Le président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Union (FPBOU), Deepak Benydin, est catégorique : il y a une Union Bashing dans le pays. C’est du moins son constat à la suite du licenciement de plusieurs dirigeants syndicaux ces derniers temps. Cette situation inquiète, dit-il, car d’une part une peur s’est installée chez des jeunes qui aspirent à devenir des dirigeants syndicaux. Et d’autre part, ces cas de licenciement vont à l’encontre du dialogue social prôné par l’Organisation internationale du Travail.
Parlant du cas la présidente de l’Air Mauritius Cabine Crew Association, Yogita Baboo, le président de la FPBOU dit que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, doit intervenir pour qu’elle soit réintégrée chez Air Mauritius.
Pour ce qui de la situation qui prévaut dans les corps para-étatiques, le syndicat trouve que celle-ci va de mal en pis en raison de l’ingérence politique. Il souligne ainsi l’urgence d’aller de l’avant avec une Parastatal Bodies Service Commission pour réglementer le recrutement dans ce secteur. Il lance ainsi un appel au gouvernement et aux membres de l’opposition pour qu’ils précisent leurs positions à propos de la mise sur pied de cette instance.
Quel regard portez-vous sur les dirigeants syndicaux qui ont été licenciés ces derniers temps pour avoir fait état des griefs de leurs membres ?
Il existe actuellement, ce que j’appelle, une Union Bashing dans le pays. Cette situation a vonnu une dégradation avec la non-ratification par Maurice de la convention ayant trait à la négociation collective de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Il semblerait, donc, que cet exercice de Kraz Travayer, en particulier des dirigeants syndicaux, se poursuit donc de plus belle en raison de cette situation.
Il ne faut pas oublier que lorsque les dirigeants syndicaux vont de l’avant avec des revendications, les dirigeants des entreprises ont tendance à coller des étiquettes sur leurs dos en tant qu’employés pour les mettre à la porte ou pour les transférer ailleurs. Nous savons tous ce qui s’est passé dans le cas de Rehana Ameer à la MBC. Dans cet exercice de répression à l’égard des dirigeants syndicaux, on retrouve souvent l’existence des comités disciplinaires bidons qui ne font pas honneur aux travailleurs. Ces comités disciplinaires sont à la fois Judge and Party.
Le comité disciplinaire est une arme répressive dont disposent les entreprises pour faire taire les dirigeants syndicaux et les employés gênants. Le comité disciplinaire qui a été institué pour démettre la présidente de l’Air Mauritius Cabine Crew Association (AMCCA), Yogita Baboo, de ses fonctions est la preuve de ce que j’avance. D’autre part, les dirigeants au pouvoir, lorsqu’ils sentent que leurs nominés politiques sont attaqués, ont aussi cette fâcheuse tendance de coller une étiquette politique sur ceux qui revendiquent leurs droits. Il ne faut pas oublier que dans le cas de Rehana Ameer, il y avait aussi des politiciens de l’opposition qui l’avaient soutenue.
À l’époque, il n’y avait que le leader de l’opposition d’alors, Paul Bérenger, pour intervenir auprès de Navin Ramgoolam, pour que la MBC revienne à de meilleurs sentiments sur le cas de Rehana Ameer. Le cas de Yogita Baboo est exceptionnel dans la mesure où elle est la présidente d’une formation syndicale qui négocie au nom de ses membres. Tous les syndicats ont tendance à dénoncer les organisations, parfois celles pour lesquelles ils travaillent. Cela arrive normalement lorsqu’il y a un deadlock dans les négociations. Lorsqu’on critique, cela ne veut pas dire qu’on salit la réputation d’une entreprise. On dit tout simplement qu’il faut y mettre bon ordre là où le besoin se fait sentir.
Les différents rapports du Directeur de l’Audit vont dans le même sens et même l’ancien directeur général de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Anil Kumar Ujoodah a eu l’occasion de le dire en 2008. Les présidents et CEO des corps para-étatique sont perçus comme des maîtres à bord de leurs organisations en raison de leurs affinités politiques. Maintenant, le ministère de la Fonction publique vient de sortir une circulaire pour dire qu’un ministre doit être consulté avant de finaliser un Scheme of Service. Je ne suis pas du tout d’accord avec cette ingérence. Je dénonce aussi cette façon d’attacher bann lake ferblan avec les travailleurs pour des peccadilles qui finissent par le licenciement à travers des comités disciplinaires. C’est en tout cas un abus de pouvoir.
Que faut-il faire d’après vous ?
Il faut bannir tous ces comités disciplinaires bidons dans les corps para-étatiques. Croyez-vous qu’une entreprise instituera un comité disciplinaire qui fera un rapport contre elle-même ? Croyez-vous qu’elle paiera quelqu’un pour présider un comité disciplinaire qui lui donnera tort ? C’est pourquoi je dis qu’il faut cesser avec ces comités disciplinaires bidons et partiels.
