- La queue entre les jambes, le duo Lee Shim-Tapossea s’excuse auprès du président Mario Requin et des membres de son exécutif qu’ils ont rencontrés vendredi
- Les dirigeants de PTP jettent les torts sur la COIREC et ne pipent plus mot de leur contrat où il était soi-disant écrit ‘noir sur blanc’ que le site du PLTC était désormais sous son contrôle
- La récupération politique des opposants au régime des excès de JMLS et son équipe dans le domaine hippique et ailleurs lui a valu une halte cinglante au plus haut niveau de l’exécutif
Après deux semaines de tergiversations, People’s Turf PLC a été contraint, sous diverses pressions, de rendre, sans condition, au Port Louis Tennis Club son local.Assortis des excuses appropriées par nul autre que Jean Michel Lee Shim lui-même et sa nouvelle « ombre collée », Kamal Taposseea. Ce dernier est devenu l’homme-fort du PTP, après l’infortune de son CEO KK Ubheeram et sa disgrâce aux yeux de la Horse Racing Division qui l’a suspendu cette semaine jusqu’au mois de septembre 2024.
Vendredi, Jean Michel Lee Shim, Kamal Taposeea et Luvnish Bhageerutty ont rencontré quatre dirigeants du PLTC, à savoir Mario Requin, Jacques Pereira, Michael Lajolie et Christian Gontrand pour s’excuser et pour mettre fin à leur occupation illégale de ce petit complexe situé au beau milieu de Champ de Mars. Mario Requin a tenu à remercier tous ceux qui ont aidé le PLTC dans ces moments difficiles où le PTP de Jean Michel Lee Shim voulait prendre de force son local et squatter le terrain qu’il occupe depuis plus de 123 années. Un terrain que les dirigeants de PTP avaient pourtant, avec une certitude déconcertante, déclaré leur appartenant sur la base du contrat obtenu auprès de la COIREC, où disaient-ils figurait « noir sur blanc » la preuve irréfutable que le site occupé par le PLTC était devenu sien. Comme quoi, des mots comme preuve peuvent être galvaudés pour acquérir un bien qui appartient à autrui. Quelle honte !
Pour s’expliquer penaud à la table des négociations de son arrogante invasion du terrain du PLTC, PTP n’a pas hésité à fustiger la Côte d’Or International Racecourse and Entertainment Complexe Limited (COIREC), organisme d’État, créé par nul autre que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lui-même, pour mater, selon ses propres confidences, le Mauritius Turf Club.
Week-End avait fait état de la démarche arbitraire et illégale de PTP en exclusivité dans son édition du 5 mai dernier. Dans la nuit du 30 avril, le Deputy CEO, Luvnish Bhageerutty, avait ordonné à l’équipe des ‘bouncers’, menée par Brayen Souci, d’enlever le cadenas de la porte d’entrée du PLTC pour le remplacer ensuite par un nouveau cadenas afin que les membres de ce club ne puissent en avoir accès. PTP, par le biais de Kervin Mathuvirin, avait même enlevé l’enseigne du PLTC pour le remplacer par une autre sur laquelle on pouvait lire : « Football Academy For Children ».
Face à cette démarche irréfléchie, le PLTC avait dû annuler toutes ses activités, et pendant ce temps, PTP avait investi son local en y installant un mini-terrain de football en synthétique qui est déjà dans un piteux état. Tous les après-midis, il y avait une quinzaine de jeunes qui s’y rendaient pour s’adonner à leur sport favori, alors que les vrais locataires avec qui la Côte d’Or International Racecourse and Entertainment Complexe Limited a poursuivi son bail sur ce terrain obtenu de la municipalité de Port Louis en 1903, ne pouvaient même pas y avoir accès.
C’est alors que le PLTC a initié des actions en justice, notamment par l’entremise de l’avoué Me Pazhany Rangasamy et face au soutien politique du PTr, PTP n’a eu d’autre choix que de rebrousser chemin et s’avouer vaincu, alors que son journal de propagande écrivait noir sur blanc : « Le contrat de PTP avec la COIREC donne seul le droit au nouvel organisateur de courses de disposer des bâtiments et autres structures se trouvant au Champ de Mars, dont les locaux du Port Louis Tennis Club. » Ce n’était au fait qu’une ruse, pour ne pas dire un mensonge, pour dissuader le PLTC d’aller de l’avant avec ses actions en justice. Désormais, Lee Shim devra agir comme tout citoyen de ce pays, et même son bon ami Dev Beekharry, de la GRA, n’a rien pu faire pour le soutenir, car ils pourraient tous avoir leur « nat dan koud’van. »
PTP, à travers Jean Michel Lee Shim et Kamal Taposeea, a voulu faire croire aux dirigeants du PLTC que c’est la COIREC qui avait fauté et qui est à blâmer. En accusant la COIREC de maldonne, PTP accuse indirectement son père fondateur, qui n’est autre que le gouvernement de Pravind Jugnauth. Et ne sachant pas quoi dire pour se dédouaner, PTP s’est par ailleurs engouffré dans des commentaires pour le moins rocambolesques, en allant même affirmer que la majorité des membres du PLTC sont également membres du MTC. Une obsession et une fixation sur le mot MTC, qui d’après ses soutiens l’empêche de dormir. Ce n’est pas le cas, et même si c’était le cas, where is the problem ?
Et pour conclure, PTP écrit : « Pour ne pas embarrasser la COIREC, elle abandonnera son projet de l’Académie de Football, même si elle avait signé son contrat avec la COIREC en novembre 2023 et que celui du PLTC n’a été signé qu’en janvier de cette année. » Pas signer, monsieur Lee Shim, renouveler un bail en continu qui existe depuis 123 ans ! Alors que PTP n’occupe le Champ de Mars seul que depuis …. 2 ans !
Que veut insinuer PTP ? Qu’il reviendra à la charge l’année prochaine pour peser sur le non-renouvellement du bail du PLTC ? PTP s’en prend également aux députés Uteem, Mahomed et Aumeer en disant « qu’ils devront répondre de leurs actes à ces centaines d’enfants des régions de Tranquebar et de Vallée Pitot, dont plusieurs vont être privés d’une formation de football dans un environnement sain au profit d’une petite poignée d’aristocrates, à savoir des Rosehilliens et Beau-Bassinois. » Encore du communalisme primaire pour celui qui a vécu longtemps à Beau-Bassin. Nous ne savons pas s’il faut en rire ou en pleurer, d’autant que vendredi, ce même Jean Michel Lee Shim, accompagné de son bras droit Kamal Taposeea, est allé présenter sans condition les excuses de PTP au PLTC et ses membres, tous des Mauriciens.
C’est sous le regard de Jean Michel Lee Shim que son Deputy CEO Luvnish Bhageerutty a enlevé l’enseigne de ‘Football Academy For Children’. Le boss de PTP a même promis de la remplacer par l’enseigne originale. Ce qui a été fait depuis hier.
N’était-ce la dénonciation de Week-End, le squatter qu’est PTP aurait été toujours dans les locaux du PLTC, en train de berner les jeunes avec son soi-disant projet pour le football, alors qu’il a transformé celui du Young Muslim Football Association en boxes de chevaux.
Alors que le PTP a pour sdevoir d’organiser les courses de chevaux et de veiller que la piste du Champ de Mars, dont il a la gestion, soit exempt de tout sabotage… et que les courses puissent s’y tenir des décennies encore pour le bien de nos concitoyens !