À la veille de sa retraite comme diplomate, Vincent Degert qui a été l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) auprès de Maurice et des Seychelles, passe en revue la coopération. Il considère que Maurice a la chance d’être considérée comme le no 1 à l’indice Mo Ibrahim en Afrique. « Il faut que la République de Maurice fasse ce qu’il faut pour maintenir sa place. C’est important pour la perception globale, pour l’investissement et pour que les Mauriciens se sentent bien dans le pays où ils vivent. » Il souligne l’importance pour les institutions de fonctionner comme elles doivent d’après la Constitution et que l’exécutif, le législatif et le judiciaire exercent bien chacun leurs compétences respectives et les assument pleinement.
M. l’ambassadeur, Vincent Degert, vous quittez Maurice après quatre ans d’activités. À quelques jours de votre départ, pourriez-vous nous dire quels ont été les moments forts de votre mission dans l’île ?
Quatre ans se sont écoulés de manière intense. Je suis arrivé pendant une période électorale Ce qui m’a permis de me familiariser avec le système électoral mauricien, avec ses forces et ses faiblesses. J’ai eu l’occasion d’en parler longuement avec le commissaire électoral.
Le point central a été l’obligation des candidats de déclarer leur appartenance ethnique pour les besoins du Best Loser System. Ce système est remis en cause par les Nations unies depuis une quinzaine d’années. Il faudra une réflexion profonde pour stabiliser la situation d’autant plus qu’il est basé sur le recensement de 1972. Les chiffres sont dépassés et ne reflètent pas nécessairement la réalité actuelle.
Il y a aussi la question centrale de l’existence des partis politiques et de leur financement qui sont des thèmes récurrents qui sont abordés avec les autorités mauriciennes depuis une dizaine d’années. À chaque dialogue politique, nous venons avec nos interrogations et sommes toujours prêts à partager de l’expérience avec des solutions éventuelles pour surmonter cette situation.
Je sais qu’il y a des dirigeants mauriciens d’un côté comme de l’autre qui sont très attachés avec le Best Loser System. Il faudra, bien entendu, revoir la taille des circonscriptions, le comptage des votes, le registre qui peut être amélioré au niveau technique. La représentation de toutes les composantes de la population de manière équilibrée au Parlement est importante. Il s’agit de trouver l’alchimie pour le faire.
Une bonne partie de votre séjour a été marquée par la pandémie de Covid 19. Comment avez-vous vécu ces moments ?
C’étaient des années noires qui ont bouleversé toute l’économie mondiale. Maurice n’a pas été épargnée. Son économie a été mise à l’arrêt. Il a fallu évacuer les touristes qui étaient là et les chambres sont restées vides durant 18 mois. Cela a constitué un choc externe extrêmement fort.
Heureusement qu’il y a eu quelques activités qui ont pu continuer comme les exportations du thon en boîte, un secteur qui représente en 15 à 20% de l’économie mauricienne vers les marchés européens, ce qui a constitué une bouée d’oxygène à l’économie mauricienne.
Il y a aussi eu le classement par l’Union européenne de Maurice sur la liste noire des pays manifestant une déficience en matière de blanchiment d’argent. À ce problème est venue s’ajouter la marée noire à la suite du naufrage du Wakashio. Ces trois événements noirs se sont déroulés dans un laps de temps très court. Chacun a impacté la vie et l’économie du pays de manière extrêmement forte et a appelé à des réactions et à des accompagnements pour essayer de surmonter ces questions compliquées.
S’agissant du Covid, l’Union européenne a agi conjointement avec les autres partenaires de Maurice en finançant le Covid Special Fund. Très vite, nous avons réorienté complètement notre aide bilatérale. Tout le financement qui devait être orienté vers le développement d’un programme universitaire a été basculé vers le secteur de la santé, la formation du personnel, etc. Heureusement que les vaccins sont apparus dix mois après le début de la pandémie et sont arrivés très lentement. Ce qui nous a permis avec le Covax de livrer des vaccins à Maurice. Nius avons mis en place des pactes sanitaires pour permettre aux gens de voyager. Il s’agit de tirer les leçons de cette expérience
Quelles leçons peut-on tirer ?