Il faut prendre l’exemple de la Public Service Commission (PSC) qui dispose de son propre comité disciplinaire. Dans la fonction publique, ce ne sont pas les ministères ou des départements qui instituent des comités disciplinaires comme c’est le cas dans les corps para-étatiques. Tout est centralisé dans la fonction publique. C’est pourquoi nous avons toujours insisté sur la nécessité de mettre sur pied une Parastatal Bodies Service Commission qui devrait fonctionner sous la tutelle du ministère du Travail. Il ne faut jamais laisser les comités disciplinaires entre les mains des organisations qui accusent un employé de telle ou telle faute. Il faut que ces instances soient indépendantes.
Aujourd’hui, il n’y a pas seulement le vieillissement de la population, il y a aussi le vieillissement des syndicalistes. Avec ce qui se passe actuellement dans le pays sur le plan syndical, je constate que la frayeur est de plus palpable chez les jeunes qui aspirent à devenir des dirigeants syndicaux.
Que pensez-vous de ces nominés politiques dans les corps para-étatiques ?
Actuellement, dans les corps para-étatiques, nous faisons face à des Schemes of Service qui sont taillés sur mesure. Et pourtant l’ICAC, dans un livre publié en 2008, avait attiré l’attention sur ce problème. Au chapitre de Job description, l’ICAC écrivait ceci : “The design of a job description in the pre recruitment stage improves merit and objectivity in the recruitment and selection process. It makes it more difficult to commit nepotism and cronyism as both the job specification and person profile are determined beforehand. It thus ensures that qualifications and experience are not tailored to fit a particular applicant.”
L’ICAC aussi parle aussi du problème de False Statement de la part de ceux qui aspirent à occuper des postes de responsabilité. Nous avons tous été témoins d’un cas flagrant à la Cargo Handling Corporation. Ce n’est pas une nouveauté.
Dans le passé aussi, il y a eu des cas semblables. D’ailleurs au chapitre de False Statement, l’ICAC avait aussi fait ressortir que : “You may have a policy of terminating the contract of an employee if it is discovered that the employee made false statements on the application. A statement to that effect in the job application gives prospective employees notice that submission of false statements will not be tolerated and gives them incentive to fill out the form correctly.”
L’ICAC va plus loin en disant que si une personne a suivi un cours dans une institution supérieure, elle doit fournir des explications avec des preuves. Ce qui s’est récemment passé à la Mauritius Meat Authority est la preuve concrète que les procédures n’ont pas été respectées. L’ICAC a attiré l’attention sur ce problème au chapitre de Misinterpretation. Le rapport souligne ainsi : “The applicants’ saying that they have a degree that they don’t have, saying that they are graduated from a particular school when they may have only attended it for a short time, or saying that they have a degree in one field when they really have a degree in another field. In many cases, you can obtain a transcript if an appropriate request is made to the respective school or university. If you have never heard of the institution, it is important that you check to see : ◆what type of institution it is, which degrees it awards, ◆if it is accredited.”
Et que voyons-nous maintenant ? Nous continuons à assister à des exercices de recrutement qui ne font pas honneur au principe de la bonne gouvernance alors que l’ICAC stipule dans le même rapport que : “A proper advertising is primarily based on the principle of free competition which has the objective of accurately describing the role of the vacant position and at the same time attracting the interest of the broadest range of people eligible for appointment.”
Comment donc sont en train d’opérer les corps para-étatiques ?
Les corps para-étatiques opèrent sans de Strategic Planning. Les différents rapports du Directeur de l’Audit attirent l’attention sur ce problème. La majorité d’entre eux n’ont pas soumis leur Strategic Planning au ministère des Finances. Ils continuent donc à opérer en catimini. C’est là que devrait intervenir le Civil Service College pour dispenser la formation appropriée aux dirigeants de ces corps para-étatiques.
Malheureusement, les corps para-étatiques sont un peu les enfants pauvres du système de formation. Ceux qui font leur entrée dans les corps para-étatiques doivent apprendre sur le tas. Leurs employés doivent payer pour prendre des cours au Civil Service College alors que ce n’est pas le cas pour les fonctionnaires.
J’ai eu l’occasion d’aborder ce problème à haut niveau et on m’a fait savoir que l’autre option c’est de demander aux HR Managers de ces corps para-étatiques de dispenser des cours aux employés. Nous savons tous que les HR Managers sont en quelque sorte les avocats de la défense des entreprises. Le rôle d’un HR Manager n’est pas to Hire and Fire mais de gérer les ressources humaines. Ce n’est pas le rôle d’un HR Manager de venir défendre la direction des entreprises mais de faire appliquer la loi et de trouver une entente pour la bonne marche d’une entreprise.
