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Négligence médicale alléguée : L’hôpital SSR possède-t-il les appareils respiratoires adéquats pour traiter les patients ?

Le Dr Gujadhur : « Loger un affidavit en cour pour connaître la vérité »

L’article paru dans Week-End, dimanche dernier, faisant état de zones d’ombre entourant la mort de Nandha Adélaïde, 58 ans, après avoir été opérée le 6 juillet des artères coronaires à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR), a beaucoup fait régir le public, dont certaines familles ayant vu un de leurs proches rendre l’âme quasiment dans les mêmes circonstances dans cet hôpital.

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L’ancien journaliste Bernard Saminaden évoque le cas du décès de son frère, Jean-Rémy, en 2017, quatre jours après avoir subi une même opération. Les familles Saminaden et Adélaïde se posent encore la question de savoir si l’hôpital SSR dispose des appareils respiratoires adéquats pour traiter les patients ayant subi une opération des artères coronaires. Le Dr Vasantrao Gujadhur soutient que « pour faire la lumière sur ces affaires, les familles doivent loger un affidavit en cour dans la perspective d’avoir accès aux preuves documentés de l’hôpital. »

Bernard Saminaden s’en souvient comme si c’était hier. « Le 28 décembre 2016. Mon frère, se fondant sur les recommandations de son cardiologue, se rend à l’hôpital SSR pour se faire opérer, le lendemain, en vue de soigner une artère coronaire bouchée. Il n’y avait pas vraiment de grosses inquiétudes à se faire. On lui a rendu visite le 30 décembre et malgré quelques douleurs ici et là, il était parfaitement conscient », dit-il. Sauf que les choses prennent une tournure inattendue et très inquiétante 48 heures plus tard. « Nous avons été stupéfaits de constater que mon frère était plongé dans un profond coma. Malgré les confidences d’un médecin sur le fait que Jean-Rémy allait être remis sur pied, on voyait bien que quelque chose n’allait pas », soutient Bernard Saminaden.

Le couperet tombe le 2 janvier 2017. Jean-Rémy Saminaden, 62 ans, a rendu l’âme, au grand désespoir de sa famille, qui ne s’attendait pas à démarrer l’année dans de telles circonstances. « Certes, mon frère était diabétique, comme la quasi majorité des personnes faisant ce type de chirurgie, mais de là à périr à la suite d’une opération anodine et qui n’avait rien d’urgent, nous sommes vraiment tombés des nues. » Au début, la famille Saminaden se bat pour connaître les causes réelles de la mort de l’être cher, mais se heurte à chaque fois à des explications peu convaincantes du type « Diabete Mellitus and cerebrovascular attack », Bernard Saminaden mène alors sa petite enquête et est mis sous parfum de rumeurs selon lesquelles l’hôpital SSR ne serait pas doté d’« appareils de respiration utilisés dans la foulée d’une chirurgie des artères coronaires. » Sauf qu’il n’a jamais pu attester si ces rumeurs étaient fondées. « On doit rendre public le taux de mortalité lié aux opérations des artères coronaires effectuées dans cet hôpital », souligne notre interlocuteur.
Rongés par le chagrin, à mesure que s’égrène le temps, les membres de la famille Saminaden jettent l’éponge dans leur soif de vérité. À en croire le Dr Vasantrao Gujadhur, qui a décortiqué l’article concernant le décès de Nandha Adélaïde, « les familles Saminaden et Adélaïde ont une carte à jouer si elles souhaitent vraiment connaître la vérité. Je ne peux vous attester si l’hôpital SSR possède des appareils respiratoires adéquats ou pas, mais pour confirmer ces rumeurs et accéder aux documentary evidences liées à ces deux décès suspects, les familles doivent loger un affidavit en cour. »

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