En premier lieu, il faut renforcer la capacité de détection et d’expertise aux niveaux local et international. À plus long terme, nous avons travaillé avec nos amis de l’Agence française de Développement qui est active depuis plusieurs années dans le domaine de la recherche épidémiologique et qui a développé un réseau d’expertise dans ce domaine dans la région. Un malheur n’arrive jamais seul. Il y a eu la crise du bétail Rodrigues.
Il a fallu travailler avec l’OMS pour un meilleur système d’information et de diffusion des informations. Une des causes de la propagation de l’épidémie a été que l’alerte a été trop tardive. Il y a nécessité de fabriquer des vaccins dans des lieux qui sont au plus près des consommateurs. 99% des vaccins pour l’Afrique sont venus de l’extérieur. Une production locale s’avère nécessaire.
Nous avons lancé plusieurs pays dessus et travaillons avec six ou sept pays sur la localisation de la production des vaccins en Afrique. Maurice voudrait rejoindre ce groupe de pays, ayant l’ambition d’avoir un hub en la matière. Nous avons promis au gouvernement mauricien une étude de faisabilité sur comment développer ce hub à Maurice. Il y a là des recommandations qui sont faites. Maurice ne peut pas se comparer à l’Inde mais il y a d’autres modèles qui pourraient être développés pour voir comment Maurice pourra se positionner.
Concernant la crise financière et le blanchiment d’argent, il y avait déjà eu des rapports du GAFI sur ce problème. Il y a eu un constat des faiblesses et des défaillances. La conséquence a été que l’UE a, du coup, appliqué des mesures restrictives. Nous reconnaissons que c’était arrivé à un mauvais moment. On a réagi très vite et en concertation avec le ministère de la Bonne gouvernance et des Services financiers ; on a essayé d’apporter des réponses à chacune des critiques soulevées par le GAFI. Nous avons essayé de faire venir les meilleurs experts pour aider Maurice à sortir de cette situation. Cela s’est très bien passé. Malgré le Covid-19, nous avons trouvé les voies et les moyens de réussir à faire sortir Maurice des listes du GAFI et de l’UE en moins de 18 mois.
L’important est de maintenir l’effort constant dans la lutte contre le blanchiment. La créativité des contrevenants est toujours extrêmement grande. Il faut en permanence améliorer le système et l’efficacité et donner les résultats attendus. Il s’agit de s’assurer que toutes les banques transmettent leur Special Transaction Report ; que les rapports sont étudiés et suivis et qu’ils donnent lieu à des contrôles et des interventions, voire des sanctions et des procédures judiciaires à l’encontre des contrevenants.
Nous savons qu’il y a une grosse part du blanchiment qui passe par le monde du jeu du hasard, le secteur immobilier et le commerce des pierres précieuses et de la bijouterie. Il faut aussi s’assurer que les régulateurs mis en place ont la pleine maîtrise de la situation. Maurice fait de son mieux. Cet effort doit être maintenu.
Finalement, il y a eu la marée noire. La vision de ce patrimoine noirci par le mazout a provoqué l’émotion des Mauriciens. À titre individuel, les uns et les autres ont réagi et multiplié les initiatives pour remettre le lagon en état. Heureusement qu’il y a eu la mobilisation de toute la population mauricienne sur ce dossier. Il faudrait s’interroger sur les causes de ce drame et la manière d’en prévenir un autre.