À ce jour, un HR Manager n’est pas capable de jouer son rôle convenablement dans les corps para-étatiques. Son rôle est réduit à un maillon du système tout simplement. Ils ne pourront pas dispenser de cours aux employés des corps para-étatiques car ils ont un autre regard sur les emplyés.
Je lance donc un appel au Civil Service College pour cesser de faire de la discrimination à l’égard des employés des corps para-étatiques en ce qui concerne la formation. Tout le monde doit avoir la possibilité de suivre des cours au Civil Service Collège. Bann anplwaye kor paraetatik ena enn li pie dan gouvernman me zot pe get nou avek enn lot lizie.
Pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez dit la dernière fois que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, peut intervenir pour réintégrer la présidente de l’Air Mauritius Cabine Crew Association, Yogita Baboo, à son poste ?
J’avais dit effectivement que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, peut intervenir pour réintégrer Yogita Baboo à son poste chez Air Mauritius. Il faut savoir que dans le passé, lorsque nous avions sollicité l’aide du leader de l’opposition, Paul Bérenger, ce dernier est intervenu auprès du Premier ministre d’alors, Navin Ramgoolam. J’ai toujours prôné une relation civilisée pour atténuer la souffrance des gens.
Le cas de Rehana Ameer n’a rien à voir avec la politique. C’est après que Navin Ramgoolam a écouté les arguments avancés par Paul Bérenger que l’ancien magistrat Denis Vellien a été sollicité pour rédiger un rapport qui a finalement conduit à la réintégration de Rehana Ameer a son poste.
Elle a donc regagné son poste grâce à l’intervention du Premier ministre. Il est malheureux de dire que le ministre Avinash Teeluck a été très maladroit dans ses propos en venant dire que Yogita Baboo est soutenue par l’opposition. Tout le monde sait que lorsque des centaines d’employés de la Development Works Corporation avaient été licenciées, de nombreux politiciens avaient participé à leurs manifestations. Paul Bérenger et Pravind Jugnauth étaient, eux aussi, descendus dans la rue. Il ne faut pas venir dire maintenant que l’affaire Yogita Baboo est politique. Nous sommes en train de nous battre pour une cause et à aucun moment, on n’a dit que ce combat était politique. Dans une société civilisée, nous pensons que tout le monde a le droit de s’exprimer au nom de la liberté d’expression. Mettons la politique de côté et regardons l’avenir en face !
Nous apprécions le fait que Pravind Jugnauth soit venu avec le salaire minimum et le droit aux membres de la force policière d’être syndiqués. Le Premier ministre doit comprendre maintenant que s’il veut promouvoir le syndicalisme, l’esprit du tripartisme, il doit pouvoir agir. Ce n’est pas en participant à la conférence annuelle de l’OIT qu’on devient champion du respect du tripartisme. Il faut agir en conséquence. Si un employé a commis une erreur sur son lieu de travail, cela relève d’une autre affaire. C’est au fait le moment pour le Premier ministre de rappeler à l’ordre les gens qui croient qu’ils ont des Super Powers.
Même le défunt Dan Callikan croyait dans le passé qu’il avait des Super Powers. Ses pouvoirs ont été réduits à néant après le rapport de Denis Vellien. Nous demandons au Premier ministre de rappeler à l’ordre ceux qui croient qui ont des Super Powers pour son propre bien sûr l’échiquier politique. Je demande au chef du gouvernement de promouvoir l’esprit du tripartisme et de ne pas détruire le syndicalisme dans les corps para-étatiques et dans des organismes semi-gouvernementaux.
Il ne faut pas oublier que le taux de syndicalisation dans la fonction publique et dans les organismes parapublics est très élevé en comparaison avec celui du secteur privé qui est perçu comme un secteur anti travailleur. La loi protège les travailleurs pour faire partie des syndicats, mais les employeurs du secteur privé utilisent des astuces pour décourager les gens à faire partie des syndicats. Même l’accès est refusé aux syndicalistes sur les lieux de travail dans le secteur privé.
Les organismes semi-gouvernementaux n’auraient-ils pas intérêt à promouvoir le tripartisme ?
Les organismes semi-gouvernementaux auraient dû donner l’exemple du tripartisme et promouvoir le dialogue social. Mais malheureusement, ils continuent à donner le mauvais exemple au secteur privé. Cela me fait penser à ce qu’a dit le Pay Research Bureau (PRB) à propos des corps para-étatiques :
“Parastatal Bodies (PSBs) are one of the main components of the Public Sector. They are established under Acts of Parliament to serve as instruments of national policies. These legal entities are required to discharge various obligations in the economic and social landscape, hence playing a pivotal role in the nation’s development. The PSBs are involved in various areas of activities comprising, among others, industry, agriculture, commerce, tourism, health, transport, culture and education. The local enactments provide the legal framework and parameters within which the PSBs should operate. The Board of Directors or Council in some instances is mandated to set the policies and direction of the organisation, whilst in the majority of PSBs, a Director or General Manager is appointed to implement the decisions of the Board or Council and to be responsible for the day-to-day management of the organisation.
