellement. On ne parle plus de sommeil magnétique, mais d’un sommeil hypnotique ou d’un état d’« hypnotisme ».

En 1878, le professeur et médecin français Jean-Martin Charcot réhabilite l’hypnose comme sujet d’étude scientifique en la présentant comme un fait somatique pathologique propre à l’hystérie.

L’histoire de l’hypnose dépasse de beaucoup celle de la psychothérapie. Cette vieille pratique a toujours « flirté » avec les frontières entre sciences, occultisme, spectacle, thérapie, etc. Son utilisation dans un cadre thérapeutique a ainsi toujours été source de controverses, sans doute parce que la thérapeutique elle-même est prise dans ce même jeu des frontières : entre thérapeutiques officielles « scientifiques », thérapeutiques traditionnelles, thérapeutiques spirituelles, etc.
Source : Wikipédia

 

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