Le gouvernement veut organiser vers la fin de l’année une grande conférence sur la sécurité maritime. Ce sera le moment de venir non pas avec des grandes déclarations mais avec des solutions opérationnelles concrètes. Il y a plein de choses qui peuvent aider à mieux maîtriser la circulation des navires, que ce soit la partie légale et la partie illégale avec le trafic de la drogue et celui des êtres humains. Maurice a un vaste territoire marin qui nécessite le déploiement d’une surveillance importante. Cela nécessite aussi bien la volonté politique que les moyens opérationnels.
La force navale européenne Opération ATALANTE a étendu son mandat et procédé à l’arraisonnement de navires qui se livrent à toutes sortes de trafic dans la région. Les drogues sont saisies et détruites mais les trafiquants sont libérés. Il faut arriver à une situation dans laquelle on pourra les arrêter, les poursuivre et les incarcérer dans les pays de la région.
L’UE est une des rares entités qui a un dialogue politique annuel avec le gouvernement mauricien. Vous êtes bien placé pour avoir une vue générale sur la situation du pays…
Ce dialogue est important puisqu’il nous permet de baliser tout notre partenariat. Nous traitons non seulement de la situation économique, mais aussi de l’investissement financier, des accords commerciaux, celui de la pêche, de la sécurité maritime. Nous mettons aussi l’accent sur les valeurs fondamentales de la démocratie, le respect de la démocratie et le respect des droits humains. Nous regardons tous les aspects de la gouvernance au sens large.
Ces dernières années, il a aussi été question de cyber sécurité. Nous partageons avec les pays partenaires comme Maurice nos expériences, nos systèmes de protection, etc. Nous le faisons aussi avec l’Attorney General pour les questions de pédocriminalité en ligne. À travers les réseaux sociaux et Internet, nous avons vu des nouveaux domaines de crime qui se sont développés. Il faut avoir les moyens pour identifier les criminels, réunir les preuves pour pouvoir ensuite les traduire en justice. Dans ce domaine, la coopération régionale et internationale est fondamentale.
Quel regard jetez-vous sur la gouvernance en général ?
Nous avons vu que concernant la gouvernance financière des correctifs ont été apportés. Nius avons beaucoup travaillé sur les droits humains et les lois sur les enfants qui constituent des avancées. À chaque dialogue politique, nous discutons des autres éléments où nous avons collaboré avec le gouvernement. C’est le cas pour les personnes autrement capables et les personnes handicapées. À la demande du gouvernement, nous avons fourni plusieurs études sur la mise en œuvre de la loi dans ce domaine.
Malheureusement, elle n’a toujours pas encore été adoptée au Parlement. C’est vrai que sa mise en œuvre à un coût financier important, notamment en ce qui concerne l’accès au bâtiment. Vous devriez pouvoir avoir une législation avec des objectifs à moyen et long terme. C’est la même chose pour la légalité du genre. Nous attendons toujours la loi.
Nous avons beaucoup travaillé sur les lois, que ce soit dans les entreprises comme la place des femmes dans les conseils d’administration ou dans les postes de CEO. Le secteur privé est assez réceptif à nos discours. Nous avons aussi effectué un travail sur le rôle des femmes dans la science. Concernant la violence domestique, on a fait venir des experts pour voir les améliorations qu’il faudrait apporter et comment favoriser une meilleure mise en œuvre. J’espère que ces différentes lois viendront au Parlement. Dans toute société, il y a des avancées qui sont plus laborieuses et compliquées. Il y a la question des LGBT. Il y a des cas qui sont devant la Cour suprême et qui attendent toujours.
Je crois que Maurice a la chance d’être considérée comme le no 1 sur l’indice Mo Ibrahim en Afrique. Il faut que la République de Maurice fasse ce qu’il faut pour maintenir sa place. C’est important pour la perception globale, pour l’investissement et pour que les Mauriciens se sentent bien dans le pays où ils vivent. Les institutions doivent fonctionner comme elles doivent d’après la Constitution et l’exécutif, le législatif et le judiciaire doivent bien exercer chacun leurs compétences respectives et les assument pleinement.