Each PSB falls under the aegis of a Ministry and a representative of the latter equally forms part of the Board or Council with a view to ensuring that government policies are effectively disseminated to the relevant bodies and subsequently the decisions and actions taken are according to these policies. Since the last Report, the number of PSBs falling under the purview of the Pay Research Bureau has increased from 92 to 99. This is explained inter alia by the establishment of new organisations, revamping of existing ones and defunctness of a few.”
Il ne faut pas oublier que l’université de Maurice, le MITD, la Tourism Authority sont des corps para-étatiques. Ce sont les corps para-étatiques qui font la promotion pour le pays. Il ne faut pas oublier aussi que sans l’existence de la Corporation Nationale de Transport, ce serait le chaos dans le secteur du transport en commun. Si la Central Water Authority n’avait pas été mise sur pied, peut-être aujourd’hui les gens auraient payé les tarifs d’eau à un prix élevé. Ce qui fait que les corps para-étatiques ont un rôle très important pour protéger l’État-providence. Même si nous rendons service au public au même titre que les fonctionnaires, les gens qui travaillent dans ce secteur se sentent moins considérés.
Figurez-vous que lorsqu’un employé d’un corps para-étatique décide de se joindre à la fonction publique, il doit oublier ses bénéfices et le nombre d’années passées au sein de l’organisation contrairement à un fonctionnaire qui garde tous ses privilèges lorsqu’il prend de l’emploi dans un organisme semi-gouvernemental. C’est une discrimination flagrante. Je félicite quand même le gouvernement d’avoir mis à pied le Portable Retirement Gratuity Fund pour les travailleurs du secteur privé. Je pense qu’il y a urgence pour la création d’un ministère pour les travailleurs des corps para-étatiques.
Il y a actuellement le cas d’un travailleur de la Mauritius Film Development Corporation. Il s’agit de quelqu’un qui, depuis dix ans, travaille comme gardien de sécurité. Il travaille encore sous contrat. Dans le secteur privé, cela n’aurait pas été le cas. Il aurait été confirmé à son poste au bout de deux ans.
La situation dans les corps para-étatiques est pire que dans le secteur privé en raison de l’existence d’une politique de discrimination. Je me souviens aussi que l’ICAC allait organiser en juillet 2018 un forum-débat sur la mise sur pied d’une Statutory Bodies Commission. Ce forum-débat qui allait réunir 120 participants avait été reporté en raison d’une alerte à la bombe.
Depuis 2008, nous militons en faveur de la mise sur pied d’une commission pour régulariser le recrutement dans les corps para-étatiques. Est-ce que cette mauvaise plaisanterie d’une fausse alerte à la bombe a été faite pour faire abandonner l’idée de créer cette commission ? On continue toujours à se poser des questions. Est-ce que cela veut dire que the show must go on pour la saga dans les corps para-étatiques ? Donc, au gré des régimes qui se succéderont, la situation va demeurer inchangée. Sakenn vinn protez so kopin. Donc, tous les salariés n’auront pas les mêmes droits, contrairement à ce que dit l’Employment Rights Act. Cette politique d’être proche d’un politicien pour obtenir un emploi très rémunérateur va donc continuer à prospérer. Donc les koler lafis’ auront priorité sur tous les travailleurs qui aspirent à travailler dans un corps para-étatique.
Qu’est-ce ce que votre organisation envisage ?
Les élections approchent et nous allons faire un Forcing auprès du gouvernement et auprès des membres de l’opposition pour faire accepter notre proposition. Il ne faut pas se faire d’illusion. Il y a deux principaux blocs politiques dans le pays actuellement. C’est un peu blanc bonnet, bonnet blanc. Si ce n’est pas Jugnauth, c’est Ramgoolam, Bérenger, Duval. Nous attendons que les deux blocs prennent des engagements formels pour mettre sur pied cette Parastatal Bodies Service Commissions une fois pour toutes.
Il n’y a pas lieu de crier haut et fort qu’on est le champion dans le combat contre la corruption alors que la réalité est tout autre sur le terrain. Les politiciens doivent être contents car ils ont une occasion en or de mener à bien ce projet. Il est l’heure de donner une chance à la méritocratie pour que chaque individu ait sa chance de gravir les échelons dans les corps para-étatiques.
On ne peut plus poursuivre cette politique qui consiste à se focaliser sur l’appartenance ethnique ou le quota ethnique pour embaucher un employé. Les politiciens disent souvent qu’ils sont de vrais patriotes, mais lorsqu’on regarde la liste des candidats qu’ils ont alignés par circonscription pour une joute électorale, on finit par faire un sourire narquois.