L’UE s’est beaucoup intéressée à l’e-procurement dans le passé. Où en sommes-nous ?
Nous avons une expertise et une connaissance dans ce domaine. À la demande du gouvernement mauricien, nous avons fait des recommandations que nous avons remises au Public Procurement Office. La mise en œuvre de ces recommandations est du ressort des autorités mauriciennes. Il y a le procurement en général et il y a les procurements d’urgence. En période de crise, il y a toujours le besoin d’aller vite. Nous passons à des procédures accélérées. C’est là que nous devrons être doublement vigilant, notamment sur la manière dont on gère cette urgence.
Est-ce que la situation de la corruption vous préoccupe ?
La lutte contre la corruption se fait par le biais de l’application de règles strictes par les administrations et par une responsabilisation des personnes concernées. Je suis un peu étonné lorsque j’entends dire qu’on ne sait pas qui est responsable pour un achat quelconque.
Ensuite, il faut un système de sanction et de répressions qui soit clair, rapide et qui tranche dans le vif. Il faut que ceux qui se livrent à la corruption sachent qu’ils courent des risques importants. Je ne parle pas de mise à la retraite et de transfert dans d’autres entités.
L’UE a été accusée dans certains quartiers politiques à Maurice de surpêche dans l’océan Indien. Quelle est la situation réelle ?
Nous signons des accords de pêche qui sont très constants. Des quotas sont fixés avec certains pays. Nous demandons l’autorisation pour nos navires d’opérer sur la base de ces accords. Nous embarquons des observateurs à bord. Les navires de l’UE travaillent en toute transparence dans l’océan Indien. J’aurais souhaité que tout le monde fasse comme l’UE. Ce n’est pas toujours le cas. Nous aurions souhaité que chacun suive les bonnes règles et les bons principes.
Nous ne pratiquons pas de surpêche. Nous opérons selon les contrats qui nous sont alloués. L’Indian Ocean Tuna Commission a tiré la sonnette d’alarme concernant trois espèces de thon sur quatre. Nous sommes prêts à réduire nos quotas mais il faut que tout le monde le fasse. Il y a un effort proportionnel à faire. J’espère que les discussions déboucheront sur un accord consensuel et que nous pourrons arriver à mieux gérer nos ressources.
Il ne faut pas se leurrer. Toutes nos captures sont livrées soit aux Seychelles, soit à Maurice. L’industrie de Maurice, qui est le troisième exportateur de thon en boîte en Europe, emploie quelque 8 000 personnes et dispose de revenus importants grâce à nos accords de pêche et à notre collaboration.
Le bon travail fait dans ce domaine et nos accords commerciaux dans ce domaine permettent aux produits mauriciens d’entrer exempts de taxe sur le marché européen. Cela n’empêche pas qu’au niveau de l’océan Indien on arrive à un accord entre tous les partenaires pour avoir une gestion saine de nos ressources. Cela implique qu’on ait une approche consensuelle et pas conflictuelle.
Comment se porte le partenariat entre l’UE et Maurice ?
L’UE et Maurice ont des relations diplomatiques et politiques solides. Nous avons des valeurs communes et sommes attachés au multilatéralisme et à un ordre mondial fondé sur les règles avec au centre de cet ordre, les Nations unies. Comme je l’ai déjà expliqué, nous avons un dialogue politique annuel avec le gouvernement à Maurice qui nous permet de discuter ouvertement d’un certain nombre de sujets d’intérêt commun. Nous avons établi des dialogues spécifiques sur le genre et sur le changement climatique.
Nous avons établi des relations commerciales très fortes : l’UE est le principal marché d’exportation pour Maurice, le principal pourvoyeur de touristes et d’investissements directs étrangers. Nous avons un Accord de partenariat économique dont nous négocions l’approfondissement. Nous avons un Accord de partenariat de pêche durable qui, combiné avec l’APE, permet au Seafood de Maurice d’être exporté ses produits sur le marché européen.
Nous avons encore une coopération au développement dynamique dans plusieurs secteurs. Nous travaillons sur les enjeux importants pour des États insulaires tels que Maurice. Ils portent sur quatre dimensions : économique, sociale, environnementale et sécurité. Nous travaillons à trois niveaux avec les autorités, les institutions et les acteurs de terrain. Nous travaillons non seulement sur le plan bilatéral mais également au niveau régional à travers la Commission de l’océan Indien.
Sur le plan culturel, nous œuvrons pour promouvoir la culture européenne à Maurice et favoriser les échanges culturels avec l’organisation. Durant mon mandat, il y a eu trois éditions du Festival du film européen et trois grands concours/concerts dédiés à la musique classique. Nous avons, d’autre part, un EU-Mauritius Youth Forum, offrant des opportunités aux Mauriciens souhaitant étudier en Europe (programme Erasmus+). Notre action s’articule autour des principes suivants : dialogue, réactivité, solidarité, partenariats et mobilisation de la Team Europe.
On avait cru que l’accord post-Cotonou entre l’UE et les pays ACP serait signé ce mois-ci. Qu’est ce qui s’est passé ?
C’est une question qui n’a rien à voir avec le partenariat entre l’UE et le groupe des pays ACP. Au sein de l’UE, il faut l’unanimité entre tous les pays. Parfois, certains pays utilisent leur capacité de blocage pour négocier leurs intérêts sur d’autres dossiers. J’espère qu’on va pouvoir revenir à la raison et réussir après deux ans à ratifier cet accord d’autant plus que Maurice préside le conseil des pays des ACP. On a reporté la signature jusqu’au 31 octobre. Nous espérons que d’ici là un accord se dégagera.
Vous arrivez en fin de votre carrière diplomatique. Quel souvenir gardez-vous de votre métier ?
Tout à fait. Après un passage dans le secteur privé, j’ai rejoint la Commission européenne en 1987. J’ai occupé la fonction d’ambassadeur et de chef de délégation en Croatie, en Serbie avant de diriger la Division Russie au sein du Service européen pour l’action extérieure au plus fort de la crise ukrainienne. J’ai été ambassadeur et chef de délégation de l’UE auprès de la République de Haïti avant d’arriver à Maurice en 2019. J’ai eu une carrière bien remplie.
J’ai eu une carrière riche et passionnante. Je n’ai pas vu le temps passer. Il est temps de céder la place aux plus jeunes. Je vais me reposer un peu avant d’essayer de partager mon expérience avec les universitaires de ma région dans le Sud de la France.
Ensuite, l’observation électorale m’a toujours bien intéressée. J’aimerais continuer ce type d’observation. Les élections constituent un moment démocratique clé. Nous constatons de plus en plus des tentatives internes ou externe qui peuvent être problématiques. Il est important d’avoir un processus qui soit le plus transparent et clair possible.
« À chaque dialogue politique nous venons avec nos interrogations et sommes toujours prêts à partager notre expérience avec des solutions éventuelles pour surmonter cette situation. Je sais qu’il y a des dirigeants mauriciens d’un côté comme de l’autre qui sont très attachés au “best loser system” »
« L’Indian Ocean Tuna Commission a tiré la sonnette d’alarme concernant trois espèces de thon sur quatre. Nous sommes prêts à réduire nos quotas mais il faut que tout le monde le fasse. Il y a un effort proportionnel à faire. J’espère que les discussions déboucheront sur un accord consensuel et qu’on pourra arriver à mieux gérer nos ressources »
« La lutte contre la corruption se fait par le biais de l’application de règles strictes par les administrations et par une responsabilisation des personnes concernées. Je suis un peu étonné lorsque j’entends dire qu’on ne sait pas qui est responsable pour un achat quelconque. Ensuite, il faut un système de sanction et de répressions qui soit clair, rapide et qui tranche dans le vif »